Secret
Wars
Le
sens d'araignée de Spider-Man se manifeste alors qu'il est à Central Parc. En
se dirigeant vers la source du danger, Peter tombe sur une sorte de vaisseau.
Alors qu'il s'en rapproche, il disparaît en un instant... Spider-Man se
retrouve avec de nombreux autres super héros comme les X-Men, les Quatre
Fantastiques ou les Avengers, dans le vaisseau, au beau milieu de l'espace. Ce
ne sont pas les seuls puisque leurs pires ennemis sont aussi présents. A
proximité, une planète se dessine, tandis que des tensions naissent entre les
involontaires passagers. Puis une voix retentit dans le vaisseau. Il s'agit du
Beyonder, un être qui se vante de pouvoir offrir le plus beau des rêves ou des
présents à ceux qui vaincront leurs adversaires. Le vaisseau, une fois posé sur
la planète nouvellement formée, laisse descendre les différents super héros et
super vilains. Certains n'ont pas envie de se battre mais devant la récompense
proposée par le Beyonder, pourquoi ne pas lancer les hostilités ?...
Secret Wars
Scénario
: Jim Shooter
Dessins
: Mike Zeck, Bob Layton
Encrage : John
Beatty, Jack Abel, Mike Esposito, Christie Scheele, Nelson Yomtov
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel Comics
Titre
en vo : Secret Wars
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: mai
1984 - avril 1985
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 8 mai 2013
Nombre
de pages : 250
Liste
des épisodes
Secret
Wars 1-12
Mon
avis : Il y a quelques années, en 2015 pour être plus précis, outre-Atlantique,
l’univers Marvel fut bouleversé par un event dont le nom sonnait plutôt familièrement aux oreilles des plus âgés, Secret Wars... En effet, il y
a trois décennies, entre 1984 et 1985 et sur douze épisodes, Marvel publia
ce qui fut alors considéré comme étant son premier crosover
officiel : Secret Wars ou Les Guerres Secrètes comme
on le disait alors en France. Le synopsis, sympa pour l’époque (mais j’avais 10
ans), partait du postulat qu’une entité surpuissante, le Beyonder, enlevait les
héros et vilains les plus emblématiques de la Terre (plus Galactus), les
réunissait sur une planète, Battleworld, et les poussait à s’affronter, le camp
vainqueur se voyant offrir la possibilité d’assouvir tous leurs désirs. Bref,
comme vous pouvez le constater, l’intrigue, faite principalement de combats
entre individus costumés, tient sur un timbre poste, et si elle apparaissait déjà
comme étant plutôt faiblarde à l’époque, je vous laisse imaginer ce que l’on
peut ressentir a sa lecture de nos jours. Car si, enfants, on pouvait accepter
un tel scénario et se passionner pour un event de douze épisodes où, en dehors
des combats, il ne se passait pas grand-chose, force est de constater que
désormais, tout cela apparait terriblement désuet, et ce, a tous les
niveaux : le synopsis, bien sur, mais aussi les dialogues, d’une pauvreté
affligeante, les dessins, terriblement datés et décevants (surtout qu’à
l’époque, il y avait de bien meilleurs artistes), l’encrage, d’un autre temps,
bref, en gros, un peu tout… Pourtant, dans ce Secret Wars, tout
n’est pas entièrement à jeter non plus et cet event possède quelques bonnes
idées : Magneto, pour la première fois, est inclus dans le camp des héros
et son évolution va se poursuivre, petit a petit, Fatalis, lui, de son coté,
désire s’en prendre directement au Beyonder, et, quelque part, il apparait
comme étant le seul dans le lot avec un minimum de jugeote puisqu’il ne veut
obéir aveuglement a un ordre aussi absurde. Ensuite, quelques conséquences de
cet event seront intéressantes comme le remplacement de la Chose par Miss Hulk
au sein des FF et, surtout, la première apparition du nouveau
costume de Spider-Man, ce qui s’avérera être un symbiote qui accouchera,
quelques années plus tard, d’un certain Venom… Indéniablement, et malgré ces
quelques bonnes idées, il apparait tout de même que ce Secret Wars aura
plus marqué les esprits des amateurs de comics pour son coté historique que
pour sa qualité, loin d’être folichonne a l’époque et apparaissant comme étant
franchement faiblarde de nos jours ; enfant, un truc avec un scénario
aussi simpliste pouvait passer, adulte, et surtout avec l’évolution des comics
qui eut lieue depuis, ce n’est plus possible. Quand à l’autre Secret Wars, eh bien, disons que malgré
la reprise du nom et de pas mal d’éléments du premier, les choses seront bien
différentes, mais bon, il sera toujours temps de vous en parler par la suite…
Points
Positifs :
- Secret
Wars est tout de même le premier crosover officiel de Marvel,
bref, ne serais-ce que pour le coté historique de la chose, il mérite d’être lu
au moins une fois par tout bon amateur de comics qui se respecte.
