Crisis on Infinite Earths
Crisis
on Infinite Earths
Sur
Terre-3, le Syndicat du Crime aussi bien qu'Alexander Luthor doivent faire face
à une menace sans précédent : un mur blanc d'antimatière s'approche à grande
vitesse de leur monde et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Tous sont
impuissants, y compris un homme étrange qui semble être apparu peu avant
l'arrivée de la vague et qui disparaît juste avant la destruction de cette
Terre. Il y a bien un survivant : Alex Luthor, le fils d'Alexander, propulsé
par-delà la vague d'antimatière grâce au génie de son père. Pendant ce temps,
dans un étrange vaisseau spatial, un être apparemment surpuissant et déterminé
à sauver le multivers charge une jeune femme se nommant Harbinger de partir à
la recherche de héros forts afin de les réunir et de combattre la menace venue
d'un autre monde. Les héros réunis, l'être se dévoile : il s'agit du Monitor,
un être venu de la nuit des temps. Il prévient les héros de la destruction
prochaine de notre monde par une vague d'antimatière générée par sa Némésis,
l'Anti-Monitor. Hélas, il est peut-être déjà trop tard car Paria, l'homme qui
était apparu sur Terre-3, arrive sur Terre-1 et pour son plus grand désespoir,
il sait que son apparition sonne le glas pour notre monde.
Crisis on Infinite
Earths
Scénario : Marv Wolfman
Dessins
: George Perez, Paul Ryan
Encrage : Bob
Macleod, Tom Mccraw
Couleurs : Carl
Gafford, Karl Kesel, Anthony Tollin, Tom Ziuko, Jerry Ordway
Couverture : Alex
Ross
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo
: Crisis on
Infinite Earths
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: avril
1985 – mars 1986
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 08 juillet 2016
Nombre
de pages : 544
Liste des
épisodes
Crisis on
Infinite Earths 1-12
Crisis on
Infinite Earths – The Untold Story
Mon
avis : Plus de trente ans après sa
sortie, j’ai enfin eu l’occasion de lire ce véritable monument du genre comics
qu’est Crisis on Infinite Earths, un truc monumental considéré par
beaucoup comme le plus grand event de tous les temps, rien que ça ! Il
faut dire que le projet en lui-même, a la base, était on ne peut plus ambitieux
puisque les pontes de DC, vers le milieu des années 80, soucieux de
rendre cohérant leur univers – où, pour rappel, existaient moult versions de
certains personnages, tout un tas de Terre parallèles et autres joyeusetés qui
ne faisaient que compliquer les choses – décidèrent de, sous couvert d’un
énorme event cataclysmique, remettre tout a plat pour que l’on arrive a la fin
a une seule Terre, un seul Univers, un seul Superman, etc. La tache fut alors
confier au duo Wolfman et Perez, le premier, scénariste de talent qui rêvait
depuis des lustres d’inventer une histoire où tous les personnages de
l’univers DC apparaitraient, le second, excellent dessinateur
au style précis et reconnaissable entre mille et qui fut pour beaucoup pour la
réussite du projet. Car bien entendu, le résultat, lui, est connu de tous et
oui, en son temps, Crisis on Infinite Earths fut bel et bien
le raz de marée attendu, et ce, sans discussions possible – il suffit de
le comparer au très médiocre Secret Wars de Marvel paru
sensiblement a la même époque et dont le scénario tenait sur un timbre poste
pour s’en rendre compte ! Après, bien entendu, il faut tout de même
reconnaitre que tout cela est bigrement compliquer a suivre par moments et que
oui, a moins d’être un expert absolu de l’univers DC, il vous sera
impossible de reconnaitre tous les protagonistes qui apparaissent au fil des
pages – et ils sont nombreux vu que Marv Wolfman tenait absolument a que ce
soit le cas – de plus, une fois passer, sensiblement, la moitié de l’event et
les deux premiers affrontements contre l’Anti-Monitor, il y a comme un certain
essoufflement et l’on ne peut s’empêcher de se dire que, quelque part, Crisis aurait
peut-être gagner a être un poil plus court – que de temps perdu avec la révolte
des vilains de DC… Mais bon, en dehors de cela, comment ne pas
reconnaitre le coté grandiloquent de la chose, comment ne pas louer la
cohérence scénaristique de l’ensemble ? Des héros meurent, des mondes
disparaissent, il y a tout un tas de scènes cultes et un méchant, enfin, a la
hauteur et qui représente une menace mortelle – ce qui, mine de rien, n’est pas
toujours le cas – et ce, avant qu’a la fin, il n’y ait plus de Multivers et
que, en quelque sorte, DC puisse repartir de bonnes bases bien
plus saines et, surtout, moins complexes pour le néophyte… Alors certes, il
faut lire ce Crisis on Infinite Earths en le remettant dans
son contexte et se souvenir que cet event est paru en 1985, que les comics de
