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mardi 31 août 2021

Géo Histoire 57 – Les Derniers Secrets de Staline


Géo Histoire 57 – Les Derniers Secrets de Staline
Juin/Juillet 2021

Géo Histoire 57 – Les Derniers Secrets de Staline
Edito : Une insoutenable mémoire
Panorama : Ces photos que Staline à cachées
Chronologie : Staline et le Stalinisme, les grandes dates
La jeunesse : Iossif Djougachvilli, un agent double au service du Tsar ?
Les crimes de masse : Holodomor, l’extermination par la faim
Les purges : L’ordre 00447, le code de la terreur
Le renseignement : Soudoplatov, le maitre-espion
L’alliance : Hitler – Staline, les coulisses d’un accord secret
Le massacre : Katyn, un crime de masse longtemps tabou
La famille : Iakov ou la malédiction du fils ainé
La culture : L’art mis au pas
L’entourage : Mais qu’a-t-il fait de ses chefs de guerre ?
L’antisémitisme : Comment Staline à étouffer la Shoah, l’Histoire du Livre Noir
L’influence : PCF, sous la tutelle de Moscou
Le souvenir : Volgograd, la guerre pour mémoire
L’entretien : « Sans la détermination de Staline, l’Armée Rouge aurait sans doute perdu la guerre », de Geoffrey Roberts
Décryptage : Les six biographies indispensables
L’actu de l’Histoire
Archéologie : A quand la renaissance de Bamiyan, en Afghanistan ?
À lire, à voir

Mon avis :
 On peut parfaitement dire, sans problème, que Géo Histoire n’est pas la revue la plus présente sur ce blog, bien au contraire, pourtant, depuis quelques années que je connais celle-ci, je dois reconnaitre que je n’ai quasiment jamais été déçu et que, qualitativement parlant, s’il faut rendre à César ce qui lui appartient, eh bien, il faut admettre que Géo Histoire est une des meilleures revues du genre… Quoi qu’il en soit, après une très longue absence – le dernier numéro dont je vous ais parler date de l’année passée et était consacré à Hitler – voilà cette revue de retour en cet été 2021, ce, avec un numéro bigrement intéressant puisque traitant des Derniers Secrets de Staline. Eh oui, après Adolf Hitler, Joseph Staline, c’est-à-dire, l’autre grand dictateur du vingtième siècle et l’autre grande figure de la Seconde Guerre Mondiale – il manque un numéro consacré à Mao et la boucle est bouclée – et, ma foi, vu mes gouts personnels pour l’Histoire et, plus particulièrement, pour les deux Guerres Mondiales et, grosso modo, pour la première moitié du vingtième siècle, comment ne pas être captiver par ce numéro de Géo Histoire !? Et, sans grande surprise, car bon, après tout, je connais la qualité de cette revue depuis longtemps, le contenu de ce numéro fut bon, très bon même : passionnant de bout en bout, fort instructif car revenant sur certaines parties de la vie du dictateur peu connues, comme sa jeunesse, et fort révélatrice pour ce qui est de ses très nombreux crimes, souvent occultés ou oubliés désormais, ce numéro de Géo Histoire est une belle réussite qui ravira les amateurs du genre ainsi que celles et ceux qui souhaiteraient en connaitre davantage sur Staline. Car oui, malgré les presque 70 ans qui se sont écoulés après sont décès, il y a encore beaucoup de choses à dire au sujet de l’une des plus grandes figures du vingtième siècle…
 

Points Positifs
 :
- Un numéro consacré celui qui fut un des plus grands dictateurs de tous les temps, le seul à tenir la comparaison avec Hitler, je veux, bien entendu, parler de Joseph Staline. Cependant, malgré le manque d’originalité de la chose, il faut reconnaitre que le dossier de ce numéro est bigrement passionnant et fort complet, ce qui nous permet de mieux connaitre la vie et les nombreux crimes du Petit Père des Peuples !
- La partie consacrée au Parti Communiste Français est terriblement jouissive, surtout au vu de ses liens avec Moscou et de sa soumission indéfectible au Stalinisme. Dommage que l’on n’en parle pas davantage de nos jours…
- Le second dossier, plus court, consacré aux Bouddhas de Bamiyan, est terrible à lire lorsque l’on connait les événements très récents : prise de Kaboul par les Talibans qui reviennent donc au pouvoir, vingt ans après…
- Les amateurs de Géo Histoire retrouveront avec plaisir la qualité habituelle de ce magazine : articles clairs et instructifs, illustrations nombreuses et de qualité, bref, on ne s’ennui pas une seconde.
- Une couverture simple mais terriblement efficace.

