Pink
Floyd – Live at Pompeii
Datant
de 1972, ce concert filmé par Adrian Maben permet de voir Pink Floyd jouer dans
un amphithéâtre de Pompéi, au milieu des ruines et pour quelques roadies, un
répertoire choisi qui correspond à l'âge d'or de la formation sans Syd Barrett
(c'est à dire Roger Waters, David Gilmour, Rick Wright, Nick Mason). Une
période qui va, en gros, de A Saucerful Of Secrets jusqu'à la
sortie de Dark Side Of The Moon. Si ce ne sont que des versions
esquissées de Brain Damage et Us And Them qui
figurent au générique, le reste n'est que classiques du rock planant propice au
décollage immédiat – Be Careful With That Axe Eugene ou One
Of These Days, ce dernier extrait du cultissime Meddle). Cette
formation est là à son sommet, reflétant une cohésion sans précédent qui trouve
une expression parfaite dans les longues improvisations psychédéliques du
guitariste et du claviériste. Un document essentiel pour saisir ce qu'était
alors l'aura du groupe en live.
Pink Floyd – Live at Pompeii
Réalisation
: Adrian Maben
Narrateur : Divers
Production : Bayerischer
Rundfunk, ORTF, RTBF
Genre : Documentaire
Musical
Titre
en vo : Pink Floyd – Live at Pompeii
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : Néant
Diffusion
d’origine : 10 mars 1973
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 91
mn
Chansons
Echoes,
part 1
Careful
with That Axe, Eugene
A
Saucerful of Secrets
Us
and Them
One
of These Days (I'm Going to Cut You into Little Pieces)
Mademoiselle
Nobs
Brain
Damage
Set
the Controls for the Heart of the Sun
Echoes,
part 2
Mon
avis : Indéniablement, Pink Floyd
– Live at Pompeii est un des films musicaux les plus importants de
l’histoire de la Pop Culture et n’a absolument rien perdu de sa force et de son
intérêt malgré le presque demi-siècle écoulé depuis sa sortie, ce qui,
accessoirement, ne rajeunit personne, que ce soit les protagonistes – du moins,
les survivants – voir nous-mêmes… Il faut dire que, depuis sa sortie, en
1973, Pink Floyd – Live at Pompeii possède une certaine aura
que peu d’autres documentaires et concerts filmés peuvent se targuer – quelque
part, seul Gimme Shelter des Rolling Stones le dépasse en
notoriété et importance – puisque, non seulement, nous avons droit a un Pink
Floyd alors au sommet de sa gloire et de son inspiration créatrice – le groupe
venait tout juste de nous pondre Meddle et
travaillait alors sur un certain The Dark Side of the Moon, comme
on peut le voir dans les parties studios du documentaire – mais aussi, il y a
également, et surtout, le lieu choisis… Pompéi ! La célèbre cité romaine,
dévastée par l’éruption du Vésuve en l’an 79 – qui détruisit également
Herculanum – et dont il ne subsiste plus que des ruines, somptueuses,
inquiétantes, qui nous rappellent à quel point la Nature, si elle le souhaite,
peut balayer l’arrogance humaine en quelques minutes, fut donc le lieu choisis
par le Floyd pour un concert pas comme les autres : aucun public,
uniquement quelques roadies et l’équipe de tournage du projet. Le
résultat ? Sans public, sans bruit parasite extérieur, les titres du
groupe, dans un silence de cathédrale, en sont tout bonnement magnifiés et
écouter Echoes, A Saucerful of Secrets et One
of These Days – les seuls véritablement tournés sur place – est un pur
régal à la fois pour les fans qui retrouveront ici quelques unes des meilleures
chansons du groupe à l’époque, voir, dans un sens plus large, les fans de
musique qui trouveront certainement leur intérêt en visionnant ce concert joué
dans des conditions peu communes. Le reste du film alterne entre titres
visiblement joués en studios – avec des images de Pompéi derrière – interviews
des membres du groupe et enregistrements en studios où les connaisseurs
reconnaitront les premières ébauches du légendaire The Dark Side of The
Moon. Ceci étant dit, comment ne pas reconnaitre que ce Live at
Pompeii est parfait, qu’il est un indispensable pour tout amateur de
musique qui se respecte ? Dommage juste qu’il faille que l’on se coltine
des images d’éruptions volcaniques et de reconstitutions de la cité de Pompéi
de manière régulière – sans oublier d’autres qui n’ont rien à voir comme celles
où l’on voit un métro londonien ou la célèbre rue devant les studios Abbey
Road – celles-ci sont non seulement inutiles mais en plus, sont plus
ridicules qu’autre chose. Mais bon, ce n’est qu’un défaut et le reste est
tellement bon que l’on passera rapidement dessus…
Points
Positifs :
-
Un des plus grands films musicaux de tous les temps, rien que ça ! Il faut
dire que ce Live at Pompeii est un véritable monument du
genre, un documentaire culte qui nous montre un Pink Floyd alors au sommet de
son art qui donne un concert complètement incongrue – sans public – dans les
ruines de la fameuse cité de Pompéi. Grandiose, tout simplement !
-
Que l’on soit fan de Pink Floyd ou non, comment ne pas reconnaitre que ce
documentaire est bigrement intéressant, ce, pour de multiples raisons : le
concert en lui-même, bien entendu, les enregistrements studios et les
interviews où l’on découvre les quatre musiciens dans la vie de tous les jours.
Passionnant pour les amateurs du genre.
-
Le choix, justement, qu’il n’y ait que les musiciens et aucun public apporte un
plus indéniable au son du groupe : ici, les titres joués sont tout
simplement magnifiés par l’ambiance et l’acoustique incroyable des lieux.
-
Si Echoes, A Saucerful of Secrets et One
of These Days sont, apparemment, les seuls morceaux véritablement
joués à Pompéi, les autres titres méritent également le détour.
-
Certaines parties de l’interview sont fort intéressantes pour que l’on
comprenne ce qu’était le groupe à l’époque et, quelque part, ce qu’il devint
par la suite.
-
Les fans de The Dark Side of the Moon seront ravis de voir les
membres de Pink Floyd en pleines séances d’enregistrements de certains des
morceaux de ce légendaire album.
Points Négatifs :
-
On se serait bien passé de la plupart des images proposés et si celles où l’on
voit des coulées de lave ou Pompéi en ruine se justifie, il y a de quoi être
dubitatif quand on nous montre des images de l’espace, voir, pire, le métro
londonien où la rue devant les studios Abbey Road !? De plus,
la reconstitution en mauvaises images de synthèses de Pompéi à très mal
vieillit…
-
Bien évidement, il faut être fan du groupe pour apprécier comme il se doit un
tel documentaire. Les autres, eux, passeront leur chemin.
Ma note : 8/10
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