Les 30 Deniers – Le 36e Tsadik
Les
30 Deniers – Le 36e Tsadik
Le
souvenir de sa femme Kathy hante Yann, au cœur du trafic d'opium auquel il
participe dans les provinces du nord de l'Afghanistan, en 2006. L'homme qui le
tirera d'affaire n'est autre que Constantin, qui rend aujourd'hui visite à son
père dans sa maison de Brocéliande. Alité et souffrant, le vieil homme, qui n'a
jamais été proche de Yann, apprend de nouvelles choses sur le jeune homme et
sur ses origines, découvrant des secrets au delà de ce que lui-même avait
caché. Au même moment, au Vatican, un adjudant se donne la mort, le canon du revolver
dans la bouche, comme si ses gestes étaient contrôlés à distance. Lorsque le
Cardinal Malfi apprend qu'un vol a eu lieu juste, après le meurtre, dans une
des salles les plus protégées de Rome, par un homme en tenue de capitaine, il
comprend immédiatement de quoi il retourne. C'est un nouveau coup de la
Caballe, qui a cette fois dérobé le denier de l'Ange, le plus puissant de tous,
celui qui contrôlerait tous les autres s'ils étaient rassemblés près de lui. Le
cardinal va alors décider de se rendre au prieuré de Ste Baume, pour y demander
l'aide de l'ordre des religieuses qui y vivent. Elles seules peuvent comprendre
le risque que l'église de Paul court si le denier tombe entre les mains de ceux
qui, depuis 2000 ans, tentent de lui nuire. De la mort de Jésus sur la croix,
aux grandes rivalités qui avaient convergé dans la Florence du XVème siècle,
les forces en présence vont s'affronter pour un ultime enjeu de pouvoir.
Les 30 Deniers – Le 36e Tsadik
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Desko
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Action, Esotérisme
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 10
février 2016
Nombre
de pages : 72
Mon
avis : On ne va pas se mentir, Les
30 Deniers est une œuvre qui ne restera nullement dans les annales
et dont on ne peut même pas dire qu’elle soit franchement indispensable. Alors
certes, les mauvaises langues, ceux qui ne voient que les défauts des sieurs
Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey ajouteront que c’est un peu le cas avec bon
nombre de leurs créations, ce qui, en toute sincérité, est pour le moins injuste
car même si ces deux là sont capables, par moments, de m’agacer au plus haut
point, je reconnais que certains de leurs séries méritent le détour. Mais pas
forcément Les 30 Deniers, quoi que… Ayant commencée sans grand
intérêt et sans grande originalité, cette BD ésotérique était gentiment montée
en puissance jusqu’au troisième
tome avant de retomber un peu dans ses travers dans le quatrième,
ce qui me faisait me dire qu’il n’y avait aucune raison que pour que sa
conclusion me surprenne, dans le bon sens du terme. Or, et a ma grande
surprise, celle-ci fut loin d’être mauvaise, j’irai même plus loin : ce
cinquième et dernier tome des 30 Deniers est un des meilleurs
de la saga et, surtout, une conclusion pour le moins acceptable. Alors certes,
tout au long des 70 pages de cet album, tout n’est pas parfait, loin de là,
cependant, si on doit faire la balance entre bonnes et mauvaises choses, disons
que celle-ci penche pour les premières, ce qui est toujours appréciable…
Scénaristiquement, Pécau est parfaitement a l’aise dans ses délires
mystico-religieux et amène une conclusion riche en rebondissements, quand aux
dessins de son compère Kordey, que l’on se rassure, c’est celui de ces
dernières années, c’est-à-dire, un artiste qui maitrise grandement son style et
a mille lieux du coté brouillon de ses débuts. Bref, tout aurait put aller pour
le mieux dans le meilleur des mondes si ce n’était la propension a Pécau de
s’embrouiller littéralement les pinceaux par moments : sur le passé de
certains protagonistes, complètement chamboulé, sur quelques origines non
expliquées, sans oublier, bien sur, une conclusion a la va-vite – quelque pages
supplémentaires n’auraient pas été de trop… Bref, je m’attendais à pire mais
dans l’ensemble, même si il n’est pas exempt de défauts, ce dernier volume
des 30 Deniers conclut plutôt bien la série, c’est-à-dire,
sans tambours ni trompettes, mais bon, au vu de tout ce que l’on avait eu
jusqu’à maintenant, il n’y avait nulle raison pour qu’il en soit autrement…
Points
Positifs :
-
Pécau prend le temps pour nous livrer une conclusion pour le moins réussie dans
l’ensemble car si tout n’est pas parfait, force est de constater que celle-ci
est plutôt bonne et s’avère même être une bonne surprise au vu des tomes
précédents.
-
Un Igor Kordey quasiment au sommet de son art et qui livre une prestation que
l’on peut qualifier pour le moins d’excellente ; pour peu, bien sur, que
l’on soit fan de son style, bien sur.
-
Une fois de plus, Jean-Pierre Pécau s’amuse avec ses connaissances historiques
– indéniables – et ésotériques pour nous asséner avec moult références qui
raviront les amateurs du genre – surtout que tout cela ne dénote nullement,
scénaristiquement parlant.
-
72 pages pour ce dernier tome, c’est franchement une bonne chose.
Points
Négatifs :
- Quel
dommage que Pécau s’emmêle littéralement les pinceaux dans ses explications au
court de cet album, l’exemple le plus frappant étant, bien entendu, les causes de
la mort de la femme de Yann qui, morte dans un bâtiment piégé par les Talibans
dans le premier tome, perd la vie, ici, dans le bombardement de ce même
bâtiment par l’aviation française…
-
Je n’ai pas tout compris au sujet des origines de Yann, surtout pour ce qui est
de son lien avec le jeune garçon blond que l’on voit dans le premier
tome : tout semble dire qu’il s’agit du même individu, ce qui pose un
sacré problème de cohérence.
-
Une conclusion beaucoup trop rapide selon moi.
Ma
note : 7/10
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