Points Négatifs :
- Même si ce numéro est plus instructif qu’il n’y parait, il faut reconnaitre qu’il manque un peu d’originalité. Certes, Staline fait parti de ces personnages historiques intemporels sur lesquels il y a toujours quelque chose à dire, mais bon, au bon d’un moment, ou souhaiterait un peu d’audace de la part de la presse spécialisée…
- Si vous êtes un spécialiste de Staline et du Stalinisme, si vous avez l’eu l’occasion, depuis des années, de parfaire vos connaissances sur le sujet, alors, vous pouvez parfaitement faire l’impasse sur ce numéro de Géo Histoire.

Ma note : 7,5/10

lundi 30 août 2021

Les 30 Deniers – Le 36e Tsadik


Les 30 Deniers – Le 36e Tsadik
 
Le souvenir de sa femme Kathy hante Yann, au cœur du trafic d'opium auquel il participe dans les provinces du nord de l'Afghanistan, en 2006. L'homme qui le tirera d'affaire n'est autre que Constantin, qui rend aujourd'hui visite à son père dans sa maison de Brocéliande. Alité et souffrant, le vieil homme, qui n'a jamais été proche de Yann, apprend de nouvelles choses sur le jeune homme et sur ses origines, découvrant des secrets au delà de ce que lui-même avait caché. Au même moment, au Vatican, un adjudant se donne la mort, le canon du revolver dans la bouche, comme si ses gestes étaient contrôlés à distance. Lorsque le Cardinal Malfi apprend qu'un vol a eu lieu juste, après le meurtre, dans une des salles les plus protégées de Rome, par un homme en tenue de capitaine, il comprend immédiatement de quoi il retourne. C'est un nouveau coup de la Caballe, qui a cette fois dérobé le denier de l'Ange, le plus puissant de tous, celui qui contrôlerait tous les autres s'ils étaient rassemblés près de lui. Le cardinal va alors décider de se rendre au prieuré de Ste Baume, pour y demander l'aide de l'ordre des religieuses qui y vivent. Elles seules peuvent comprendre le risque que l'église de Paul court si le denier tombe entre les mains de ceux qui, depuis 2000 ans, tentent de lui nuire. De la mort de Jésus sur la croix, aux grandes rivalités qui avaient convergé dans la Florence du XVème siècle, les forces en présence vont s'affronter pour un ultime enjeu de pouvoir.
 

Les 30 Deniers – Le 36e Tsadik
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Desko
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Action, Esotérisme
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 10 février 2016
Nombre de pages : 72
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, Les 30 Deniers est une œuvre qui ne restera nullement dans les annales et dont on ne peut même pas dire qu’elle soit franchement indispensable. Alors certes, les mauvaises langues, ceux qui ne voient que les défauts des sieurs Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey ajouteront que c’est un peu le cas avec bon nombre de leurs créations, ce qui, en toute sincérité, est pour le moins injuste car même si ces deux là sont capables, par moments, de m’agacer au plus haut point, je reconnais que certains de leurs séries méritent le détour. Mais pas forcément Les 30 Deniers, quoi que… Ayant commencée sans grand intérêt et sans grande originalité, cette BD ésotérique était gentiment montée en puissance jusqu’au troisième tome avant de retomber un peu dans ses travers dans le quatrième, ce qui me faisait me dire qu’il n’y avait aucune raison que pour que sa conclusion me surprenne, dans le bon sens du terme. Or, et a ma grande surprise, celle-ci fut loin d’être mauvaise, j’irai même plus loin : ce cinquième et dernier tome des 30 Deniers est un des meilleurs de la saga et, surtout, une conclusion pour le moins acceptable. Alors certes, tout au long des 70 pages de cet album, tout n’est pas parfait, loin de là, cependant, si on doit faire la balance entre bonnes et mauvaises choses, disons que celle-ci penche pour les premières, ce qui est toujours appréciable… Scénaristiquement, Pécau est parfaitement a l’aise dans ses délires mystico-religieux et amène une conclusion riche en rebondissements, quand aux dessins de son compère Kordey, que l’on se rassure, c’est celui de ces dernières années, c’est-à-dire, un artiste qui maitrise grandement son style et a mille lieux du coté brouillon de ses débuts. Bref, tout aurait put aller pour le mieux dans le meilleur des mondes si ce n’était la propension a Pécau de s’embrouiller littéralement les pinceaux par moments : sur le passé de certains protagonistes, complètement chamboulé, sur quelques origines non expliquées, sans oublier, bien sur, une conclusion a la va-vite – quelque pages supplémentaires n’auraient pas été de trop… Bref, je m’attendais à pire mais dans l’ensemble, même si il n’est pas exempt de défauts, ce dernier volume des 30 Deniers conclut plutôt bien la série, c’est-à-dire, sans tambours ni trompettes, mais bon, au vu de tout ce que l’on avait eu jusqu’à maintenant, il n’y avait nulle raison pour qu’il en soit autrement…
 