l’époque étaient fort éloignés de ce qu’ils sont devenus, que oui, il y a
énormément de dialogues, de bulles de pensées et que oui, mille fois oui, tout
ce petit monde use et abuse d’un langage soutenu qui fera sourire les plus
jeunes d’entre nous – et je ne parle pas de certains héros et vilains aux noms
ou aux looks complètement ringards de nos jours, surtout que DC a
toujours eu le don de nous en pondre des tas ! Tout cela fera que nombreux
seront ceux qui n’accrocheront pas a Crisis on Infinite Earths,
mais bon, je pense que chaque œuvre appartient a son époque et il ne faut pas
oublier que ce qui nous parait excellent et moderne de nos jours apparaitra
comme complètement dépassé et ringard dans dix ou vingt ans ; de plus, en
toute franchise, pour une œuvre de 1985, je trouve que Crisis n’a
pas si mal vieillit que cela, mais bon, ce n’est que mon avis… Quoi qu’il en
soit, ne serais-ce que pour son importance dans l’univers de DC et
des comics en général mais aussi par le simple fait que oui, il s’agit bel et
bien du plus grand event de tous les temps – le Secret Wars moderne
de Marvel ne lui arrive pas a la cheville – si vous êtes un
amoureux de bande dessinée nord-américaine, alors, vous ne pouvez pas passer a
coté de Crisis on Infinite Earths : il se peut que vous ne
l’appréciez pas pour tout un tas de raisons, mais bon, certaines œuvres se
doivent d’être lues, le reste, ce n’est qu’une affaire de gouts personnels…
Points
Positifs :
- Grandiloquent,
audacieux, terriblement inventif, spectaculaire, bourré de bonnes idées, de
divers retournements de situations et de tout un tas de scènes cultes, Crisis
on Infinite Earths, même s’il n’est pas parfait, est l’exemple même de ce
que devrait être un event : un véritable événement qui fera parler de lui
des décennies plus tard et pas les pétards mouillés que l’on se coltine depuis
trop longtemps a mon gout…
-
Scénaristiquement, Marv Wolfman nous livre quelque chose d’énorme où tout, ou
presque, est savamment bien pensé et mis en scène.
-
Les dessins de George Perez, bien sur. Je ne suis pourtant pas son plus grand
fan, mais là, sincèrement, chapeau bas a ce dernier qui dessine l’intégralité
des douze épisodes (dont certains sont doubles) avec un souci du détail que
l’on ne peut qu’admirer.
-
Tous les personnages de l’univers DC sont au rendez
vous : certes, souvent, c’est un peu fouillis et la plupart seront de
parfaits inconnus a vos yeux – a moins d’être un grand spécialiste de DC –
mais bon, ce coté grandiloquent et exagéré n’est pas désagréable, bien au
contraire.
-
Jamais les héros de DC n’auront eu à faire a une telle menace
et oui, l’Anti-Monitor est probablement l’un des vilains les plus puissants
qu’il m’a été donné de découvrir dans un comics.
-
Supergirl qui meurt en combattant l’Anti-Monitor, Flash qui passe l’arme à
gauche lui aussi, pour ne citer que les deux victimes les plus importantes, car
ce ne sont pas les seuls… Oui, il y a de la casse dans cet event, et ce, a une
époque où les héros ne ressuscitaient pas tout les quatre matins.
-
Monitor, Paria, Harbinger, Alex Luthor : ces nouveaux personnages jouent
un rôle majeur dans l’intrigue et marquent plutôt les esprits.
-
Le premier Superman bien sur, Kal-L : un des protagonistes majeurs de la
saga et qui possède une classe incroyable ; accessoirement, il connait une
belle fin…
-
Accessoirement, le pari de DC de rendre cohérant son univers
fut réussi.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, a moins d’être un expert absolu de l’univers DC,
vous passerez a coté de tout un tas de références et la plupart des personnages
seront pour vous (comme pour moi) de parfaits inconnus. Le prix a payer pour
que tout le monde ait droit a son petit quart d’heure de gloire, certes, mais
bon, du coup, ce n’est pas toujours facile a suivre… même si loue la volonté de
Marv Wolfman d’avoir fait ce choix.
-
Un certain essoufflement scénaristique une fois passé la moitié de
l’event : il faut dire que l’on se serait bien passer de la trahison des
vilains qui essaient de prendre le contrôle des planètes restantes alors que la
menace de la fin du monde est toujours présente… Heureusement que la fin
remonte le niveau.
-
Il faut reconnaitre que malgré toutes ses qualités, Crisis on Infinite
Earths accuse tout de même son age et que oui, bien des lecteurs
modernes auront bien du mal avec cet event d’une autre époque : narration
omniprésente, gentils très gentils et méchants très méchants, bulles de
pensées, dialogues souvent soutenus… oui, une toute autre époque…
Ma
note : 9/10
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