Fun House
Fun
House
The
Stooges
1 – Down on the
Street (Iggy Pop,
Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 3:43
2 – Loose (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton)
3:34
3 – T.V.
Eye (Iggy Pop, Dave
Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 4:17
4 – Dirt (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton)
7:03
5 – 1970 (Iggy Pop, Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 5:15
6 – Fun
House (Iggy Pop,
Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 7:47
7 – L.A.
Blues (Iggy Pop,
Dave Alexander, Ron Asheton, Scott Asheton) 4:57
Fun House
Musicien
: The
Stooges
Parution
: 18 août 1970
Enregistré : 10
mai 1970 – 24 mai 1970
Durée : 36:43
Genre
: Garage
rock, Protopunk
Producteur : Don
Gallucci
Label
: Elektra
Musiciens :
Iggy Pop : chant
Dave Alexander : basse
Ron Asheton : guitare
Scott Asheton : batterie
Steve MacKay : saxophone
Mon
avis : Si les Stooges n’ont pondu que
trois opus au cours de leur courte histoire, il faut reconnaitre que ces
derniers font, incontestablement, parti des incontournables du rock et que,
chacun d’entre eux, se doit d’être écouter, au moins une fois, par toutes
celles et ceux qui se disent fan du genre. Et, donc, après vous avoir parler,
il y à de cela quelques jours, de The Stooges,
leur tout premier opus, aujourd’hui, c’est au tour de Fun House d’avoir
droit a sa critique sur ce blog, ce qui tombe bien puisque cet album est
considéré, depuis sa sortie il y a un peu plus de cinquante ans – comme le
temps passe vite – comme le meilleur du groupe mais aussi, et surtout, comme un
des tous meilleurs de tous les temps, rien que ça ! Il faut dire que, en
36 minutes, les Stooges inventent l'album rock ultime : Iggy, plus habité
que jamais, ne chante plus mais hurle, éructe, sa voix se noyant dans le
torrent de fuzz déversé par Ron Asheton et la rythmique sauvage de Scott
Asheton. Ce qui frappe, bien entendu, c'est le son, ultrapuissant, glauque,
pervers, rock en un mot. Et puis c'est l'ambiance, furieuse, surarmée diront
les mauvaises langues....Dirt, sept minutes aux couleurs de la
couverture, rouge entre sang et feu. De plus, histoire d’enfoncer le clou, les
Stooges sont rejoints par le saxophoniste Steven McKay sur cet album et grâce à
lui, le disque atteint son sommet sur les deux derniers titres : Fun
House et L.A. Blues, véritables morceaux de bravoure où
l'influence free jazz est omniprésente – Iggy Pop était à cette époque un fan
inconditionnel de John Coltrane. Après cet album, Iggy virera le bassiste Dave
Alexander, pour des problèmes d'égo et surtout de drogues, quand à l'album
suivant, Raw Power, il ne verra le jour que trois ans plus tard
alors que notre Iguane, en perdition, fut ramassé sur le bord de la route par
un Bowie au sommet de son succès : après tout, il était difficile de donner une
suite à Fun House...
Points
Positifs :
- Le
plus grand disque des Stooges – même si j’apprécie énormément Raw Power et que
je n’ai rien contre la production de Bowie, nettement plus conventionnelle pour
ne pas dire sage – et, indéniablement, un des meilleurs de l’histoire de la
musique populaire moderne. Il faut dire que Fun House, opus
jusqu’au boutiste et sans concessions, est une œuvre d’une brutalité rare et
qui nous montre un groupe décidément pas comme les autres au sommet de leur
art.
-
Un Iggy Pop plus habité que jamais et qui ne se contente pas uniquement de
chanter mais qui hurle, éructe, tout au long des sept titres qui sont un
indicible voyage vers les profondeurs de l’âme humaine…
-
Musicalement, jamais les Stooges n’auront été aussi bon. Il faut dire que le
choix d’enregistrer le groupe en live fut une idée de génie qui est pour
beaucoup pour la réussite de cet album, parfait de bout en bout.
-
L’apport de Steve MacKay au saxophone fut un plus indéniable au son du groupe
et son jeu, parfaitement en adéquation avec celui des Stooges, apporta une
touche de Free Jazz pour le moins bienvenue comme on peut le constater dans la
seconde face de l’album.
-
Une pochette devenue culte depuis le temps…
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, il faut reconnaitre que Fun House n’est pas un
album qui plaira à tout le monde et que ce déluge de feu musical, véritable
suicide commercial à l’époque, risque de faire fuir bon nombre de personnes,
même de nos jours. Après, tout est une affaire de gouts.
Ma
note : 8,5/10
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