Points Positifs
 :
- Pécau prend le temps pour nous livrer une conclusion pour le moins réussie dans l’ensemble car si tout n’est pas parfait, force est de constater que celle-ci est plutôt bonne et s’avère même être une bonne surprise au vu des tomes précédents.
- Un Igor Kordey quasiment au sommet de son art et qui livre une prestation que l’on peut qualifier pour le moins d’excellente ; pour peu, bien sur, que l’on soit fan de son style, bien sur.
- Une fois de plus, Jean-Pierre Pécau s’amuse avec ses connaissances historiques – indéniables – et ésotériques pour nous asséner avec moult références qui raviront les amateurs du genre – surtout que tout cela ne dénote nullement, scénaristiquement parlant.
- 72 pages pour ce dernier tome, c’est franchement une bonne chose.
 
Points Négatifs :
- Quel dommage que Pécau s’emmêle littéralement les pinceaux dans ses explications au court de cet album, l’exemple le plus frappant étant, bien entendu, les causes de la mort de la femme de Yann qui, morte dans un bâtiment piégé par les Talibans dans le premier tome, perd la vie, ici, dans le bombardement de ce même bâtiment par l’aviation française…
- Je n’ai pas tout compris au sujet des origines de Yann, surtout pour ce qui est de son lien avec le jeune garçon blond que l’on voit dans le premier tome : tout semble dire qu’il s’agit du même individu, ce qui pose un sacré problème de cohérence.
- Une conclusion beaucoup trop rapide selon moi.
 
Ma note : 7/10

The Boys – Chère Becky


The Boys – Chère Becky
 
Hughie est en Ecosse et refait le monde avec sa vieille amie Bobby. Alors qu’ils parlent de leur vie et de toutes les merdes qui arrivent en ce moment, et notamment ce satané coronavirus, Hughie reçoit un message d’Annie. Sa compagne va se coucher mais elle lui a laissé un colis qui l’attend sur la table. Il ouvre le paquet quand il rentre à la maison et c’est une surprise de taille puisqu’il renferme un livre mais pas un livre comme les autres. Il s’agit du journal intime de Becky ! Hughie ne peut s’empêcher de le lire alors qu’il va aux toilettes. Le deuxième choc est encore plus terrible et c’est si violent qu’il en tombe par terre : les dernières pages ne sont pas celles qui racontent la terrible mésaventure de Becky. Les dernières pages ont été écrites par Butcher en personne après la mort de celle qu’il aime. Et il raconte d’emblée un sinistre épisode du temps de Mallory où lui, la Crème, le Français et la Fille ont torturé un super qui n’avait que dix ans...
 

The Boys – Chère Becky
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Russ Braun
Encrage : Russ Braun
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Editeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Dear Becky
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 03 mars 2021
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 15 avril 2021
Nombre de pages : 160

