Les
Régulateurs
Dans
une banlieue résidentielle de la petite ville paisible de Wentworth, dans
l'Ohio, aux États-Unis, règne une chaleur caniculaire. Cependant, l'apparition
dans la rue d'un van rouge, dont les occupants abattent brusquement un petit
livreur de journaux, sème la panique parmi les habitants, qui courent se mettre
à l'abri. L'écrivain Johnny Marinville tente d'appeler la police mais le numéro
d'urgence ne répond plus. Un peu plus tard, deux autres vans font leur
apparition, tirant sur tout ce qui bouge, et trois résidents sont tués.
L'ancien policier Collie Entragian prend la direction des opérations et les
survivants se rassemblent à l'intérieur des maisons des Carver et de Tom
Billingsley, un vétérinaire. Les deux seuls résidents de la rue qui se tiennent
à l'écart de la situation sont Audrey Wyler et son neveu Seth Garin, un garçon
autiste dont elle s'occupe depuis la mort de ses parents, deux ans auparavant.
Les Régulateurs
Auteur
: Stephen
King (Richard Bachman)
Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première
Parution : 24 septembre 1996
Edition
Française : 02 novembre 2004
Titre en
vo : The
Regulators
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : William
Olivier Desmond
Editeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Comme je le disais dans ma
critique précédente, celle de Désolation,
œuvre du sieur Stephen King, au milieu des années 80, l’auteur avait décidé de
sortir, simultanément, deux romans, un sous son nom, Désolation donc,
et un autre, Les Régulateurs, sous celui de son autre nom de plume,
Richard Bachman, qu’il n’utilisait plus depuis un certain temps déjà. Mais là
où King alla plus loin, c’est qu’en fait, les deux ouvrages étaient ce que l’on
appelle des livres jumeaux, c’est-à-dire, deux œuvres où l’on retrouvait les
mêmes personnages, sensiblement les mêmes lieux, le même adversaire – une force
primordiale du nom de Tak – et, malgré deux histoires au final différentes,
tout un tas de points communs dans leur déroulement et certaines scènes. Bref, un
pari plutôt risqué mais qui, après coup, s’avère être une fort belle réussite
car si en effet, j’avais plutôt apprécié Désolation,
individuellement parlant, la lecture des Régulateurs, elle, parfait
complément du premier, n’en fut que plus savoureuse. Pourtant, il ne faut pas
se leurrer, quelque part, Désolation est supérieur a son
jumeau : les protagonistes y sont davantage développés et l’intrigue en
elle-même, plus longue, plus aboutie. Or, à sa manière, Les Régulateurs est
non seulement un bon complètement à son jumeau, mais aussi, individuellement,
un fort bon roman : l’intrigue est plutôt captivante, plus courte, certes,
mais néanmoins réussie, King manie assez bien ses personnages et assez
rapidement, on s’amuse pas mal a ce petit jeu de massacre… car oui, si les
protagonistes sont nombreux, les morts le sont presque tout autant et attendez
vous a trembler pour eux tous car rares seront ceux qui y échapperont. Mais
bien évidement, le principal, ce sont ces fameux points communs entre Les
Régulateurs et Désolation : au début, c’est un petit
peu déstabilisant et si certains personnages sont pas mal modifiés (les parents
deviennent enfants d’un livre a l’autre et inversement), d’autres sont
quasiment des copies conformes – je pense principalement a Johnny Marinville.
Mais là où je dis que ces deux romans jumeaux s’avèrent être une réussite,
c’est que certaines scènes sont quasiment identiques et, sincèrement, lorsqu’on
y arrive, on ne peut que tirer bien bas son chapeau a Stephen King car
franchement, ce n’était pas évidant d’y arriver avec un résultat aussi bon.
Bref, vous l’avez compris, si Désolation m’avait plu, il en
est de même pour Les Régulateurs ; bien évidement, ce sont là
deux ouvrages à lire l’un après l’autre et ne pas procédé de la sorte serait
passé a coté d’une expérience, ma foi, fort intéressante !
Points
Positifs :
- J’étais
pour le moins dubitatif quand a ce concept de livres jumeaux, or, il s’avère
que c’est une véritable réussite et que si cela est déstabilisant au départ,
assez rapidement, on se plait a noter les différences et les points communs
entre les deux œuvres, ainsi que sur le déroulement de l’intrigue.
-
Individuellement, Les Régulateurs est un bon roman : plus
court que son jumeau, King y va a l’essentiel et, très vite, on est captiver
par cette histoire pour le moins singulière de fusillades dans un petit
lotissement de banlieue apparemment sans histoires.
-
Le postulat de départ est intéressant et cet enfant autiste contrôler par une
entité, le fameux Tak, qui se trouve être au cœur des événements, est assez
efficace.
-
L’alternance entre le récit et les extraits du journal d’Audrey Wiler, celui-ci
étant oh combien important pour la compréhension et le développement de
l’intrigue.
-
Le plaisir de retrouver Johnny Marinville, personnage quasi-identique dans les
deux ouvrages.
Points
Négatifs :
-
Il est tout de même dommage que certains protagonistes n’aient pas été
davantage développés, je pense qu’il y avait matière à le faire pour certains.
-
Il est clair que Désolation est, individuellement parlant,
supérieur à son jumeau ; après, si l’on juge Les Régulateurs en
tant que complètement, c’est une autre histoire.
Ma
note : 8/10
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