A
Saucerful of Secrets
Pink
Floyd
1 - Let There Be More Light (Roger Waters) 5:38
Chant :
David Gilmour, Richard Wright
2
- Remember a Day (Richard Wright) 4:33
Chant :
Richard Wright
3
- Set the Controls for the Heart of the Sun (Roger
Waters) 5:28
Chant :
Roger Waters
4
- Corporal Clegg (Roger Waters) 4:13
Chant :
David Gilmour, Nick Mason
5
- A Saucerful of Secrets (David Gilmour, Nick Mason,
Roger Waters, Richard Wright) 11:58
Chant :
Instrumental
6
- See-Saw (Richard Wright) 4:36
Chant :
Richard Wright
7
- Jugband Blues (Syd Barrett) 3:00
Chant :
Syd Barrett
A Saucerful of Secrets
Musicien
: Pink
Floyd
Parution
: 29 juin 1968
Enregistré : août
1967 – avril 1968
Durée : 39:24
Genre
: Rock
Psychédélique, Rock Progressif, Space Rock
Producteur : Norman
Smith
Label
: EMI,
Columbia
Musiciens :
Richard
Wright : piano, orgue Farfisa Combo-Compact duo,
orgue Hammond M-102 Spinet, Mellotron M400 Mark II, vibraphone, pipeau
sur Jugband Blues, chant
Syd
Barrett : guitare sur Set the Controls for
the Heart of the Sun, guitare acoustique et slide sur Remember a
Day, guitare et chant sur Jugband Blues
David
Gilmour : guitares sauf sur Remember a Day et Jugband
Blues, kazoo sur Corporal Clegg, chant
Roger
Waters : basse, chant
Nick
Mason : batterie sauf sur Remember a Day,
percussions, chant sur Corporal Clegg
Norman
Smith : batterie et chœurs sur Remember
a Day
Ray
Bowes : cornet à pistons
Terry
Camsey : cornet à pistons
Mac
Carter : trombone
Ian
Hankey : trombone
Les
Condon : tuba
George
Whittingham : tuba
Maurice
Cooper : euphonium (ou tuba ténor)
Mon
avis : Second album de Pink Floyd, A
Saucerful of Secrets est, indéniablement, un opus qui aura divisé bon
nombre de fans depuis la première heure. Il faut dire que, grosso modo, comme
chacun sait, le Floyd se divise sensiblement en deux périodes : une
première, très courte, celle des débuts avec Syd Barret puis la seconde,
nettement plus connue et qui aura apporté la gloire au groupe, celle qui va
de The Dark Side of the Moon à The Wall. Sauf que,
comme c’est souvent le cas, les choses sont nettement plus compliquées qu’on
pourrait le penser et le Floyd psychédélique des débuts aura duré plus
longtemps que la seule présence de Barret – qui, au demeurant, apportait au
style musical de Pink Floyd un coté pop – et que la lente transformation du
groupe en monstruosité progressive se sera étalée sur plusieurs albums.