Liste des épisodes
The Boys – Dear Becky 1-8
 
Mon avis :
 Indéniablement, The Boys est un des meilleurs comics de ces vingt dernières années. Œuvre subversive s’il en est, portée de main de maitre par un Garth Ennis en état de grâce, The Boys est, sans aucune contestation possible, le comics de super-héros le plus crédible qu’il m’a été donné de lire et même si son extrême violence n’en fait pas une œuvre tout public, même si les intégristes de Marvel la déteste, force est de constater que ce comics qui voit nos super-slips être tourner en bourrique et se faire trucider restera dans les annales. Bien évidement, depuis son portage à l’écran par le biais de la série de chez AmazonThe Boys est nettement plus connu  du grand public. Bien entendu, comme c’est souvent le cas, la plupart des gens ne connaissent pas l’œuvre originale, ou si peu – finalement, c’est la même chose avec Game of Thrones quand on y pense – mais quoi qu’il en soit, l’existence et le succès de la série aura permis à un nouveau public de découvrir l’œuvre d’Ennis et, accessoirement, aura donner envie à ce dernier de replonger dans son œuvre phare afin de lui donner une suite… Une idée pour le moins inattendue et qui pouvait laisser dubitatif plus d’un fan de l’œuvre originale : après tout, les suites, c’est rarement de grandes réussites. C’était méconnaitre tout le talent de Garth Ennis qui, sans nous avoir pondu le truc du siècle, aura réussi à surfer sur la vague nostalgique de ses vieux lecteurs tout en nous proposant une suite crédible et qui, ma foi, tient franchement bien la route ! Se déroulant une dizaine d’années après la fin de The BoysChère Becky nous permet de retrouver quelques vieilles connaissances et, plus particulièrement, Hughie et Annie qui, en 2020, vient désormais en Ecosse. Tout pourrait aller parfaitement bien – en dehors de l’arrivée d’un certain Covid-19 dont il est fait mention, histoire de coller à l’actualité – si ce n’était l’arrivée, impromptue, d’un étrange colis qui s’avère être le journal intime de Butcher en personne ! Replongeant dans ses vieux démons, Hughie ne peut s’empêcher de lire le journal et toute l’intrigue de ces huit épisodes repose, justement, sur ce qui est narré dans celui-ci, c’est-à-dire, comment Butcher, fou d’amour pour sa regrettée Becky, va, petit à petit, basculer dans le jusqu’au boutisme et finir par décider d’en finir avec tous les super-slips. L’ensemble, dessiné par Russ Braun, est de qualité et tient suffisamment en haleine le lecteur qui retrouve avec plaisir un univers et des personnages auquel il croyait avoir fait ses adieux il y a bien longtemps. Bien entendu, cette suite reste inférieure à l’œuvre originale mais personne ne s’attendait à ce qu’elle soit meilleure, de même, personne n’est dupe : Garth Ennis joue à fond la carte de la nostalgie mais vu qu’il ne nous trompe pas sur la marchandise, difficile de lui en vouloir… Bref, si vous êtes fan de The Boys et que vous souhaitez retourner, pour un temps, à vos anciens amours en attendant la troisième saison de la série, Chère Becky vous comblera amplement. Espérons juste, à présent, que le scénariste en reste là et ne nous repropose pas une autre suite dans quelques années, après tout, même les meilleures choses doivent avoir une fin !
 

Points Positifs
 :
- Proposer une suite, quelques années plus tard, a une œuvre culte et quasiment sans défauts est une chose fort dangereuse et le risque de déception est toujours grand. Fort heureusement, Garth Ennis est suffisamment malin pour nous proposer une histoire plutôt crédible et qui nous permet, avec plaisir, de retrouver un univers et des personnages auquel on croyait avoir fait nos adieux. Bref, Chère Becky est loin d’être un incontournable mais cela reste un incontournable pour les fans de la saga !
- La lecture du journal intime de Butcher nous permet de mieux découvrir la fameuse Becky mais aussi de connaitre la première mouture des garçons, ce, dans une mission pour le moins coquasse par moments.
- Scénaristiquement, il reste le coté subversif qui m’avait tant attirer dans l’œuvre originale, de plus, l’intrigue colle à l’actualité récente et il est même fait mention du Covid-19, de Trump et des travers de l’évolution de la société moderne comme, par exemple, le wokisme.
- Pour ce qui est des dessins, Russ Braun livre une prestation de qualité et, ma foi, c’est le principal.
- Une couverture sobre mais néanmoins efficace.

Points Négatifs :
- Bien évidement, il ne faut pas se leurrer : aussi sympathique soit ce Chère Becky, cette suite reste largement inférieure à l’œuvre originale.
- L’effet nostalgie joue énormément pour ce qui est de l’appréciation finale de cette suite…
- Il se peut que les fans les plus ultras du comics n’apprécient pas tellement ce qu’ils estiment être une trahison de la part de Garth Ennis qui surfe, ici, sur le succès de la série.
- Justement, pour ce qui est de la série, si vous êtes fan de cette dernière mais que vous ne connaissez pas l’œuvre originale, alors, vous pouvez passer votre chemin, Chère Becky n’est pas fait pour vous !

