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mardi 7 juillet 2020

Identity Crisis


Identity Crisis
 
A Opal City, sur le toit d’un immeuble, Elastic Man et Firehawk surveillent des voyous qui attendent leur revendeur, afin d’intervenir. Ils passent le temps en papotant… Le premier, Ralph, avoue être totalement comblé depuis qu’il a épousé Sue, une femme somptueuse qui aurait pu choisir un autre héros, puisqu’elle les connaissait tous, mais qui au final l’a choisi, lui. En contrebas, la situation se décante. Ralph a un drôle de pressentiment concernant sa femme, en grand danger. Firehawk le suit de près… mais en arrivant, il constate avec effroi qu’il est trop tard, Sue est dans les bras de son mari, totalement inerte. La communauté des super héros est choquée et se rassemble pour enterrer la défunte. Certains essaient de trouver d’éventuelles traces, mais retrouver le criminel s’annonce compliqué : aucun indice physique ni spectrale n’a été détecté. Certains super héros se rejoignent en petites équipes et essaient d’obtenir des informations auprès de leurs ennemis habituels. De son côté, Ralph est persuadé qu’il s’agit du Dr Light…
 

Identity Crisis
Scénario : Brad Meltzer
Dessins : Ralph Morales
Encrage : Andy Lanning, Michael Bair, Sandra Hope
Couleurs : Alex Sinclair
Couverture : Michael Turner
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Identity Crisis
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 juin 2004 – 12 décembre 2004
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 25 janvier 2013
Nombre de pages : 344
 
Liste des épisodes
Identity Crisis 1-7
 
Mon avis :
 Bien des années après le fulgurant et grandiose Crisis on Infinite Earths, les petits gars de chez DC Comics, au début des années 2000, prirent la décision de nous pondre un nouveau event de la mort qui tue, quelque chose qui, en importance, aurait serait comparable à celui de Marv Wolfman et de George Perez et qui, tout naturellement, dans son nom, aurait le mot Crisis, histoire de marquer l’événement. Cependant, histoire de faire encore plus grand, il y eut un autre event avant le fameux Infinite Crisis à venir – dont je vous parlerais, donc, dans ma prochaine critique – un event censé être le point de départ du second, présenté comme étant le plus important, or, curieusement, ou pas, si l’on ne devait en retenir qu’un seul, ce serait cette fameuse entrée en matière, cet event annoncé par DC comme étant qu’une entrée en matière et qui, encore aujourd’hui, plus de quinze ans après sa sortie, n’a rien perdu de sa force : Identity Crisis ! Une œuvre particulièrement dense qui aura marqué son époque par son ton grave et impitoyable… Ainsi, autour de l’assassinat d’un personnage mineur de l’univers DC – l’épouse d’Elongated Man, un héros secondaire – Brad Meltzer, maitre d’oeuvre de la chose, a réuni l’ensemble des super-héros de l’éditeur pour une enquête qui va les bouleverser en profondeur. L’importance des liens familiaux et amicaux sont systématiquement soulignés à chaque case, donnant une proximité émotionnelle avec les personnages. Si certains, comme Green Arrow, Batman, Flash, et même certains vilains comme le Docteur Light, sont plus mis en avant que d’autres, cela permet de positionner les plus célèbres, Wonder Woman et Superman, dans leur statut tout particulier de demi-dieu. Au plus près des réactions humaines des protagonistes, l’enquête policière et ses dérives vont remettre en cause ces mêmes liens entres les héros tellement mis en avant. Dans une course contre la montre, les héros ciblent tous les suspects potentiels avant que l’enquête ne lève le voile sur un épisode oublié de la Ligue, épisode qui va remettre en cause la confiance des super-héros les uns envers les autres. Car, frappés au cœur à travers ceux qu’ils aiment, les héros vont tous se dévoiler : jusqu’où sont-ils vraiment prêts à aller ? Quelle est leur limite éthique ? Le traitement ultra-réaliste des choix de ces héros est magnifié par le trait tout aussi réaliste de Doug Morales. Récit noir et captivant, Identity Crisis reste cependant et naturellement très difficile d’accès pour les non-connaisseur de par la multitude des protagonistes et de la nécessité d’une bonne connaissance de la continuité, écueil ô combien épineux dans les comics… Au plus près des réactions humaines des protagonistes, l’enquête policière et ses dérives vont remettre en cause ces mêmes liens entres les héros tellement mis en avant. Dans une course contre la montre, les héros ciblent tous les suspects potentiels avant que l’enquête ne lève le voile sur un épisode oublié de la Ligue, épisode qui va remettre en cause la confiance des super-héros les uns envers les autres. Car, frappés au cœur à travers ceux qu’ils aiment, les héros vont tous se dévoiler : jusqu’où sont-ils vraiment prêts à aller ? Quelle est leur limite éthique ? Le traitement ultra-réaliste des choix de ces héros est magnifié par le trait tout aussi réaliste de Doug Morales. Récit noir et captivant, Identity Crisis reste cependant et naturellement très difficile d’accès pour les non-connaisseur de par la multitude des protagonistes et de la nécessité d’une bonne connaissance de la continuité, écueil ô combien épineux dans les comics…
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs si ce n’est le meilleur event DC de ces vingt dernières années, tout simplement, ce, alors que, au départ, celui-ci n’était pas présenté comme étant un gros événement, loin de là puisque Identity Crisis n’était censé annoncé qu’un certain Infinity Crisis qui, au passage, sera nettement moins réussi…
- Si nous avons bel et bien affaire à une histoire de super-héros, Identity Crisis est, avant toute chose, une enquête policière mais aussi et, surtout, un drame psychologique qui s’intéresse particulièrement aux relations entre les super-slips et leurs proches sans oublier ce que les premiers sont capables de faire pour protéger les seconds.
- Une œuvre forte, très touchante et il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas être toucher par le décès de Sue Dibny, l’enterrement de cette dernière, la mort du père de Tim Drake sans oublier certaines scènes terribles comme celle où Ralph Dibny, ravagé par la douleur, perd le contrôle de ses pouvoirs…
- Le style réaliste de Ralph Morales est une des grandes forces de cet event et il faut reconnaitre que, visuellement, c’est, par moments, superbe. Dommage que tous les encreurs engagés ne sont pas au même niveau.
 
Points Négatifs :
- Naturellement, comme c’est souvent le cas dans les events – qu’ils soient chez DC ou Marvel – si vous ne possédez pas une bonne connaissance de l’univers et des personnages de chez DC, vous risquez d’être perdus devant cette avalanche d’informations et de références qui ponctuent l’intrigue. Mais bon, c’est le lot commun du genre…
- Un event plutôt controversée, aux yeux de certains fans, en raison de la façon dont il revisite le passé de la JLA qui apparait ici sous un jour nettement plus sombre.
- Comme je l’ai souligné précédemment, si Ralph Morales livre une prestation excellente aux dessins, certains des encreurs ne sont pas vraiment au niveau et quelques passages sont un peu en dessous du reste, ce qui est dommage.
 
Ma note : 8/10

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