Pages

dimanche 13 juin 2021

Civil War


Civil War

Alors que l’audimat de leur émission est en chute libre, les New Warriors voient l’occasion de refaire parler d’eux en traquant des super-vilains. Lors de l’assaut, l’un d’entre eux, Nitro, libère une force colossale et rase tous les bâtiments alentours ainsi que leurs habitants. Le monde est choqué et alors que Tony Stark assiste à la cérémonie organisée pour les victimes, il est pris à parti par la mère d’une victime. Ce n’est qu’un début puisque même Johnny Storm est agressé à l’entrée d’une boîte de nuit. Une question revient de plus en plus dans les médias : les super héros doivent-ils se faire recenser afin de limiter les risques ? Une gigantesque réunion a lieue au Baxter Building, où de nombreux super héros acceptent de devenir des super flics et de dévoiler leur véritable identité. Pourtant, cet acte n’est pas forcément accepté par tous, notamment par Captain America. Le débat n’a plus lieu d’être, la loi de recensement est promulguée et les forces de l’ordre doivent forcer les récalcitrants sous peine de les enfermer dans une prison un peu spéciale. Certains ne semblent pas prêts à accepter cela, même si cela signifie se battre contre leurs amis passés.


Civil War
Scénario : Mark Millar
Dessins : Steve McNiven
Encrage : Dexter Vines
Couleurs : Morry Hollowell
Couverture : Steve McNiven
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Civil War
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Juillet 2006 – Janvier 2007
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 25 septembre 2008
Nombre de pages : 290

Liste des épisodes
Civil War 1-7

Mon avis : Avec quelques années de recul déjà, il apparait que Civil War fut l’event le plus marquant chez Marvel au cours de ces dix dernières années ; ainsi, supérieur a House of M qui partait d’un postulat de départ intéressant mais qui se perdait en court de route dans des épisodes limite bouche trous qui n’apportaient pas grand-chose a l’intrigue et, surtout, oh combien plus réussi que tout ce qui a suivi par la suite, l’event du duo Millar/ McNiven n’a encore, de nos jours, rien perdu de sa force et possède toujours ce coté marquant qui aura fait sa force. Car bon, comment dire, malgré quelques défauts qui sont apparus avec le temps – il faut dire que l’on perd par moments un peu trop de temps avec des bastons sans grand intérêt, qu’il y a certains raccourcis un peu trop gênants et que oui, Steve McNiven est un bon dessinateur mais qu’il a un mal fou a nous livrer des cases dignes de ce nom dès qu’il y a trop de protagonistes dans celles-ci – Civil War, de par son synopsis de base, je veux bien évidement parler de cette lutte idéologique entre super-héros, n’a rien perdu de son intérêt, bien au contraire. Ainsi, ici, et au-delà de la critique de la politique nord-américaine de l’administration Bush, qui est bien évidement au cœur du problème, même si de manière détournée, au-delà de la simple méga baston géante entre super-héros costumés, ce qui marque le plus les esprits, c’est que, quelque part, malgré les positions tranchées des deux camps, malgré le fait qu’il est difficile de ne pas prendre fait et cause pour l’idéologie de Captain America, a bien y réfléchir, il apparait que personne n’a tord ou que, en fait, tout le monde a raison. Le camp de Captain America, bien sur, qui estiment qu’on ne peut pas les obliger a dévoiler leurs identités secrètes et qui désirent avant toute chose conserver leur liberté d’action, celui d’Iron Man qui, lassé des méfaits commis par certains héros, de leur comportement un peu irresponsable par moments et d’une image qui n’a cesser de se dégrader au yeux du grand public, souhaite, a défaut de mieux, faire le job de manière officielle. Bien évidement, cette lutte idéologique où personne n’a tord et où personne n’a totalement raison est la grande force de Civil War, un event assez réussi, qui marque les esprits et plutôt riche en scènes fortes : Spider-Man qui dévoile son identité secrète, la mort de Goliath, le jusqu’au boutisme des deux camps qui tourne au ridicule, le renoncement final de Cap, etc. Marvel, bien entendu, ne réussira pas ensuite à surfer positivement sur les retombées de cet event et la suite sera oh combien moins somptueuse, bien des séries partant un peu dans le grand n’importe quoi, mais bon, malgré cela et, surtout, rien que pour le fait que Civil War soit un des derniers – a ce jour – bon event de Marvel, je pense que le jeu en vaut la chandelle…


Points Positifs :
- Une lutte idéologique au sein de la communauté des super-héros où personne n’a tout a fait raison et tord a la fois. Les positions des deux camps se défendent parfaitement et c’est justement là l’une des grandes forces de cet event qui fait que l’on fera son choix davantage par sa propre opinion ou par son vécu que par autre chose ou simple respect de la Loi.
- Même si les scènes de combats abondent au cours de ces sept épisodes, force est de constater que ce qui marque le plus les esprits, ce sont certains dialogues entre les protagonistes : ainsi, qu’ils soient opposés ou dans le même camp, les positions, tranchées ou non, sont plutôt intéressantes.
- Pas mal de scènes marquantes au cours de Civil War, comme, par exemple, Spider-Man qui dévoile son identité secrète, la mort de Goliath, le renoncement final de Cap.
Marvel frappe fort au début de cet event avec la mise en scène de la mort d’une centaine d’enfants. La chose est suffisamment rare dans le petit monde des comics pour ne pas le souligner…
- Même si je ne suis pas fan de Steve McNiven, force est de constater que, dans l’ensemble, l’artiste livre une prestation correcte et que certaines planches sont superbes.

Points Négatifs :
- Avec sept épisodes, on pourrait se dire qu’il y aurait de quoi faire pour nous pondre un event complet, hors, ce n’est pas le cas et il y a pas mal de raccourcis au cours de l’intrigue et d’avancées dans le temps qui nuisent a l’ensemble. Du coup, il faut, par moments, se rabattre sur des épisodes annexes dont la plupart, il faut le reconnaitre, n’ont pas grand intérêt – le souci étant, selon moi, qu’un bon event est un event qui se suffit a lui-même.
- Steve McNiven est un bon dessinateur, je ne le nie pas, cependant, celui-ci éprouve énormément de difficultés dès qu’il doit représenter beaucoup de protagonistes sur une case. De plus, pour ce qui est des scènes d’actions – et elles sont nombreuses – là aussi, l’artiste a du mal dès qu’il y a plus de deux personnages…
- Justement, je trouve que l’on perd trop de temps en scènes de bastons et que, par moments, ces dernières prennent le pas sur les dialogues et sur un synopsis qui aurait gagner davantage en se focalisant sur l’idéologie des protagonistes plutôt que sur leurs divers combats de coqs au milieu des civils.

Ma note : 7,5/10

Aucun commentaire: