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samedi 12 juin 2021

Fun House


Fun House
 
The Stooges
 
1 – Down on the Street (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 3:43
2 – Loose (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 3:34
3 – T.V. Eye (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 4:17
4 – Dirt (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 7:03
5 – 1970 (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 5:15
6 – Fun House (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 7:47
7 – L.A. Blues (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 4:57
 

Fun House
Musicien : The Stooges
Parution : 18 août 1970
Enregistré : 10 mai 1970 – 24 mai 1970
Durée : 36:43
Genre : Garage rock, Protopunk
Producteur : Don Gallucci
Label : Elektra
 
Musiciens :
Iggy Pop : chant
Dave Alexander : basse
Ron Asheton : guitare
Scott Asheton : batterie
Steve MacKay : saxophone
 
Mon avis :
 Si les Stooges n’ont pondu que trois opus au cours de leur courte histoire, il faut reconnaitre que ces derniers font, incontestablement, parti des incontournables du rock et que, chacun d’entre eux, se doit d’être écouter, au moins une fois, par toutes celles et ceux qui se disent fan du genre. Et, donc, après vous avoir parler, il y à de cela quelques jours, de The Stooges, leur tout premier opus, aujourd’hui, c’est au tour de Fun House d’avoir droit a sa critique sur ce blog, ce qui tombe bien puisque cet album est considéré, depuis sa sortie il y a un peu plus de cinquante ans – comme le temps passe vite – comme le meilleur du groupe mais aussi, et surtout, comme un des tous meilleurs de tous les temps, rien que ça ! Il faut dire que, en 36 minutes, les Stooges inventent l'album rock ultime : Iggy, plus habité que jamais, ne chante plus mais hurle, éructe, sa voix se noyant dans le torrent de fuzz déversé par Ron Asheton et la rythmique sauvage de Scott Asheton. Ce qui frappe, bien entendu, c'est le son, ultrapuissant, glauque, pervers, rock en un mot. Et puis c'est l'ambiance, furieuse, surarmée diront les mauvaises langues....Dirt, sept minutes aux couleurs de la couverture, rouge entre sang et feu. De plus, histoire d’enfoncer le clou, les Stooges sont rejoints par le saxophoniste Steven McKay sur cet album et grâce à lui, le disque atteint son sommet sur les deux derniers titres : Fun House et L.A. Blues, véritables morceaux de bravoure où l'influence free jazz est omniprésente – Iggy Pop était à cette époque un fan inconditionnel de John Coltrane. Après cet album, Iggy virera le bassiste Dave Alexander, pour des problèmes d'égo et surtout de drogues, quand à l'album suivant, Raw Power, il ne verra le jour que trois ans plus tard alors que notre Iguane, en perdition, fut ramassé sur le bord de la route par un Bowie au sommet de son succès : après tout, il était difficile de donner une suite à Fun House...
 

Points Positifs
 :
- Le plus grand disque des Stooges – même si j’apprécie énormément Raw Power et que je n’ai rien contre la production de Bowie, nettement plus conventionnelle pour ne pas dire sage – et, indéniablement, un des meilleurs de l’histoire de la musique populaire moderne. Il faut dire que Fun House, opus jusqu’au boutiste et sans concessions, est une œuvre d’une brutalité rare et qui nous montre un groupe décidément pas comme les autres au sommet de leur art.
- Un Iggy Pop plus habité que jamais et qui ne se contente pas uniquement de chanter mais qui hurle, éructe, tout au long des sept titres qui sont un indicible voyage vers les profondeurs de l’âme humaine…
- Musicalement, jamais les Stooges n’auront été aussi bon. Il faut dire que le choix d’enregistrer le groupe en live fut une idée de génie qui est pour beaucoup pour la réussite de cet album, parfait de bout en bout.
- L’apport de Steve MacKay au saxophone fut un plus indéniable au son du groupe et son jeu, parfaitement en adéquation avec celui des Stooges, apporta une touche de Free Jazz pour le moins bienvenue comme on peut le constater dans la seconde face de l’album.
- Une pochette devenue culte depuis le temps…
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, il faut reconnaitre que Fun House n’est pas un album qui plaira à tout le monde et que ce déluge de feu musical, véritable suicide commercial à l’époque, risque de faire fuir bon nombre de personnes, même de nos jours. Après, tout est une affaire de gouts.
 
Ma note : 8,5/10

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