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vendredi 11 juin 2021

Empire – Lady Shelley


Empire – Lady Shelley
 
Les agents de l'Empire Saint Elme et Nodier décident de prendre l'identité d'espions anglais capturés, pour s'infiltrer au sein du quartier général des Indes. Leur but : découvrir qui se cache derrière ce général capable de battre Napoléon et ses stratégies, pourtant jugées brillantes. Seulement, sur le front maritime, les batailles se succèdent et la flotte française en vient à perdre de nombreux bateaux. En réchappe Surcouf, qui s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles des 2 agents envoyés quelques semaines auparavant. Le corsaire part à leur rencontre... Pendant ce temps, les 2 collègues de fortune découvrent qu'une certaine Mary Shelley serait l'hôte de cette armée anglaise et protégerait le général fantôme. Afin d'achever sa mission, Saint Elme décide ainsi de faire plus ample connaissance avec elle. C'est ainsi qu'au moment où la vérité s'apprête à être levée, le palais est attaqué par une armée qui, étonnement n'est pas française…
 

Empire – Lady Shelley
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Chris Chuckry
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 février 2007
Nombre de pages : 50
 
Mon avis :
 Après un premier volume plutôt sympathique qui lançait fort bien cette énième collaboration entre les sieurs Pécau et Kordey qu’est Empire, le second tome de la saga, Lady Shelley s’avère être le digne successeur de son prédécesseur. Ainsi, l’on retrouve, après un début dramatique où la flotte française est dévastée suite a un combat naval face aux britanniques, nos deux protagonistes principaux, Saint-Elme et Nodier sous des fausses identités, poursuivre leur enquête sur le mystérieux Général Fantôme, qui les entraînent, après maintes péripéties, en territoire ennemi et où de nouveaux personnages font leur apparition, en particulier, la sulfureuse et sensuelle Lady Shelley (la romancière qui écrivit Frankenstein) qui va forcement prendre une place importante dans l’intrigue. Celle-ci, passé l’élément de surprise du premier volume poursuit son petit bonhomme de chemin, sans démériter mais sans être exceptionnelle non plus. Le lecteur est en terrain connu, entre éléments Steampunk et surnaturel et, force est de constater que le mélange des deux, pour le moment, est encore assez équilibré et fort plaisant. Cependant, parfois, l’on se dit qu’un peu de sobriété ne serait pas du superflu tant l’auteur semble multiplier les sous entendus sur tel être légendaire ou autre citation romancière ou historique. Ce n’est pas forcement déplaisant, mais, parfois, on a l’impression que ce cycle prévu en trois volumes risque de ne pas pouvoir absorber toutes les intrigues secondaires esquissées. Mais bon, Lady Shelley n’en est pas moins un bon deuxième tome, sans surprises, certes, mais, doté de moments forts et qui nous permet de retrouver des personnages attachants et dont les relations entre eux, souvent amusantes, font beaucoup, autant que l’atmosphère générale, pour l’intérêt général.
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver la suite d’une série fort sympathique et qui ravira, sans nul doute, les amateurs de Steampunk et d’aventure sans grandes prises de têtes, surtout que, l’univers proposé ici est plutôt intéressant – Napoléon, pour rappel, a conquis les Indes.
- Après la mise en bouche du premier volume, où l’on faisait la connaissance des protagonistes, des enjeux et de l’univers en tant que tel, l’intrigue poursuit tranquillement son court dans se second tome, toujours aussi plaisante et, au passage, bourré de quelques scènes assez réussies.
- Les amateurs de Jean-Pierre Pécau apprécieront, bien entendu, ses multiples références historiques ou littéraires.
- Le duo composé de Saint-Elme et de Nodier, digne de celui des Mystères de l’Ouest.
- Une couverture tout aussi bonne que celle du premier volume, c’est-à-dire, fort réussie !
 
Points Négatifs :
- Même si je suis fan d’Igor Kordey, il faut reconnaitre que ce n’est pas dans Empire que celui-ci a fait son meilleur travail, le croate s’étant nettement amélioré depuis. Mais bon, au moins, il possède un style assumé, que l’on aime et pas.
- Il faut reconnaitre que, aussi sympathique soit-il, Empire n’est pas une grande bande dessinée. Disons, une bonne série B, c’est déjà cela, qui plaira aux amateurs du genre et qui laissera les autres complètement indifférents.
- J’aime bien l’habitude qu’a Pécau de nous asséner de multiples références dans ses scénarios, mais bon, par moments, c’est un peu trop, ce qui est le cas dans ce second volume où l’on passe du coq à l’âne par moments – un yéti !?
 
Ma note : 7,5/10

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