Le
Mercenaire de l'Espace
Au-dessus
de votre planète se dessine l'ombre inquiétante du vaisseau spatial, le
Vandervecken. A son bord, Cyrus, le savant dément, se prépare à soumettre votre
monde à ses effroyables expériences. Il n'y a plus un instant à perdre : les
autorités ont fait appel à la Guilde des Mercenaires de l'espace pour mettre un
terme aux sombres machinations de Cyrus, et c'est VOUS qui avez été choisi pour
mener à bien cette mission. Vous allez devoir vous introduire dans le
Vandervecken, un univers de pièges diaboliques, pour y affronter Cyrus et les
créatures qui le protègent. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls
accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul
déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre.
Bonne chance…
Série
: Défis
Fantastiques n°12
Auteur : Andrew Chapman
Illustration
de la couverture : Christos Achilleos
Illustrations
intérieures : Geoffrey Senior
Titre original : Space Assassin
Traduction : Jean
Walters
Année
de l’édition Anglaise : 1985
Sortie
de l'édition Française : octobre 1985
Edition
Française : Editions
Gallimard (Folio Junior)
Nombre
de paragraphes : 400
Mon
avis : Après quelques semaines d’absence,
Les Livre dont vous êtes le Héros reviennent faire un petit
tour sur ce blog et, accessoirement, par le biais de la série la plus connue,
celle qui aura apporté ses lettres de noblesse au genre, je veux bien évidement
parler des Défis Fantastiques, mais avec un titre pour le moins
original : Le Mercenaire de l’Espace. En effet, ici, nous
quittons l’univers traditionnel des livres jeux, l’Heroic-Fantasy à la Donjons
& Dragons pour la science-fiction, thématique que le sieur Steve
Jackson avait déjà abordée, avec La Galaxie Tragique, qui, pour la petite histoire, ne resta pas dans les
annales pour ses qualités, loin de là. Hélas, et alors que l’on pouvait espérer
le contraire, ce n’est pas avec ce Mercenaire de l’Espace, écrit
par Andrew Chapman dont c’est ici sa première œuvre du genre, que la SF aura
enfin droit a un LDVELH digne de ce nom. En effet, si La
Galaxie Tragique était surtout tragique de par sa médiocrité, au
moins, en y jouant, on était bel et bien dans une œuvre de Science-Fiction pure
et dure qui reprenait les codes du genre, or, ici, il n’en est rien car si
l’action se déroule certes dans un gigantesque vaisseau spatial, qu’il y a
divers robots et que l’armement – pistolet laser, désintégrateur – est conforme
a ce que l’on pouvait attendre, curieusement, déambuler dans les couloirs du
vaisseau n’a rien de différent que si, par exemple, on arpentait les couloirs
équivalents de ceux du Sorcier de la Montagne de Feu. Bref, sous un habillage SF et une petite
nouveauté pour ce qui est des règles du combat, nous obtenons au final une
œuvre bien moins original qu’on aurait put l’espérer de prime abord, ce qui est
plutôt dommage car je l’aimais bien étant adolescent. Mais bon, le temps a
passé, j’ai heureusement muri et désormais, je ne peux plus occulter les
nombreux défauts de ce Mercenaire de l’Espace, une œuvre bien trop
moyenne pour marquer durablement l’histoire des Livres dont vous êtes
le Héros.
- Le
cadre change radicalement puisque, pour une fois, nous quittons l’Heroic
Fantasy pour la Science Fiction, bref, un peu d’originalité dans le petit monde
tellement conservateur des LDVELH.
-
L’histoire n’est pas exceptionnelle mais reste assez correcte et la difficulté
est savamment dosée pour ne pas frustrer les joueurs comme c’est souvent le cas
par ailleurs – qui a dit Ian Livingston !?
-
Quelques passages marquants, le meilleur étant, selon moi, la rencontre avec le
pilote du vaisseau.
-
Petite nouveauté pour ce qui est des règles du combat avec l’utilisation de
pistolets lasers et autres désintégrateurs.
Points
Négatifs :
- Sous
un habillage SF, nous avons au final un livre-jeu qui, par sa structure, ne
sort pas vraiment du lot et pourrait parfaitement être transposé dans un
univers médiéval fantastique, les couloirs du vaisseau ressemblant bigrement a
ceux des autres œuvres du genre.
-
Du coup, la sensation de dépaysement qu’on était en droit d’attendre est bien
moins présente ; d’ailleurs, pour l’originalité, on repassera.
-
Le vaisseau est gigantesque et, curieusement, il semble vide, très vide même et
certains passages ne sont que de longues successions de ballades dans des
couloirs sans que l’on ne rencontre âme qui vive.
-
Une jungle tropicale dans un vaisseau spatial !? Je n’en ai pas rêvé,
Andrew Chapman l’a fait quand même !
-
On ne sort pas du traditionnel couloir/porte/monstre/trésor, véritable
malédiction du genre…
-
Un paragraphe de fin ridicule qui tient sur trois lignes.
Ma
note : 5,5/10
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