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vendredi 27 août 2021

Her


Her

En 2025 à Los Angeles, Theodore travaille pour un site web comme écrivain public, rédigeant des lettres manuscrites de toutes sortes — familiales, amoureuses, etc. — pour d'autres. Son épouse Catherine et lui ont rompu depuis bientôt un an mais il ne se décide pas à signer les papiers du divorce. Dans un état de dépression qui perdure, il installe un nouveau système d'exploitation OS1, auquel il donne une voix féminine. Cette dernière, une intelligence artificielle conçue pour s'adapter et évoluer, se choisit le prénom Samantha. Ils entament une relation amicale et peu à peu, il tombe amoureux de Samantha.


Her
Réalisation : Spike Jonze
Scénario : Spike Jonze
Musique : Arcade Fire
Production : Annapurna Pictures
Genre : Comédie Dramatique
Titre en vo : Her
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 18 décembre 2013
Durée : 120 mn

Casting :
Joaquin Phoenix : Theodore Twombly
Scarlett Johansson : Samantha (voix)
Amy Adams : Amy
Rooney Mara : Catherine
Olivia Wilde : Amelia
Chris Pratt : Paul
Matt Letscher : Charles
Luka Jones : Mark Lewman
Kristen Wiig : Sexy Kitten
Bill Hader : le deuxième ami du salon de discussion
Portia Doubleday : Isabella
Brian Cox : l'intelligence artificielle Alan Watts (voix)
Spike Jonze : le jeune extraterrestre du jeu vidéo
Sam Jaeger : le docteur Johnson
Laura Meadows : la femme dans le rêve

Mon avis : Avec Her, nous avons sans nul doute l’exemple parfait du long métrage qui avait tout pour lui, qui aurait put être excellent et qui, au final, passe un peu a coté de ce qui fait la différence entre un bon et un superbe film. La chose, bien entendu, est fort dommageable, mais commençons par le commencement… Tout d’abord, je dois reconnaitre que je me suis lancer dans le visionnage de ce film sans savoir où je mettais les pieds : certes, l’affiche était connue – il faut dire que la tête de Joaquin Phoenix en gros plan, avec son imposante moustache, sous fond rose, ça marque les esprits – mais pour ce qui était du contenu, c’était la grande inconnue ; tout au plus une comédie dramatique sur l’amour, sujet oh combien vaste, comme chacun sait. Et sur ce point, il faut dire que Her est à la fois novateur et traditionnel dans son propos : novateur car le personnage principal, Joaquin Phoenix donc, tombe amoureux d’un programme informatique et cela, ma foi, c’est une première ; traditionnel car bon, comment dire, cela reste une simple histoire d’amour avec son début et sa fin, bref, on ne peut plus prévisible… D’ailleurs, si l’on veut aller plus loin, pour ce qui est des attirances entre l’homme et la machine, on ne peut pas vraiment dire que Her innove véritablement puisque, depuis un certain Pygmalion dans la mythologie grecque, la chose n’est pas nouvelle… Mais passons, si dans de multiples œuvres, un humain a put tomber amoureux d’une statue, d’un robot, d’un extraterrestre, d’un fantôme ou de tout ce que vous voulez, c’est bel et bien la première fois que l’objet de ses désirs n’a pas de corps, celui-ci étant, comme je l’ai dit précédemment, un simple programme informatique. Mais pas n’importe lequel, bien sur : possédant la voix de Scarlett Johansson (en vo, bien sur), une sacrée personnalité et un bagout hors norme, on peut comprendre que ce brave Joaquin Phoenix, écrivain plutôt doué pour retranscrire les sentiments des autres mais pas les siens, finisse par tomber sous le charme de ce programme ; en tous cas, la chose n’apparait pas le moins du monde incongrue, bien au contraire. Car Her est une formidable histoire d’amour ou, plus précisément, un fort beau film sur l’amour, les divers sentiments ressentis envers les autres mais aussi, ne nous leurrons pas, sur la fin de l’amour et la rupture – et là, le fait que l’objet des pensées du héros soit un programme informatique passe complètement au second plan. De plus, Her est également un film sur notre société actuelle, où hommes et femmes ne cessent de se côtoyer mais sans jamais se parler, où, connectés en permanence, ils en finissent par ne plus voir le monde qui les entoure… Quand je vous disais que Her avait vraiment tout pour réussir ! Hélas, vous l’avez compris, il y a un mais, et pas n’importe lequel, la fin, ou, plus précisément, le dernier tiers de l’œuvre qui, par moments, tombe dans le grand n’importe quoi, non pas (désolé pour le spoiler) pour la rupture annoncée mais plutôt pour la façon dont celle-ci est amenée : Scarlett, enfin, le programme, se met a discuter avec d’autres personnes, tombe ridiculeusement amoureuse d’une centaine d’autres hommes et finit par partir pour… euh, où en fait, là, je n’ai absolument pas compris !? Dommage, oui, fort dommage car  sur ce coup, on est vraiment passé a deux doigts d’un grand film : traitant l’amour de fort belle manière, Her s’est perdu en route avant de dérailler totalement sur la fin… plutôt rageant mais bon, quand je vous disais que souvent, la frontière était mince entre un bon et un excellent film…


Points Positifs :
- Il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient et, ma foi, cela faisait bien longtemps que je ne voyais pas un film qui traitait aussi bien de l’amour sous toutes ses formes queHer ; et peu importe que la dulcinée soit un simple programme informatique, l’un des grands points positifs de cette œuvre étant que la chose étant présentée comme parfaitement acceptable pour le spectateur.
- Naissance d’une relation, premiers émois, premières désillusions, jalousie, doutes, rupture, sentiment d’abandon… tous les sentiments de l’amour sont parfaitement retranscris dans cette œuvre.
- Bien sur, ce n’est pas la première fois que l’on a droit a une œuvre où un homme tombe amoureux d’une machine mais, que celle-ci soit un simple programme informatique, c’est une première !
- L’intrigue est censée se déroulée dans un futur très proche mais que notre monde moderne interconnecté y soit parfaitement aussi bien représenté, on peut craindre que notre avenir ne ressemble a cela…
- La moustache de Joaquin Phoenix… et ses pantalons !

Points Négatifs :
- Mouais, la fin part totalement en cacahouètes et gâche, selon moi, l’ensemble : le programme discute avec des milliers de personnes à la fois, tombe amoureux de six-cent autres individus et finit par partir… mais où au fait !?
- Hum, d’ailleurs, pour ce qui est du départ, où peuvent donc partir des programmes informatiques puisqu’ils ne possèdent pas de corps !?
- Indéniablement, il y a pas mal de longueurs dans la seconde partie du film…

Ma note : 7,5/10

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