Empire – Lady Shelley
Empire
– Lady Shelley
Les
agents de l'Empire Saint Elme et Nodier décident de prendre l'identité
d'espions anglais capturés, pour s'infiltrer au sein du quartier général des
Indes. Leur but : découvrir qui se cache derrière ce général capable de battre
Napoléon et ses stratégies, pourtant jugées brillantes. Seulement, sur le front
maritime, les batailles se succèdent et la flotte française en vient à perdre
de nombreux bateaux. En réchappe Surcouf, qui s'inquiète de ne pas avoir de
nouvelles des 2 agents envoyés quelques semaines auparavant. Le corsaire part à
leur rencontre... Pendant ce temps, les 2 collègues de fortune découvrent
qu'une certaine Mary Shelley serait l'hôte de cette armée anglaise et
protégerait le général fantôme. Afin d'achever sa mission, Saint Elme décide
ainsi de faire plus ample connaissance avec elle. C'est ainsi qu'au moment où
la vérité s'apprête à être levée, le palais est attaqué par une armée qui,
étonnement n'est pas française…
Empire – Lady Shelley
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Chris
Chuckry
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Uchronie,
Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
février 2007
Nombre
de pages : 50
Mon
avis : Après un premier volume plutôt
sympathique qui lançait fort bien cette énième collaboration entre les sieurs
Pécau et Kordey qu’est Empire,
le second tome de la saga, Lady Shelley s’avère être le digne
successeur de son prédécesseur. Ainsi, l’on retrouve, après un début dramatique
où la flotte française est dévastée suite a un combat naval face aux
britanniques, nos deux protagonistes principaux, Saint-Elme et Nodier sous des
fausses identités, poursuivre leur enquête sur le mystérieux Général Fantôme,
qui les entraînent, après maintes péripéties, en territoire ennemi et où de
nouveaux personnages font leur apparition, en particulier, la sulfureuse et
sensuelle Lady Shelley (la romancière qui écrivit Frankenstein) qui
va forcement prendre une place importante dans l’intrigue. Celle-ci, passé
l’élément de surprise du premier volume poursuit son petit bonhomme de chemin,
sans démériter mais sans être exceptionnelle non plus. Le lecteur est en
terrain connu, entre éléments Steampunk et surnaturel et, force est de
constater que le mélange des deux, pour le moment, est encore assez équilibré
et fort plaisant. Cependant, parfois, l’on se dit qu’un peu de sobriété ne
serait pas du superflu tant l’auteur semble multiplier les sous entendus sur
tel être légendaire ou autre citation romancière ou historique. Ce n’est pas
forcement déplaisant, mais, parfois, on a l’impression que ce cycle prévu en
trois volumes risque de ne pas pouvoir absorber toutes les intrigues
secondaires esquissées. Mais bon, Lady Shelley n’en est pas
moins un bon deuxième tome, sans surprises, certes, mais, doté de moments forts
et qui nous permet de retrouver des personnages attachants et dont les
relations entre eux, souvent amusantes, font beaucoup, autant que l’atmosphère
générale, pour l’intérêt général.
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver la suite d’une série fort sympathique et qui ravira,
sans nul doute, les amateurs de Steampunk et d’aventure sans grandes prises de
têtes, surtout que, l’univers proposé ici est plutôt intéressant – Napoléon,
pour rappel, a conquis les Indes.
-
Après la mise en bouche du premier volume, où l’on faisait la connaissance des
protagonistes, des enjeux et de l’univers en tant que tel, l’intrigue poursuit
tranquillement son court dans se second tome, toujours aussi plaisante et, au
passage, bourré de quelques scènes assez réussies.
-
Les amateurs de Jean-Pierre Pécau apprécieront, bien entendu, ses multiples
références historiques ou littéraires.
-
Le duo composé de Saint-Elme et de Nodier, digne de celui des Mystères
de l’Ouest.
-
Une couverture tout aussi bonne que celle du premier volume, c’est-à-dire, fort
réussie !
Points
Négatifs :
- Même
si je suis fan d’Igor Kordey, il faut reconnaitre que ce n’est pas dans Empire que
celui-ci a fait son meilleur travail, le croate s’étant nettement amélioré
depuis. Mais bon, au moins, il possède un style assumé, que l’on aime et pas.
-
Il faut reconnaitre que, aussi sympathique soit-il, Empire n’est
pas une grande bande dessinée. Disons, une bonne série B, c’est déjà cela, qui
plaira aux amateurs du genre et qui laissera les autres complètement
indifférents.
-
J’aime bien l’habitude qu’a Pécau de nous asséner de multiples références dans
ses scénarios, mais bon, par moments, c’est un peu trop, ce qui est le cas dans
ce second volume où l’on passe du coq à l’âne par moments – un yéti !?
Ma
note : 7,5/10
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