-
Tout n’est pas à jeter non plus dans Secret Wars : en effet,
malgré un postulat de base pour le moins simpliste, certains points narratifs
sont plutôt réussis, comme, principalement, les agissements de Fatalis qui
apparait, du coup, moins débile que les héros et vilains qui acceptent de
s’affronter sans se poser guère de questions.
-
Magneto est inclus par le Beyonder chez les héros : ça ne plait pas
forcément a ces derniers mais enfin, on commence à avoir une évolution chez ce
personnage bien moins manichéen qu’a ses débuts.
-
Mine de rien, il y a tout de même quelques passages mémorables, mon préféré
étant celui où Fatalis ne cesse de tuer et de ressusciter Captain America.
-
Les conséquences sont presque plus importantes que l’event en lui-même :
l’exemple le plus frappant étant la première apparition du costume noir de
Spider-Man.
-
Toujours sympa de voir tous ces héros et vilains réunis ensemble.
-
Cette édition de Panini vaut le coup : un prix
franchement abordable, 16 euros, et le plaisir d’avoir droit à l’intégralité de
la saga – oui, la censure sévissait énormément dans les années 80 en France.
Points
Négatifs :
-
Scénaristiquement, il faut reconnaitre que ce Secret Wars est
d’une faiblesse indicible, et que, grosso modo, on à surtout à faire a un
gigantesque combat qui s’étale sur douze épisodes ; ça pouvait passer
lorsque j’avais dix ans, à quarante, c’est une autre histoire.
-
Le tout a très mal vieilli : que ce soit les dialogues, les dessins (déjà
pas au top a l’époque) ou les couleurs, on est tellement habitué a beaucoup
mieux que cela en devient presque pénible par moments…
-
Franchement, certains personnages réagissent de façon incompréhensible par
moments : déjà, aucun héros ne se pose la question quant a l’intérêt de ce
combat, ensuite, Mr Fantastic ne cesse de changer d’avis, parfois d’une case a
l’autre, par moments les X-Men sont traités comme de vulgaires faires valoir…
Et ce ne sont que quelques exemples…
-
Lorsque tous les héros sont tués par Fatalis, comment ce fait-il que les
scénaristes ne mettent pas en avant le facteur guérisseur de Wolverine ?!
-
Idem pour la Chose et Hulk, pourtant costauds, alors que Collossus, lui,
résiste plus ou moins…
-
Quelle en devient navrante cette amourette entre Collossus et la guérisseuse…
-
Il manque tout de même pas mal de têtes d’affiches au casting : le Dr
Strange, la Panthère Noire, Daredevil, la Vision, la Sorcière Rouge,
Vif-Argent, le Fauve voir le Surfer d’Argent pour les héros, le Mandarin, le
Fléau, Loki, Crâne Rouge, le Baron Strucker, le Super-Bouffon, Mystique,
Sebastian Shaw, Emma Frost pour les vilains. Bien évidement, ce ne sont que
quelques exemples et on ne pouvait pas inclure tout le monde dans l’intrigue,
mais bon, quand je vois la présence des Démolisseurs, il y a de quoi être
perplexe…
Ma
note : 4,5/10
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