Ma note : 7,5/10

dimanche 29 août 2021

The Division Bell


The Division Bell
 
Pink Floyd

1 - Cluster One (David Gilmour, Richard Wright) 5:58
2 - What Do You Want from Me (David Gilmour, Richard Wright, Polly Samson) 4:21
3 - Poles Apart (David Gilmour, Polly Samson, Nick Laird-Clowes) 7:04
4 - Marooned (David Gilmour, Richard Wright) 5:29
5 - A Great Day for Freedom (David Gilmour, Polly Samson) 4:17
6 - Wearing the Inside Out (Anthony Moore, Richard Wright) 6:49
7 - Take It Back (David Gilmour, Polly Samson, Nick Laird-Clowes, Bob Ezrin) 6:12
8 - Coming Back to Life (David Gilmour) 6:19
9 - Keep Talking (David Gilmour, Richard Wright, Polly Samson) 6:11
10 - Lost for Words (David Gilmour, Polly Samson) 5:14
11 - High Hopes (David Gilmour, Polly Samson) 8:32
 

The Division Bell
Musicien : Pink Floyd
Parution : 28 mars 1994
Enregistré : 1993
Durée : 66:32
Genre : Rock progressif
Producteur : David Gilmour, Bob Ezrin
Label : Columbia/EMI

Musiciens :
David Gilmour : chant, guitare, basse, claviers, production, programmation
Rick Wright : claviers, piano, chant principal sur Wearing the Inside Out
Nick Mason : batterie, percussion, programmation
Jon Carin : programmation, claviers additionnels
Tim Renwick : guitares
Guy Pratt : basse
Gary Wallis : percussions
Dick Parry : saxophone ténor
Bob Ezrin : claviers, percussions, production et composition sur Take It Back
Anthony Moore : composition sur Wearing the Inside Out
Michael Kamen : arrangement de l'orchestre
Stephen Hawking : voix numérique sur Keep Talking
Carol Kenyon : chœurs
Sam Brown : chœurs
Durga McBroom : chœurs
Jackie Sheridan : chœurs
Rebecca Leigh-Willis : chœurs
 
Mon avis :
 Avec The Division Bell, il est évidant que je m’attaque aujourd’hui à l’un des albums les plus clivant de ce formidable et excellent groupe que fut Pink Floyd. Histoire de se remettre dans le contexte, il faut se souvenir que cet opus, paru en 1994, fut le second et le dernier – du moins, avant bien longtemps – a paraitre après le départ du génial mais irascible et tyrannique Roger Waters, après la sortie de The Final Cut, en 1983, qui, déjà, était un album solo du bassiste avec Gilmour et Mason qui se contentaient de jouer les utilités, Wright ayant été viré comme un malpropre lors des cessions de The Wall, quelques années auparavant. Piqué au vif, David Gilmour décida de sauver le navire Pink Floyd et, accompagné par Nick Masson et Richard Wright, revinrent sur le devant de la scène en 1987 avec A Momentary Lapse of Reason, opus très moyen qui, lui, était un album solo du guitariste sous le nom de Pink Floyd… Ainsi, tandis que les démêlés judiciaires entre Waters et les trois autres s’étaient calmées au fil des ans, Gilmour et ses comparses revinrent, un beau matin de mars 1994 avec The Division Bell, album nettement plus aboutit que son prédécesseur mais qui, il faut le reconnaitre, est loin d’être aussi bon que ceux de la période dorée du groupe, c’est-à-dire, celle qui alla des débuts et qui prit fin avec The Wall. Bien entendu, ici, les fans absolus de Roger Waters trouveront à redire, estimant, à juste titre, que Pink Floyd, sans son bassiste génial mais imbuvable, ce n’était plus la même chose, cependant, avec du recul et en toute franchise, même si The Division Bell n’est pas un grand album, il apparait comme étant suffisamment réussi pour, encore un quart de siècle après sa sortie, tenir suffisamment la route et nous prouver, définitivement – mais qui en doutait encore – que Pink Floyd, ce n’était pas seulement Roger Waters et que les trois autres en avaient encore sous le coude. Ainsi, certains titres sortent nettement du lot dans cet opus comme Poles ApartWhat Do You Want from MeKeep TalkingLost for WordsTake It Back (qui sonne curieusement comme U2), Wearing the Inside Out (de Richard Wright) ou les deux instrumentaux que sont Cluster One et Marooned, quand à High Hopes qui clôture le bal, il est évidant que nous avons là le meilleur titre de l’album, un titre qui, accessoirement, n’a rien en envier aux plus belles chansons du groupe… Une belle flopée, donc, uniquement contrebalancée par le fait que les autres chansons sont nettement plus moyennes et que, dans l’ensemble, The Division Bell est trop long selon moi et que l’on peut regretter que certaines chansons font davantage remplissage qu’autre chose, mais bon, malgré ses faiblesses, malgré son coté plus pop que progressif, difficile, pour moi, de ne pas apprécier The Division Bell, un album sympathique, celui de la fin de ce qui fut l’un des plus grands groupes de tous les temps et puis, quelque part, ce fut aussi le tout premier de Pink Floyd que je me suis procurer, alors, quelque part, probablement que cela joue aussi un peu…
 

