Identity Crisis
Identity
Crisis
A
Opal City, sur le toit d’un immeuble, Elastic Man et Firehawk surveillent des
voyous qui attendent leur revendeur, afin d’intervenir. Ils passent le temps en
papotant… Le premier, Ralph, avoue être totalement comblé depuis qu’il a épousé
Sue, une femme somptueuse qui aurait pu choisir un autre héros, puisqu’elle les
connaissait tous, mais qui au final l’a choisi, lui. En contrebas, la situation
se décante. Ralph a un drôle de pressentiment concernant sa femme, en grand
danger. Firehawk le suit de près… mais en arrivant, il constate avec effroi
qu’il est trop tard, Sue est dans les bras de son mari, totalement inerte. La
communauté des super héros est choquée et se rassemble pour enterrer la
défunte. Certains essaient de trouver d’éventuelles traces, mais retrouver le
criminel s’annonce compliqué : aucun indice physique ni spectrale n’a été
détecté. Certains super héros se rejoignent en petites équipes et essaient
d’obtenir des informations auprès de leurs ennemis habituels. De son côté,
Ralph est persuadé qu’il s’agit du Dr Light…
Identity Crisis
Scénario : Brad Meltzer
Dessins
: Ralph Morales
Encrage : Andy
Lanning, Michael Bair, Sandra Hope
Couleurs : Alex
Sinclair
Couverture : Michael
Turner
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC Comics
Titre
en vo : Identity Crisis
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 10
juin 2004 – 12 décembre 2004
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 25 janvier 2013
Nombre
de pages : 344
Liste des
épisodes
Identity
Crisis 1-7
Mon avis : Bien des années après le fulgurant et grandiose Crisis
on Infinite Earths, les petits gars de chez DC Comics, au début
des années 2000, prirent la décision de nous pondre un nouveau event de la mort
qui tue, quelque chose qui, en importance, aurait serait comparable à celui de Marv
Wolfman et de George Perez et qui, tout naturellement, dans son nom, aurait le
mot Crisis, histoire de marquer l’événement. Cependant, histoire de
faire encore plus grand, il y eut un autre event avant le fameux Infinite
Crisis à venir – dont je vous parlerais, donc, dans ma prochaine critique –
un event censé être le point de départ du second, présenté comme étant le plus
important, or, curieusement, ou pas, si l’on ne devait en retenir qu’un seul,
ce serait cette fameuse entrée en matière, cet event annoncé par DC
comme étant qu’une entrée en matière et qui, encore aujourd’hui, plus de quinze
ans après sa sortie, n’a rien perdu de sa force : Identity Crisis !
Une œuvre particulièrement dense qui aura marqué son époque par son ton grave
et impitoyable… Ainsi, autour de l’assassinat d’un personnage mineur de
l’univers DC – l’épouse d’Elongated Man, un héros secondaire – Brad Meltzer, maitre d’oeuvre de la chose, a réuni
l’ensemble des super-héros de l’éditeur pour une enquête qui va les bouleverser
en profondeur. L’importance des liens familiaux et amicaux sont
systématiquement soulignés à chaque case, donnant une proximité émotionnelle
avec les personnages. Si certains, comme Green Arrow, Batman, Flash, et même
certains vilains comme le Docteur Light, sont plus mis en avant que d’autres,
cela permet de positionner les plus célèbres, Wonder Woman et Superman, dans
leur statut tout particulier de demi-dieu. Au plus près des réactions humaines des protagonistes, l’enquête policière et
ses dérives vont remettre en cause ces mêmes liens entres les héros tellement
mis en avant. Dans une course contre la montre, les héros ciblent tous les
suspects potentiels avant que l’enquête ne lève le voile sur un épisode oublié
de la Ligue, épisode qui va remettre en cause la confiance des super-héros les
uns envers les autres. Car, frappés au cœur à travers ceux qu’ils aiment, les
héros vont tous se dévoiler : jusqu’où sont-ils vraiment prêts à aller ? Quelle
est leur limite éthique ? Le traitement ultra-réaliste des choix de ces héros
est magnifié par le trait tout aussi réaliste de Doug Morales. Récit noir et
captivant, Identity Crisis reste cependant et naturellement très
difficile d’accès pour les non-connaisseur de par la multitude des
protagonistes et de la nécessité d’une bonne connaissance de la continuité,
écueil ô combien épineux dans les comics… Au plus près des réactions humaines des protagonistes, l’enquête policière et
ses dérives vont remettre en cause ces mêmes liens entres les héros tellement
mis en avant. Dans une course contre la montre, les héros ciblent tous les
suspects potentiels avant que l’enquête ne lève le voile sur un épisode oublié
de la Ligue, épisode qui va remettre en cause la confiance des super-héros les
uns envers les autres. Car, frappés au cœur à travers ceux qu’ils aiment, les
héros vont tous se dévoiler : jusqu’où sont-ils vraiment prêts à aller ? Quelle
est leur limite éthique ? Le traitement ultra-réaliste des choix de ces héros
est magnifié par le trait tout aussi réaliste de Doug Morales. Récit noir et
captivant, Identity Crisis reste cependant et naturellement très
difficile d’accès pour les non-connaisseur de par la multitude des
protagonistes et de la nécessité d’une bonne connaissance de la continuité,
écueil ô combien épineux dans les comics…
Points Positifs :
- Un des meilleurs si ce n’est le meilleur
event DC de ces vingt dernières années, tout simplement, ce, alors que,
au départ, celui-ci n’était pas présenté comme étant un gros événement, loin de
là puisque Identity Crisis n’était censé annoncé qu’un certain Infinity
Crisis qui, au passage, sera nettement moins réussi…
- Si nous avons bel et bien affaire à une histoire
de super-héros, Identity Crisis est, avant toute chose, une enquête
policière mais aussi et, surtout, un drame psychologique qui s’intéresse
particulièrement aux relations entre les super-slips et leurs proches sans
oublier ce que les premiers sont capables de faire pour protéger les seconds.
- Une œuvre forte, très touchante et il faudrait
avoir un cœur de pierre pour ne pas être toucher par le décès de Sue Dibny, l’enterrement
de cette dernière, la mort du père de Tim Drake sans oublier certaines scènes
terribles comme celle où Ralph Dibny, ravagé par la douleur, perd le contrôle de
ses pouvoirs…
- Le style réaliste de Ralph
Morales est une des grandes forces de cet event et il faut reconnaitre que, visuellement,
c’est, par moments, superbe. Dommage que tous les encreurs engagés ne sont pas
au même niveau.
Points Négatifs :
- Naturellement, comme c’est souvent le cas dans
les events – qu’ils soient chez DC ou Marvel – si vous ne
possédez pas une bonne connaissance de l’univers et des personnages de chez DC,
vous risquez d’être perdus devant cette avalanche d’informations et de
références qui ponctuent l’intrigue. Mais bon, c’est le lot commun du genre…
- Un event plutôt controversée, aux yeux de
certains fans, en raison de la façon dont il revisite le passé de la JLA qui
apparait ici sous un jour nettement plus sombre.
- Comme je l’ai souligné précédemment, si Ralph
Morales livre une prestation excellente aux dessins, certains des encreurs ne
sont pas vraiment au niveau et quelques passages sont un peu en dessous du
reste, ce qui est dommage.
Ma note : 8/10
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