L’Exorciste

L’Exorciste
 
Des fouilles archéologiques sont menées en Irak, effectuées notamment par le père Merrin, un vieux prêtre fatigué de la vie. Il découvre dans ses fouilles une petite tête de statuette du démon Pazuzu et s'interroge sur la nature du mal au sein de l'humanité. Aux États-Unis, à Georgetown, un quartier de Washington, Chris MacNeil est une actrice célèbre qui semble mener une vie heureuse avec sa fille Regan MacNeil, son ami Burke et ses domestiques. Chris s'inquiète lorsque Regan commence à être la proie de spasmes violents et d'étranges symptômes. Elle fait suivre des traitements médicaux à sa fille : les médecins voient en elle de simples troubles nerveux dus à la préadolescence. Au cours d'une soirée à la maison des MacNeil, Regan descend dans la salle de réception et adresse à l'un des invités, un astronaute, avec une conviction froide et inquiétante, ces mots étranges : « Vous allez mourir là-haut », puis urine sur le tapis. À la suite de cet incident, Chris MacNeil décide d'accélérer les analyses médicales. Chris reçoit, dans un premier temps, l'avis très incertain des médecins. Selon leurs explications physiologiques, Regan est atteinte de troubles purement nerveux. Mais les spasmes continuent, s'intensifient et deviennent de plus en plus spectaculaires.
 

L’Exorciste
Réalisation : William Friedkin
Scénario : William Peter Blatty, d'après son roman The Exorcist
Musique : Krzysztof Penderecki, Hans Werner Henze, George Crumb, Anton Webern, Mike Oldfield, David Borden
Production : Warner Bros., Hoya Productions, Inc.
Genre : Horreur
Titre en vo : The Exorcist
Pays d’origine : États-Unis
Parution : 26 décembre 1973
Langue d'origine : anglais
Durée : 133 min

Casting :
Ellen Burstyn : Chris MacNeil
Jason Miller : Le père Damien Karras
Linda Blair : Regan Theresa MacNeil
Max von Sydow : Le père Lankester Merrin
Lee J. Cobb : Lieutenant William « Bill » Kinderman
Kitty Winn : Sharon Spencer
Jack MacGowran : Burke Dennings
Mercedes McCambridge : la voix de Pazuzu
Révérend William O'Malley : le père Joseph Dyer
Barton Heyman : Dr Klein
Peter Masterson : Dr Barringer
Robert Symonds : Dr Taney
Arthur Storch : le psychiatre
Révérend Thomas Bermingham : Tom
Rudolf Schündler : Karl
Vasiliki Maliaros : la mère du père Karras
Títos Vandís : l'oncle du père Karras
 

Mon avis : Après vous avoir parlé de l’excellent et cultissime Rosemary's Baby, sans nul doute, un des plus grands films d’horreur de l’Histoire du cinéma, je m’attaque, à présent, à un autre monument du genre, peut-être même un film qui est davantage connu, je veux, bien entendu, parler de L’Exorciste. Plus conventionnel dans son traitement – il faut le reconnaitre – que le long métrage de Roman Polanski, il apparait néanmoins, même avec le temps, que L’Exorciste est une œuvre tout aussi culte que Rosemary’s Baby est, par la force des choses, un des plus beaux fleurons du genre horrifique. Paru sur les écrans en une époque d’innovations stupéfiantes pour le genre cinématographique – les choses, hélas, ont bien changé depuis – ce, quelques soient les genres, c’est-à-dire, le tournant des années 60 et 70, le film du sieur William Friedkin, à la réalisation, n’a rien perdu de sa superbe malgré le presque demi-siècle écoulé depuis – en dehors, hélas, d’une bande sonore indigne où l’on a parfois du mal à entendre les personnages. Bien évidement, les plus agés seront nettement plus réceptifs que la jeunesse actuelle qui ne jure que par les effets spéciaux et les déluges d’hémoglobine, cependant, quelque part, cela importe peu : après tout, cinquante ans plus tard, on se souvient et on regarde encore L’Exorciste, ce ne sera pas le cas pour les films d’horreur actuels vite fait vus, vite fait oubliés… Pour cela, bien évidement, il faut moult qualités et force est de constater que ce long métrage en possède pas mal : un postulat de départ intéressant avec cette jeune fille visiblement pas toute seule dans sa tête et qui s’avère être possédée par un démon, la scène de l’exorcisme en elle-même qui, malgré le temps écoulé, n’a rien perdu de sa superbe, des effets spéciaux audacieux, un casting d’enfer – avec le légendaire et charismatique Max von Sydow – et, pour finir, comme cela avait déjà été le cas dans Rosemary’s Baby, le doute quand aux causes réelles du comportement de la jeune fille, après tout, rien ne dit, du moins au début, qu’elle ne soit pas complètement cintrée !? Bref, vous l’avez compris, L’Exorciste est un classique incontournable du genre horrifique, un film que tout amateur se doit, bien évidement, de regarder au moins une fois dans sa vie, ce, même s’il accuse peut-être un peu son âge. Une dernière chose, préférez néanmoins la version originale à la dite intégrale, paru plus tard et qui, en plus de ne rien apporter au film, a même tendance à le dénaturer. Vous voilà prévenus…
 

Points Positifs :
- Un classique incontournable et un des plus grands films d’horreur de tous les temps, rien que ça ! Paru en 1973, L’Exorciste n’a rien perdu de sa superbe et marque toujours autant les esprits de par son scénario audacieux, sa mise en scène inquiétante et sa scène finale, celle de l’exorcisme, qui aura inspiré pas mal d’autres films, fatalement, moins aboutis…
- Certes, les effets spéciaux accusent un peu leur âge, cependant, en se remettant dans le contexte de l’époque, comment ne pas reconnaitre que ceux-ci sont excellents, surtout pour ce qui est de la mise en scène des scènes de possession de la jeune fille.
- Le casting en tant que tel n’est peut-être pas ce qui marque le plus les esprits – après tout, Jason Miller était un parfait inconnu avant ce film – mais il n’en reste pas moins terriblement efficace, surtout la toute jeune, alors, Linda Blair. Mention spéciale, bien entendu, au grand Max von Sydow !
- La scène de l’exorcisme, bien entendu, qui conclue magistralement le film.
- La jeune adolescente est-elle réellement possédée ou n’est-elle pas, tout simplement, atteinte de troubles neurologiques ? Certes, on devine rapidement ce qu’il en est, mais il y a tout de même un doute, plutôt bien mis en scène.
- Les fans de Mike Oldfield seront ravis de voir le thème de Tubular Bells qui est, depuis, devenu indissociable de ce film.

Points Négatifs :
- Il y a malheureusement un gros problème avec la bande sonore dans ce film et, par moments, on a un peu du mal à comprendre ce que disent les personnages…
- La version intégrale n’apporte strictement rien à l’intrigue et a même tendance à dénaturer celle-ci.
- Bien entendu, les plus jeunes d’entre nous, ceux qui ne jurent que par le cinéma moderne, avec davantage de moyens en effets spéciaux et où, dans le genre horrifique, tout est montré plutôt que suggéré, seront probablement dubitatifs devant ce film d’une autre époque qui risque fort de les ennuyer…

Ma note : 8,5/10