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jeudi 3 juin 2021

The Stooges


The Stooges
 
The Stooges
 
1 – 1969 (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 4:05
2 – I Wanna Be Your Dog (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 3:10
3 – We Will Fall (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 10:15
4 – No Fun (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 5:15
5 – Real Cool Time (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 2:29
6 – Ann (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 3:00
7 – Not Right (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 2:49
8 – Little Doll (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 3:21
 

The Stooges
Musicien : The Stooges
Parution : 05 août 1969
Enregistré : juin 1969
Durée : 34:33
Genre : Garage rock, Protopunk
Producteur : John Cale
Label : Elektra
 
Musiciens :
Iggy Pop : chant
Dave Alexander : basse
Ron Asheton : guitare électrique, chant
Scott Asheton : batterie
John Cale : Alto, cloche de traineau, piano
 
Mon avis :
 Voici, indéniablement, un des albums les plus importants de l’année 1969, un des albums qui, avec du recul, connut le plus d’influence au sein du paysage musical de la décennie suivante, un des albums que tout amateur de musique se doit d’écouter au moins une fois dans sa vie et, pourtant, voilà un album qui, lors de sa sortie, se vendit peu, très peu même et fut même descendu par la critique. Il faut dire que, en 1969, la concurrence était fort rude, très rude même et que moult chef d’œuvres de groupes autrement plus connus sortirent la même année. Du coup, difficile de se faire une place au soleil, difficile de se démarquer de la masse lorsque la concurrence se nommait Beatles, Rolling Stones, Bob Dylan, Neil Young, Pink Floyd, Led Zeppelin, The Who et beaucoup d’autres… Mais bon, en musique, il y a le succès immédiat et celui qui finit, bon gré mal gré, par se faire reconnaitre plus tard, et, dans le cas présent, comme cela avait été le cas avec le premier opus du Velvet Underground, la reconnaissance absolue vint plus tard et, justement, puisque je cite le Velvet, qui retrouve t-on à la production de la chose ? Un certain John Cale, tout juste viré par un Lou Reed toujours aussi ombrageux et qui va donc aider un certain Iggy Pop et ses compagnons à nous pondre leur premier album, The Stooges. Un titre simple – le nom du groupe – pour cet opus de ces petits gars de Detroit qui, sans la moindre prétention mais avec une énergie folle, allaient permettre, sans le vouloir, la métamorphose du paysage musical dans les années à venir puisque bon, comment dire, d’où croyez vous que vienne le punk, eh oui, de cet album – et de quelques autres mais ceci est une autre histoire – alors oui, vous commencez à comprendre l’importance de cet opus… Et puis, nous avons du recul, énormément de recul désormais et donc, un nom comme Iggy Pop, cela impose, non !? Figure légendaire du rock, l’Iguane l’était nettement moins à l’époque car bon, il faut bien un début à tout et, ma foi, comme début, reconnaissons que le premier album de The Stooges est bon, très bon même : un son d’une brutalité peu commune pour son temps, des guitares torturées qui influencèrent le Hard Rock et le Heavy Metal, une ambiance presque malsaine, quelques petits bijoux, déjà, comme I Wanna Be Your Dog, No Fun, 1969 ou Ann et puis, au beau milieu de tout cela, Iggy bien sur ! Alors certes, la suite sera encore plus intéressante même si, à nouveau, le grand public passera à coté de celle-ci, mais peu importe, la révolution était en marche et plus rien ne pourrait l’arrêter, quand à la concurrence, elle sera bientôt dépassée, ringardisée – souvent injustement d’ailleurs – quand à Iggy, lui, il est encore parmi nous, aussi incroyable que cela puisse paraitre…
 

Points Positifs
 :
- Le premier album des Stooges est, indéniablement, un des opus les plus importants de son époque et, accessoirement, un des plus influents du paysage musical du tournant des années 70. Certes, tout n’est pas encore parfait mais bon, cet opus, d’une énergie rare, n’a strictement rien perdu de sa force malgré les décennies écoulées.
- Si Iggy Pop se démarque déjà nettement dans le lot, le reste du groupe n’est pas en reste, particulièrement Ron Asheton qui torture sa guitare comme jamais et qui rend le son de celle-ci, saturé et salle, reconnaissable entre mille !
- Ce premier opus comporte déjà quelques petits bijoux comme I Wanna Be Your Dog, No Fun, 1969 ou Ann. Quand à We Will Fall, voilà une bien singulière curiosité.
- Une jaquette simple mais efficace.
 
Points Négatifs :
- Bon, là, il faut reconnaitre que cet album ne plaira à tout le monde et que ce déluge de feu musical risque de faire fuir bon nombre de personnes. Après, tout est une affaire de gouts.
- Bien évidement, la suite sera nettement plus intéressante, principalement Fun House qui est peut-être le monument du groupe, en tous cas, son album le plus extrême.
 
Ma note : 8/10

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