Points Positifs
 :
- Le dernier album de Pink Floyd – si l’on fait abstraction de The Endless River, paru en 2014 et qui est un opus de chutes de studios de The Division Bell – et, même si ce n’est nullement un incontournable du groupe, celui-ci reste suffisamment bon et aboutit pour ravir les fans une toute dernière fois, surtout qu’ici et contrairement A Momentary Lapse of Reason, nos trois compères sont en forme et le prouvent fort bien.
- Si High Hopes est, incontestablement, la meilleure chanson de cet album et n’a pas à rougir des anciens succès du groupe, The Division Bell comporte moult titres qui méritent le détour comme Poles ApartWhat Do You Want from MeKeep TalkingLost for WordsTake It BackWearing the Inside Out ainsi que les deux instrumentaux que sont Cluster One et Marooned.
- Musicalement, The Division Bell est nettement plus pop que progressif dans l’ensemble, cependant, cette ultime évolution du groupe n’est nullement un problème et le son du groupe est plutôt appréciable ici.
- Une pochette culte et qui est devenue une des plus connues et réussies du groupe, ce qui est pour le moins amusant lorsque l’on connait le contexte de l’époque.
- C’est mon tout premier Pink Floyd, cela compte un peu tout de même !

Points Négatifs :
- Si The Division Bell comporte moult bonnes chansons, d’autres sont nettement plus moyennes et font un peu remplissage dans un album qui apparait, avec du recul, comme étant un poil trop long – support CD oblige.
- Bien entendu, les fans absolus de Roger Waters ne trouveront pas leur compte ici. D’un autre coté, le bassiste manque énormément au groupe et malgré tous ses défauts, son talent certain de maitre d’œuvre et de concepteur génial est un moins évidant pour Pink Floyd…
- L’évolution vers des compositions plus pop n’aura pas plu à tout le monde – d’ailleurs, Take It Back sonne curieusement comme U2 !

Ma note : 7,5/10

L'Écho du Grand Chant


L'Écho du Grand Chant
 
Grâce à des cristaux magiques, les Avatars étaient devenus immortels et s'étaient proclamés rois d'un empire gigantesque. Mais suite à un séisme d'une ampleur phénoménale, un raz de marée a recouvert la majorité de leur territoire. Ce fut alors le début d'une ère de glaciation, et la fin des cristaux. Aujourd'hui, l'empire se meurt et les Avatars avec lui. Devant ce déclin, les peuples qu'ils avaient jadis asservis se soulèvent les uns après les autres. Jusqu'au jour où deux lunes apparaissent dans le ciel et que les armées sanguinaires de la Reine de Cristal déferlent sur eux. Maîtres et esclaves doivent alors faire table rase du passé et s'unir face à l'ennemi commun. Devant cette fin imminente, cinq personnages vont devenir des héros : Talaban, un guerrier avatar marqué par un passé tragique ; Touchepierre, un sauvage mystique à la recherche d'un amour perdu ; Anu, le Saint-Homme, Bâtisseur du Temps ; Sofarita, la jeune paysanne qui inspirera une légende ; et Viruk, le fou, qui aurait voulu être un dieu. Ensemble, ils combattront le crépuscule, car perdu pour perdu, autant partir en beauté !
 

