L'Écho du Grand Chant
L'Écho
du Grand Chant
Grâce
à des cristaux magiques, les Avatars étaient devenus immortels et s'étaient
proclamés rois d'un empire gigantesque. Mais suite à un séisme d'une ampleur
phénoménale, un raz de marée a recouvert la majorité de leur territoire. Ce fut
alors le début d'une ère de glaciation, et la fin des cristaux. Aujourd'hui,
l'empire se meurt et les Avatars avec lui. Devant ce déclin, les peuples qu'ils
avaient jadis asservis se soulèvent les uns après les autres. Jusqu'au jour où
deux lunes apparaissent dans le ciel et que les armées sanguinaires de la Reine
de Cristal déferlent sur eux. Maîtres et esclaves doivent alors faire table
rase du passé et s'unir face à l'ennemi commun. Devant cette fin imminente,
cinq personnages vont devenir des héros : Talaban, un guerrier avatar marqué
par un passé tragique ; Touchepierre, un sauvage mystique à la recherche d'un
amour perdu ; Anu, le Saint-Homme, Bâtisseur du Temps ; Sofarita, la jeune
paysanne qui inspirera une légende ; et Viruk, le fou, qui aurait voulu être un
dieu. Ensemble, ils combattront le crépuscule, car perdu pour perdu, autant
partir en beauté !
L'Écho du Grand Chant
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 1997
Edition
Française : 27 septembre 2007
Titre en
vo : Echoes
of the Great Song
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Bragelonne
Nombre
de pages : 395
Mon
avis : Indépendamment du Cycle de
Drenaï, œuvre la plus connue du regretté David Gemmell, l’auteur
britannique offrait parfois a ses fans des romans dits indépendants mais qui,
en fait, étaient plus ou moins liés au cycle : ainsi, ce fut le cas
de Dark
Moon et de L’Étoile
du Matin, deux ouvrages dont je vous ai déjà parler sur ce
blog, mais aussi d’un certain L'Écho du Grand Chant, œuvre qui
nous préoccupe aujourd’hui. Datant de la fin des années 90 et donc, bien mieux
écrite que les premiers romans du maitre, L'Écho du Grand Chant est,
incontestablement et sans discussions possible, la vision du mythe de
l’Atlantide par Gemmell : les Avatars sont bien entendu les Atlantes, leur
civilisation est dévastée de la même manière que celle de l’Atlantide et, point
de vue technologie, les deux se valent… De plus, et les amateurs du genre ne me
contrediront pas, on sent aussi que l’auteur s’est inspiré de certaines œuvres
comme Stargate, pour ne citer que la plus connue, celle-ci étant
sorti sur les écrans sensiblement avant le roman… Bref, un synopsis de départ
que l’on pourrait croire user jusqu’à la corde – l’Atlantide, c’est vieux comme
le monde – et qui, pourtant, sous la plume de Gemmell, fonctionne a plein régime :
les traditionnels thèmes de prédilections de l’auteur sont une fois de plus au
rendez vous, nous avons droit a des notions de sacrifices et de rédemption,
mais, ici, non pas d’un ou deux personnages mais de tout un peuple, quant aux
protagonistes, bien sur, on a droit une fois de plus a quelques figures
inoubliables et si Talaban apparait finalement bien conventionnel et très
Gemmellien, Viruk, formidable badasse complètement fou marque les esprits…
Ajoutons à cela une géopolitique des différentes forces en présence plutôt
pertinente, un récit captivant comme d’habitude avec l’auteur et un lien entre
l’intrigue et une légende présentée lors de chaque début de chapitre et vous
comprendrez, sans nul doute, le pourquoi du comment de mon enthousiasme vis-à-vis
de ce énième roman de David Gemmell. Après, bien sur, il y aurait de quoi dire
sur certaines réédites de son style que l’on retrouve a chaque fois, mais bon,
quand on est fan, on passe un peu outre, et puis, rien que pour le plaisir de
voir Gemmell s’attaquer a l’Atlantide, je pense que L'Écho du Grand
Chant vaut le coup…
Points
Positifs :
- David
Gemmell livre ici sa version du mythe de l’Atlantide et, ma foi, force est de
constater que cela fonctionne fort bien : en partant d’un matériel vieux
comme le monde et maintes fois utilisé, en s’inspirant de bon nombre d’œuvres
liées de prêt ou de loin au mythe, l’auteur nous offre un roman assez réussi.
-
Bien entendu, on retrouve tous les éléments qui ont fait le succès de Gemmell
au cours de sa carrière : intrigue captivante, personnages charismatiques
et hauts en couleurs, etc.
-
Avec Gemmell, la rédemption n’est jamais bien loin et, dans le cas présent,
c’est carrément celle de tout un peuple, les Avatars, qui se sacrifient d’une
façon grandiose – ah, leur charge face aux Almecs…
-
Talaban, Rael, Ammon, Sofarita, Ro et… bien entendu, Viruk, le guerrier
psychopathe féru de botanique !
-
Une ambiance plus sombre qu’a l’habitude, une impression de fin du monde, de
fin d’une civilisation qui pèse sur les pages de ce récit et qui lui donnent un
plus indéniable…
Points
Négatifs :
- Bien
évidement, les détracteurs de Gemmell pourront une fois de plus affirmer que
l’on retrouve dans ce roman tout un tas d’éléments vus et revus dans tous ses
autres livres, que, finalement, les vrais nouveautés sont rares, bref, que cela
reste un Gemmell comme un autre…
-
Curieusement, ou pas, j’ai trouvé ce roman un peu trop court ; rien à voir
spécialement avec la fin, plus longue qu’a l’habitude, mais je pense qu’il y
avait matière a une bonne cinquantaine de pages supplémentaires, voir un peu
plus.
-
Ce qui est sur, c’est qu’avec quelques pages de plus, certains seconds rôles
auraient eu une place plus importante dans l’histoire, et qu’ils méritaient
d’ailleurs.
Ma
note : 8/10
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