L’Histoire
Secrète – La Loge Thulé
Le
vieux rebbe a finit sa fuite dans la campagne ukrainienne dans le village juif
de Tchernobyl où il est devenu le chef. Il continue paisiblement ses
expériences sur les Ivoires, assisté du fidèle Itzak. Les plus grands savants
du monde, tel Max Planck, entretiennent une correspondance assidue avec lui.
C’est alors qu’un convoi armé anticommuniste entre en ville et tente
d’assassiner sauvagement la population. Le rebbe tué, dans un élan de rage
Itzak verse son sang sur les ivoires, déchainant leurs pouvoirs pour arrêter le
massacre. En fuite sur des chemins peu sûr, c’est maintenant les communistes
qu’il rencontre, tandis qu'il cherche à éviter les anticommunistes et les
anarchistes. En pleine mission d’observation, l’avion du capitaine Curtis est
abattu en vol au même endroit. Il est récupéré par un peloton
d’automitrailleuses polonais commandé par un officier français, le capitaine de
Gaulle. C’est dans la clinique du docteur C.G Jung à Zurich qu’il atterrit.
Aker, l’épée, est là pour l’accueillir. Elle lui apprend qu’il a été envoyé en
mission à Tchernobyl car il semble que c’est un point de départ important pour
le futur, ce que l’on appelle une « onde pilote »… Un danger latent
dont l’origine serait encore Guillaume de Lecce y prend sa source…
L’Histoire Secrète – La Loge Thulé
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Chris
Chuckry
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Action, Esotérisme, Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
octobre 2007
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : La Loge Thulé,
neuvième tome de L’Histoire Secrète, lors de sa sortie, je dois le reconnaitre, ne m’avait guère
enthousiasmé. Quelques mois plus tard, après une relecture, franchement, je lui
aie trouvé tout un tas de qualités, oubliées pour la plupart, ou que je n’avais
pas forcement remarquer d’un premier abord. Certes, il faut savoir rester
objectif et reconnaître que nous ne nous trouvons pas devant un chef d’œuvre,
loin de la, cependant, ce nouveau tome est loin d’être inintéressant et s’avère
être une suite convenable à l’excellant Les Sept Piliers de la Sagesse, qui ouvrait le deuxième cycle. Cette fois
ci, nous quittons les plaines désertiques du Moyen-Orient pour l’Europe
centrale et, plus précisément, le Berlin de l’après guerre, dans une période
trouble de la capitale germanique, et peu connue au demeurant, celui où une
révolution socialiste, prenant modèle sur le grand frère soviétique, menaçait
la toute jeune République de Weimar. Révolution matée dans le sang et que Jean
Pierre Pécau, fidèle à ses habitudes, réussie à caser au beau milieu de son
habituel lutte entre les Archontes. Il en va de même pour la prise de pouvoir
des bolcheviques en Russie et de la guerre qui s’en suivie entre les Rouges et
les Blancs, comme ont peut le voir dans les premières pages où l’on suit Itzak,
un personnage que l’on a peut vu jusqu’à présent mais dont on ne doute pas qu’il
prendra de l’importance par la suite. Mais une fois de plus, c’est Curtis qui à
droit à tous les honneurs et qui, au fil du temps, devient de plus en plus
intéressant, volant allégrement la vedette aux Archontes eux-mêmes. Un Curtis
tout juste rasé qui, après avoir perdu sa fidèle moustache et participer à une
séance d’hypnose avec Jung en personne, se voit embarquer pour Berlin où il
aura mail à partir avec l’inquiétante Loge Thulé et d’où il ne sortira pas
complètement indemne… Bref, un album plutôt réussi, peut être pas foncièrement
génial mais qui se lit assez agréablement et qui pose bon nombre de jalons pour
l’avenir. Certes, tout n’est pas parfait et l’on se perd parfois dans les
explications pseudo-scientifiques flirtant allégrement avec le Multivers à la
Moorcock et la théorie du Chaos, quand à Kordey, il est légèrement moins en
forme que précédemment, en particulier dans les scènes les plus ratées à mon
avis de cet album, celles ou sévit un horrible nuage verdâtre pas franchement
réussis, mais bon, au final, il s’en sort tout de même convenablement et on lui
pardonnera cette faute de goût… Car malgré tout, La loge Thulé,
sans atteindre des sommets, reste un fort bon tome de L’Histoire
Secrète et confirme les excellents débuts de se second cycle, bien
plus réussi que le précédant…
Points
Positifs :
-
C’est un chouia moins bien que Les Sept Piliers de la Sagesse mais
force est de constater que cela reste plus que convenable : non
seulement La Loge Thulé confirme que ce second cycle est
supérieur au premier mais en plus, alors que l’on n’avait plus grand espoir
quant a cette série, voilà que l’on se prend a rêver, captiver que nous sommes
par un synopsis enfin intéressant.
-
L’Ukraine, avec Tchernobyl, la Suisse, sur les bords du Lac Léman, le Berlin de
l’après-guerre et même un petit passage dans une dimension parallèle ;
encore un tome qui nous fait voir du pays et plutôt dépaysant.
-
Je sais, je me répète depuis le premier tome mais bon, comment ne pas
louer, une fois de plus, les connaissances historiques du sieur Pécau et les
multiples références dont il parsème ses albums.
-
Encore un excellent Igor Kordey : certes, certaines planches semblent un
peu en-deçà que ce qu’il est capable de nous offrir mais dans l’ensemble, c’est
plus que correct voir excellent par moments.
-
L’arrivée de Chris Chuckry est sans nul doute pour beaucoup pour ce qui est de
la montée qualitative du sieur Kordey.
Points
Négatifs :
- Bon,
on ne peut pas nier que le passage se déroulant dans un hangar avec le
brouillard verdâtre en plus de faire plutôt kitch est assez raté ;
dommage, on n’était pas loin de la perfection sans cela.
-
Par moments, Jean-Pierre Pécau multiplie tellement de références historiques,
use de tant de protagonistes réels qu’on peut s’y perdre très facilement,
surtout que dans ce tome, quelques petites notions scientifiques ne sont pas
inutiles pour tout saisir.
-
Ah, si Igor Kordey était capable de nous pondre un album complet, sans le
moindre défaut, quel bonheur se serait…
Ma
note : 7/10
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