L'Écho du Grand Chant
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 1997
Edition Française : 27 septembre 2007
Titre en vo : Echoes of the Great Song
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Alain Névant
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 395
 
Mon avis :
 Indépendamment du Cycle de Drenaï, œuvre la plus connue du regretté David Gemmell, l’auteur britannique offrait parfois a ses fans des romans dits indépendants mais qui, en fait, étaient plus ou moins liés au cycle : ainsi, ce fut le cas de Dark Moon et de L’Étoile du Matin, deux ouvrages dont je vous ai déjà parler sur ce blog, mais aussi d’un certain L'Écho du Grand Chant, œuvre qui nous préoccupe aujourd’hui. Datant de la fin des années 90 et donc, bien mieux écrite que les premiers romans du maitre, L'Écho du Grand Chant est, incontestablement et sans discussions possible, la vision du mythe de l’Atlantide par Gemmell : les Avatars sont bien entendu les Atlantes, leur civilisation est dévastée de la même manière que celle de l’Atlantide et, point de vue technologie, les deux se valent… De plus, et les amateurs du genre ne me contrediront pas, on sent aussi que l’auteur s’est inspiré de certaines œuvres comme Stargate, pour ne citer que la plus connue, celle-ci étant sorti sur les écrans sensiblement avant le roman… Bref, un synopsis de départ que l’on pourrait croire user jusqu’à la corde – l’Atlantide, c’est vieux comme le monde – et qui, pourtant, sous la plume de Gemmell, fonctionne a plein régime : les traditionnels thèmes de prédilections de l’auteur sont une fois de plus au rendez vous, nous avons droit a des notions de sacrifices et de rédemption, mais, ici, non pas d’un ou deux personnages mais de tout un peuple, quant aux protagonistes, bien sur, on a droit une fois de plus a quelques figures inoubliables et si Talaban apparait finalement bien conventionnel et très Gemmellien, Viruk, formidable badasse complètement fou marque les esprits… Ajoutons à cela une géopolitique des différentes forces en présence plutôt pertinente, un récit captivant comme d’habitude avec l’auteur et un lien entre l’intrigue et une légende présentée lors de chaque début de chapitre et vous comprendrez, sans nul doute, le pourquoi du comment de mon enthousiasme vis-à-vis de ce énième roman de David Gemmell. Après, bien sur, il y aurait de quoi dire sur certaines réédites de son style que l’on retrouve a chaque fois, mais bon, quand on est fan, on passe un peu outre, et puis, rien que pour le plaisir de voir Gemmell s’attaquer a l’Atlantide, je pense que L'Écho du Grand Chant vaut le coup…
 

Points Positifs
 :
- David Gemmell livre ici sa version du mythe de l’Atlantide et, ma foi, force est de constater que cela fonctionne fort bien : en partant d’un matériel vieux comme le monde et maintes fois utilisé, en s’inspirant de bon nombre d’œuvres liées de prêt ou de loin au mythe, l’auteur nous offre un roman assez réussi.
- Bien entendu, on retrouve tous les éléments qui ont fait le succès de Gemmell au cours de sa carrière : intrigue captivante, personnages charismatiques et hauts en couleurs, etc.
- Avec Gemmell, la rédemption n’est jamais bien loin et, dans le cas présent, c’est carrément celle de tout un peuple, les Avatars, qui se sacrifient d’une façon grandiose – ah, leur charge face aux Almecs…
- Talaban, Rael, Ammon, Sofarita, Ro et… bien entendu, Viruk, le guerrier psychopathe féru de botanique !
- Une ambiance plus sombre qu’a l’habitude, une impression de fin du monde, de fin d’une civilisation qui pèse sur les pages de ce récit et qui lui donnent un plus indéniable…
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, les détracteurs de Gemmell pourront une fois de plus affirmer que l’on retrouve dans ce roman tout un tas d’éléments vus et revus dans tous ses autres livres, que, finalement, les vrais nouveautés sont rares, bref, que cela reste un Gemmell comme un autre…
- Curieusement, ou pas, j’ai trouvé ce roman un peu trop court ; rien à voir spécialement avec la fin, plus longue qu’a l’habitude, mais je pense qu’il y avait matière a une bonne cinquantaine de pages supplémentaires, voir un peu plus.
- Ce qui est sur, c’est qu’avec quelques pages de plus, certains seconds rôles auraient eu une place plus importante dans l’histoire, et qu’ils méritaient d’ailleurs.
 
Ma note : 8/10

samedi 28 août 2021

Ajin – Tome 17


Ajin – Tome 17
 
La base aérienne d’Iruma est aux mains de Sato. Le leader terroriste diffuse bientôt un message surprenant : il compte réduire au silence les principaux organes de l'État en deux heures à peine ! Seul Kei Nagai parvient à suivre le raisonnement de Sato et à anticiper les événements à venir. Izumi, Nakano, Tanaka et Akiyama, l'Ajin pompier, infiltrent la base sous les ordres du jeune Ajin. Une grande bataille s'annonce alors, par-delà les clivages entre Ajins et humains... La bataille contre Sato arrive à son terme, il s'est enfui et semble désormais hors de porté...tout le monde baisse les bras à l'exception de Kei qui refuse de lâcher prise et va jusqu'à s'accrocher à l'hélicoptère que Sato a dérobé... Il y a aura donc bel et bien une ultime confrontation !
 

