Katla
Cela
fait un an que le volcan Katla est entré en éruption et déverse sur tous les
alentours un déluge de cendres. Le village de Vík, proche de celui-ci, est
naturellement évacué et seuls y résident encore quelques téméraires : des
scientifiques venus observer l’éruption et le chef de la police, Gisli. Parmi
les derniers habitants de Vík se trouvent également Grima et son mari, qui sont
restés là pour s’occuper de leur bétail. Un jour, une femme, nue, en état de
choc et le corps couvert de cendres, est retrouvée errant sur les pentes du
glacier proche du volcan. Elle s’avère être suédoise et s’appeler Gunhild. Elle
ne se souvient pas des circonstances de sa disparition, mais elle dit
travailler à l’hôtel de Vík. Or, une Gunhild a bien travaillé dans cet
établissement mais c’était… vingt ans auparavant.
Katla
Réalisation
: Baltasar Kormákur, Börkur Sigþórsson, Thora
Hilmarsdottir
Scénario
: Sigurjón Kjartansson, Davíð Már Stefánsson, Lilja
Sigurðardóttir
Musique : Högni
Egilsson
Production : RVK
Studios
Genre : Fantastique,
Science-Fiction
Titre
en vo : Katla
Pays
d’origine : Islande
Chaîne
d’origine : Netflix
Diffusion
d’origine : 17 juin 2021
Langue
d'origine : islandais, suédois, anglais
Nombre
d’épisodes : 8 x 45 minutes
Casting :
Guðrún
Ýr Eyfjörð : Gríma
Ingvar
Sigurðsson : Þór
Björn
Thors : Darri
Íris
Tanja Flygenring : Ása
Þorsteinn
Bachmann : Gísli
Aliette
Opheim : Gunhild
Sólveig
Arnarsdóttir : Magnea
Haraldur
Ari Stefánsson : Einar
Birgitta
Birgisdóttir : Rakel
Helga
Braga Jónsdóttir : Vigdis
Björn
Ingi Hilmarsson : Leifur
Aldís
Amah Hamilton : Eyja
Hlynur
Atli Harðarson : Mikael Darrison
Valter
Skarsgård : Björn
Baltasar
Breki Samper : Kjartan
Guðrún
Gísladóttir : Bergrún
Jóhanna
Friðrika Sæmundsdóttir : Brynja
Kristín
Þóra Haraldsdóttir : Álfheiður Grímsdóttir
Hlynur
Harðarson : Mikael
Agata
Árnadóttir Coadou : Gríma, jeune
Kolfinna
Orradóttir : Ása, jeune
Mon
avis : Grand amateur de productions
nordiques, ce n’est pas vraiment une surprise que je me sois lancé dans le
visionnage de ce Katla, mini-série islandaise en huit épisodes paru
il y a tout juste quelques semaines sur Netflix. Pourtant, ici, d’entrée de
jeu, j’étais pour le moins méfiant vis-à-vis de cette série, non pas en raison
de son origine – après tout, pour y avoir déjà été, je suis un grand amoureux
de l’Islande – mais davantage en raison du fait que la thématique habituelle
des productions nordiques, c’est-à-dire, le thriller, brillait par son absence
puisque Katla est, avant toute chose, une œuvre
fantastique ! Voilà, le terme est posé et, ici, deux catégories de
spectateurs se font face : les premiers, qui n’apprécient pas le genre
passeront rapidement leur chemin, les seconds, qui en sont fan et dont je fais
parti, se laisseront tenter par l’expérience puisque, après tout, les terres du
nord et plus particulièrement l’Islande, sont oh combien propices à nous offrir
des récits fantastiques, ne serais-ce que par leur ambiance particulière et
leurs paysages désolés. Le souci, c’est que, dans le cas présent, la seconde
catégorie aurait mieux fait de prendre ses jambes à son cou et de passer son
chemin… En effet, avec Katla, nous sommes au-delà de la déception
et, ma foi, pas qu’un peu ! Pourtant, le postulat de départ aurait put, à
défaut d’être sensationnel, accoucher d’une série plus ou moins
regardable : des personnes recouvertes de cendre volcanique apparaissent
mystérieusement et viennent troubler la quiétude des quelques rares habitants
de Vík, ma foi, pourquoi pas ? Oui, tant que l’on pouvait se dire que
celles-ci étaient les copies d’anciens habitants décédés voir que ces derniers
étaient, tout simplement, revenus à la vie. Or, rapidement, on se rend compte
que les choses vont être nettement plus compliquées lorsqu’apparaissent,
rapidement puis au fil des épisodes, de nouvelles copies d’individus encore en
vie mais désormais plus agés et autres joyeusetés du même genre – sans oublier
le corbeau à la plume blanche qui meurt, a une copie qui finit, elle aussi par
mourir sans que l’on sache bien le pourquoi du comment… Ajoutons à cela un
rythme d’une lenteur indicible qui m’aura presque fait plonger, à de multiples
reprises, dans les bras de Morphée, bon nombre d’incohérences scénaristiques et
des protagonistes dont le charisme rivalise avec celui d’une huitre et l’on
obtient, au final, une série tout simplement navrante, pas crédible pour un sou
et qui frôle allègrement avec le néant absolu. Reste les magnifiques paysages
islandais, entraperçus ici et là mais ceux-ci, bien évidement, ne suffisent
nullement à sauver les meubles de ce qui est bel et bien une catastrophe !
Points
Positifs :
-
Un postulat de départ qui, ma foi, était loin d’être inintéressant avec ces
anciens individus qui apparaissent mystérieusement, recouverts de cendres, et
qui s’avèrent être les copies conformes d’anciens habitants, décédés ou
disparus…
-
Les magnifiques paysages islandais qui, bien évidement, raviront les amoureux
de cette ile sauvage et magnifique !
Points Négatifs :
-
Si le premier épisode pouvait plus ou moins faire illusion, assez rapidement,
le spectateur se rend compte de la supercherie auquel il a affaire et la suite
ne sera qu’une longue confirmation de la chose. Pas crédible, bourré
d’incohérences scénaristiques majeures, Katla est une série
tellement navrante qu’elle en est presque un cas d’école !
-
Mais pourquoi les auteurs ne se sont pas contentés de faire de ses doubles des
copies d’habitants décédés ou prétendus tels ? Pourquoi cette idée de
doubles de personnes encore en vie, qu’elles aient le même age ou pas ?
Pourquoi ces copies d’individus qui n’avaient rien à voir avec les locaux ?
Non, décidément, tout cela est débile !
-
Plus en avance dans l’intrigue et plus celle-ci tombe dans le grand n’importe
quoi. Bref, aller au bout de cette série est presque un exploit…
-
Un rythme de sénateur, terriblement ennuyeux, qui n’arrange absolument pas les
choses.
-
Des personnages peu voir pas du tout charismatiques et pas attachants pour un
sou.
-
Même les acteurs n’ont pas l’air d’être franchement inspirés par la chose…
Ma note : 2/10
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