Ainsi, A Saucerful of Secrets nous prouve fort bien que,
musicalement parlant, Pink Floyd commençait déjà sa mue si on doit le comparer
à The
Piper at the Gates of Dawn et, bien entendu, cela est dut,
principalement, à la quasi-absence de Syd Barret qui ne joue occasionnellement
que sur quelques titres dans cet album et qui sera virer du groupe avant même
que ne sorte cet opus… Barret étant définitivement partit pour un autre monde
rempli d’éléphants roses par le biais du LSD et David Gilmour, ami d’enfance de
celui-ci, désormais embauché en tant que guitariste, le nouveau quatuor se voit
obliger de se prendre en main et, ma foi, au vu du résultat, force est de
constater qu’il s’en sort franchement bien. Certes, A Saucerful of
Secrets est un peu sous-estimé depuis sa sortie, en 1968 – les ultras
de Barret hurleront à la trahison, les fans de The Dark Side n’y
verront qu’un délire psychédélique propre à l’époque – or, après quelques
écoutes de la chose, il apparait grandement que nous avons affaire a un bon,
que dis-je, un très bon album de Pink Floyd ! Bien évidement, et sans
grande surprise, Roger Waters, meilleur parolier que les autres – cela, on ne
peut pas lui enlever, c’est un fait – est celui qui se démarque déjà le plus et
nous pond, qu’il chante ou non – Gilmour, à peine arriver, est déjà plus
présent au chant – quelques titres sympathiques comme Let There Be More
Light, Set the Controls for the Heart of the Sun et Corporal
Clegg. Richard Wright, lui, plutôt inspiré, nous livre ces deux belles
chansons que sont Remember a Day et See-Saw tandis
que, bien évidement, le morceau qui se démarque le plus dans cet album
est A Saucerful of Secrets, longue œuvre conceptuelle qui s’étale
magnifiquement tout au long de ses douze minutes. Quand au dernier titre, Jugband
Blues, celui de Barret, que dire à son sujet ? Testament d’une
noirceur absolue de l’ancien leader du groupe, sa place, dans cet album, se
justifie davantage comme étant un hommage de ses comparses qu’autre chose…
Bref, au final, A Saucerful of Secrets s’avère être un très
bon album de Pink Floyd qui mérite, selon moi, que l’on s’y attarde un peu
plus : certes, il reste très proche des débuts du groupe et risque de
choquer les fans qui ne jurent que par The Dark Side of the Moon et
les opus suivants, cependant, il serait judicieux de se rappeler qu’avant
d’être un groupe de rock progressif, le Floyd était un monument du
rock psychédélique, ce que, au demeurant, prouve fort bien ce
magnifique A Saucerful of Secrets…
Points
Positifs :
-
Un album souvent sous-estimé, moins connu que son prédécesseur, The Piper
at the Gates of Dawn, mais qui n’en est pas moins excellent et qui, par
ailleurs, est presque aussi bon que celui-ci. Véritable petite merveille
du rock psychédélique, A Saucerful of Secrets est un
opus majeur dans la discographie du groupe et qui est quasiment parfait de bout
en bout, du moins, si l’on est fan du genre, naturellement.
-
Barret étant tombé dans la folie, le reste du Floyd, où officie désormais David
Gilmour, prend les choses en main et, ma foi, au vu du résultat, force est de
constater qu’il y a de très bonnes choses ici et que l’on commence à ressentir
une petite évolution dans le style musical d’un groupe qui est encore loin de
ses chef d’œuvres à venir mais qui n’en est pas moins déjà très bon.
-
Roger Waters est celui qui se démarque le plus ici avec trois magnifiques
compositions : Let There Be More Light, Set the
Controls for the Heart of the Sun et Corporal Clegg.
Cependant, Richard Wright nous pond deux bons titres : Remember a
Day et See-Saw, histoire de nous rappeler qu’aux débuts,
le claviériste occupait une place importante au sein du groupe.
-
Le morceau éponyme, A Saucerful of Secrets, est une véritable
petite merveille conceptuelle qui mérite le détour.
-
Seul et unique album où l’on retrouve Syd Barret et David Gilmour ensemble, A
Saucerful of Secrets est, surtout, le dernier où apparait le premier
nommé. Bien évidement, sa participation, ici, est presque minime, cependant, ne
serais-ce que pour cela et l’inquiétant Jugband Blues, le jeu en
vaut la chandelle.
Points Négatifs :
-
Les fans du Floyd des débuts, celui avec Barret, hurleront à la trahison,
tandis que les autres, ceux de Dark Side et des opus suivants,
seront pour le moins dubitatifs devant cet opus fortement psychédélique pour ne
pas dire halluciné par moments…
-
Forcément, il faut apprécier le genre pour aimer un album comme A
Saucerful of Secrets.
-
Objectivement, Jugband Blues, titre complètement halluciné de
Barret, est davantage un hommage à ce dernier qu’une bonne chanson.
Ma note : 8,5/10
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