Her
En
2025 à Los Angeles, Theodore travaille pour un site web comme écrivain public,
rédigeant des lettres manuscrites de toutes sortes — familiales, amoureuses,
etc. — pour d'autres. Son épouse Catherine et lui ont rompu depuis bientôt un
an mais il ne se décide pas à signer les papiers du divorce. Dans un état de
dépression qui perdure, il installe un nouveau système d'exploitation OS1,
auquel il donne une voix féminine. Cette dernière, une intelligence
artificielle conçue pour s'adapter et évoluer, se choisit le prénom Samantha.
Ils entament une relation amicale et peu à peu, il tombe amoureux de Samantha.
Her
Réalisation : Spike
Jonze
Scénario : Spike
Jonze
Musique : Arcade
Fire
Production : Annapurna
Pictures
Genre : Comédie
Dramatique
Titre
en vo : Her
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 18 décembre 2013
Durée : 120
mn
Casting
:
Joaquin
Phoenix : Theodore Twombly
Scarlett
Johansson : Samantha (voix)
Amy Adams : Amy
Rooney Mara : Catherine
Olivia Wilde : Amelia
Chris
Pratt : Paul
Matt
Letscher : Charles
Luka
Jones : Mark Lewman
Kristen
Wiig : Sexy Kitten
Bill
Hader : le deuxième ami du salon de discussion
Portia
Doubleday : Isabella
Brian
Cox : l'intelligence artificielle Alan Watts
(voix)
Spike
Jonze : le jeune extraterrestre du jeu vidéo
Sam
Jaeger : le docteur Johnson
Laura
Meadows : la femme dans le rêve
Mon
avis : Avec Her, nous avons
sans nul doute l’exemple parfait du long métrage qui avait tout pour lui, qui
aurait put être excellent et qui, au final, passe un peu a coté de ce qui fait
la différence entre un bon et un superbe film. La chose, bien entendu, est fort
dommageable, mais commençons par le commencement… Tout d’abord, je dois
reconnaitre que je me suis lancer dans le visionnage de ce film sans savoir où
je mettais les pieds : certes, l’affiche était connue – il faut dire que
la tête de Joaquin Phoenix en gros plan, avec son imposante moustache, sous
fond rose, ça marque les esprits – mais pour ce qui était du contenu, c’était
la grande inconnue ; tout au plus une comédie dramatique sur l’amour,
sujet oh combien vaste, comme chacun sait. Et sur ce point, il faut dire
que Her est à la fois novateur et traditionnel dans son
propos : novateur car le personnage principal, Joaquin Phoenix donc, tombe
amoureux d’un programme informatique et cela, ma foi, c’est une première ;
traditionnel car bon, comment dire, cela reste une simple histoire d’amour avec
son début et sa fin, bref, on ne peut plus prévisible… D’ailleurs, si l’on veut
aller plus loin, pour ce qui est des attirances entre l’homme et la machine, on
ne peut pas vraiment dire que Her innove véritablement
puisque, depuis un certain Pygmalion dans la mythologie grecque, la chose n’est
pas nouvelle… Mais passons, si dans de multiples œuvres, un humain a put tomber
amoureux d’une statue, d’un robot, d’un extraterrestre, d’un fantôme ou de tout
ce que vous voulez, c’est bel et bien la première fois que l’objet de ses
désirs n’a pas de corps, celui-ci étant, comme je l’ai dit précédemment, un
simple programme informatique. Mais pas n’importe lequel, bien sur :
possédant la voix de Scarlett Johansson (en vo, bien sur), une sacrée
personnalité et un bagout hors norme, on peut comprendre que ce brave Joaquin
Phoenix, écrivain plutôt doué pour retranscrire les sentiments des autres mais
pas les siens, finisse par tomber sous le charme de ce programme ; en tous
cas, la chose n’apparait pas le moins du monde incongrue, bien au contraire.
Car Her est une formidable histoire d’amour ou, plus
précisément, un fort beau film sur l’amour, les divers sentiments ressentis
envers les autres mais aussi, ne nous leurrons pas, sur la fin de l’amour et la
rupture – et là, le fait que l’objet des pensées du héros soit un programme
informatique passe complètement au second plan. De plus, Her est
également un film sur notre société actuelle, où hommes et femmes ne cessent de
se côtoyer mais sans jamais se parler, où, connectés en permanence, ils en
finissent par ne plus voir le monde qui les entoure… Quand je vous disais
que Her avait vraiment tout pour réussir ! Hélas, vous
l’avez compris, il y a un mais, et pas n’importe lequel, la fin, ou, plus
précisément, le dernier tiers de l’œuvre qui, par moments, tombe dans le grand
n’importe quoi, non pas (désolé pour le spoiler) pour la rupture annoncée mais
plutôt pour la façon dont celle-ci est amenée : Scarlett, enfin, le
programme, se met a discuter avec d’autres personnes, tombe ridiculeusement
amoureuse d’une centaine d’autres hommes et finit par partir pour… euh, où en
fait, là, je n’ai absolument pas compris !? Dommage, oui, fort dommage
car sur ce coup, on est vraiment passé a deux doigts d’un grand
film : traitant l’amour de fort belle manière, Her s’est
perdu en route avant de dérailler totalement sur la fin… plutôt rageant mais
bon, quand je vous disais que souvent, la frontière était mince entre un bon et
un excellent film…
Points
Positifs :
- Il
faut savoir rendre à César ce qui lui appartient et, ma foi, cela faisait bien
longtemps que je ne voyais pas un film qui traitait aussi bien de l’amour sous
toutes ses formes queHer ; et peu importe que la dulcinée soit un
simple programme informatique, l’un des grands points positifs de cette œuvre
étant que la chose étant présentée comme parfaitement acceptable pour le
spectateur.
-
Naissance d’une relation, premiers émois, premières désillusions, jalousie,
doutes, rupture, sentiment d’abandon… tous les sentiments de l’amour sont
parfaitement retranscris dans cette œuvre.
-
Bien sur, ce n’est pas la première fois que l’on a droit a une œuvre où un
homme tombe amoureux d’une machine mais, que celle-ci soit un simple programme
informatique, c’est une première !
-
L’intrigue est censée se déroulée dans un futur très proche mais que notre
monde moderne interconnecté y soit parfaitement aussi bien représenté, on peut
craindre que notre avenir ne ressemble a cela…
-
La moustache de Joaquin Phoenix… et ses pantalons !
Points
Négatifs :
- Mouais,
la fin part totalement en cacahouètes et gâche, selon moi, l’ensemble : le
programme discute avec des milliers de personnes à la fois, tombe amoureux de
six-cent autres individus et finit par partir… mais où au fait !?
-
Hum, d’ailleurs, pour ce qui est du départ, où peuvent donc partir des
programmes informatiques puisqu’ils ne possèdent pas de corps !?
-
Indéniablement, il y a pas mal de longueurs dans la seconde partie du film…
Ma
note : 7,5/10
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