Ajin – Tome 17
Scénariste : Gamon Sakurai
Dessinateur : Gamon Sakurai
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action, Seinen
Titre en vo : Ajin vol.17
Parution en vo : 07 mai 2021
Parution en vf : 20 octobre 2021
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 258
 
Mon avis :
 D’entrée de jeu, les choses commençaient pour le moins fort mal… Il faut dire qu’en découvrant la couverture du dix-septième tome de Ajin, œuvre du sieur Gamon Sakurai, je n’ai pas put m’empêcher d’être déçu, et, ma foi, pas qu’un peu : hein, quoi, comment, Ajin, ce manga qui, jusque là, nous avais offert un quasi-sans faute par le biais de ses couvertures oh combien réussies nous pondait cette chose ignoble où prédomine le blanc et où la seule chose qui ressort est le titre !? Qui plus est, histoire d’enfoncer le clou, ce dix-septième tome était, tout bonnement, le dernier du manga ! Bref, de quoi ne pas finir en beauté, du moins, visiblement parlant car bon, comment dire… pour le contenu, fort heureusement, c’est tout de même nettement plus réussi ! Ainsi, comme vous l’avez compris, avec ce dix-septième volume, nous allons faire nos adieux à Ajin et, en toute franchise, il était temps : en effet, si dans l’ensemble, le manga de Gamon Sakurai aura été bon de bout en bout, on ne peut pas s’empêcher de se dire que, malgré une qualité générale plutôt acceptable, on sentait que tout cela commençait à s’étirer, par moments, inutilement en longueur. Du coup, c’est avec un certain plaisir que l’on aborde cet ultime tome de Ajin, ce volume qui nous permet de conclure les enjeux en court, qui voit enfin le puissant Sato vaincu – dommage que la manière soit franchement tirée par les cheveux – et que l’auteur, qui plus est, se donne le luxe de s’attarder longuement sur le sort des différents protagonistes, apportant donc, au final, une conclusion plus qu’acceptable, chose qui n’est toujours pas acquise, quelque soit le genre abordé… Bien entendu, tout n’est pas parfait et, avec du recul, tout n’est pas parfait comme cet Ajin qui, reconnaissons le, n’aura pas été un incontournable, loin de là, mais bon, si l’on prend ce manga dans son ensemble, il faut tout de même admettre que celui-ci aura été suffisamment bon et captivant pour ravir les amateurs d’action et de fantastique. Bref, une sympathique réussite que cet Ajin et même si celui-ci ne restera pas dans les annales, au moins, il nous aura fait passer de bons moments et, ma foi, c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion plutôt bonne dans l’ensemble et qui nous permet de faire nos adieux avec ce manga dans de très bonnes conditions. Bref, le mangaka ne s’est pas loupé avec son final et, ma foi, comme ce n’est pas toujours le cas, autant apprécier la chose.
- Le fait que l’on ait droit à connaitre le sort des nombreux protagonistes survivants, ce, dans une longue conclusion plutôt bien écrite, parfois touchante, parfois drôle.
- Pour ce qui est des dessins, Gamon Sakurai livre une prestation fidèle à ce qu’il nous a habitués depuis les débuts de son manga, c’est-à-dire, franchement bonne. De plus, certaines planches sont tout simplement magnifiques…
 
Points Négatifs :
- Une couverture tout bonnement indigne du manga ! Mais qu’est-ce qu’il a pris à Gamon Sakurai de nous pondre un truc aussi fade, aussi moche !? Franchement, qu’elle déception !
- La manière dont Kei réussi à vaincre Sato est tout de même très tirée par les cheveux et on ne peut s’empêcher de se dire que ce dernier, après avoir échapper à tous les pièges possibles et inimaginables au point même que l’on se disait qu’il était invincible, finit par se faire avoir d’une manière presque ridicule…
- Comme je l’ai dit à chaque fois lors de mes diverses critiques de ce manga, le coté peut-être un peu trop much par moments de celui-ci aura probablement déplu à une partie du public qui n’aime pas trop le grand spectacle et l’action, surtout quand la réflexion est aux abonnées absentes. Mais bon, c’est le genre qui veut cela…
 
Ma note : 7,5/10