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mardi 14 juillet 2020

Dôme


Dôme

Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…


Dôme
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique
Première Parution : 10 novembre 2009
Edition Française : 06 mars 2013
Titre en vo : Under the Dome
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : William Olivier Desmond
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 1584

Mon avis : Après vous avoir parler de moult ouvrages de Stephen King et avant d'aborder son excellent cycle qu'est La Tour Sombre, c’est avec Dôme, ouvrage qui aura donné lieu a une adaptation télé que j’ai souhaiter dire au revoir a l’auteur, du moins, provisoirement, bien entendu. Mon choix, bien entendu, ne fut pas anodin puisque Dôme est l’un des romans les plus connus parmi ses tout derniers, mais aussi, et c’est le principal, l’un des plus intéressants de par sa thématique, bien plus profonde qu’on pourrait le penser de prime abord. Pourtant, et je le dis tout de suite, Dôme n’est pas un grand Stephen King, la faute a quelques défauts indéniables qui l’empêchent d’atteindre l’excellence : ainsi, incontestablement, il est beaucoup trop long, l’auteur se perdant dans un développement énorme de l’intrigue pour conclure sur une fin beaucoup trop rapide a mon gout. Et justement, pour ce qui est de cette fin, comment ne pas reconnaitre qu’elle est loin d’être à la hauteur de nos espérances : rapide, donc, un peu simpliste et facile sur les bords, c’est le gros point faible d’une œuvre qui, pourtant, n’en possède pas moins des qualités indéniables… Le postulat de départ, bien sur, avec cette petite ville du Maine complètement coupée du monde, du jour au lendemain, par l’apparition d’un colossal dôme invisible ; pourquoi, comment, ces questions sont rapidement évacuées – même si restants dans un coin de la tête des lecteurs – car, principalement, King nous tient en haleine par le biais de la prise de pouvoir de la ville par un homme sans scrupule, Big Jim Rennie, capable de tous les méfaits et qui fait régner la terreur par le biais de sa milice personnelle. Bien évidement, cela renvoi a la prise de pouvoir d’Adolf Hitler, lui aussi en son temps homme providentiel de l’Allemagne, mais a y regarder de plus prêt, Dôme est en fait la critique personnelle de Stephen King de l’administration Bush qui, pendant huit ans, n’hésita pas a mentir au monde entier et a engager les Etats-Unis et ses alliés dans des conflits dont on paye encore les conséquences de nos jours. Bref, en plus d’être un excellent roman fantastique, Dôme s’avère être un ouvrage politique et bien plus audacieux qu’on pourrait le penser, une œuvre, donc, qui mérite une lecture plus poussée. Dommage tout de même que cette fin, que l’on peut qualifier de médiocre, vienne tout gâcher car ce livre, mine de rien, ne le méritait pas…


Points Positifs :
- L’élément fantastique est fort bien trouvée, même si, au final, il n’est pas si présent que cela : l’idée du dôme invisible qui coupe les habitants de Chester Mill du reste du monde est excellente, surtout de par ses conséquences météorologiques, sur la santé des habitants, mais également, de par la transformation d’une petite bourgade en une véritable petite dictature.
- C’est bien entendu la prise de pouvoir de Big Jim Rennie, politicien véreux, qui nous la joue dictateur qui est au cœur de ce roman. La façon dont il y arrive, comment il monte sa milice, comment il manipule les habitants qui voient en lui l’homme providentiel seul capable de les sauver…
- Une bonne petite critique de toutes les dictatures, bien sur, mais aussi et surtout, de l’administration Bush.
- Malgré ses plus de 1500 pages, Dôme est captivant de par l’implication de nombreux personnages et par le talent narratif de Stephen King. Mais pour que tout soit parfait, il aurait fallut une autre fin…

Points Négatifs :
- La fin, sans être un étron monumental – il ne faut pas exagérer non plus – est le gros point noir de Dôme : ainsi, elle est beaucoup trop rapide en comparaison du reste du roman, mais aussi, elle est légèrement simpliste au vu de sa conclusion. L’idée n’est pas mauvaise mais aurai méritée un autre développement, plus conséquent.
- Même si l’on retient la plupart des protagonistes, ces derniers sont tellement nombreux que, par moments, on oublie qui est qui et on s’y perd un peu.

Ma note : 8/10

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