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vendredi 27 août 2021

Les 30 Deniers – Garder le Silence


Les 30 Deniers – Garder le Silence
 
A Kaboul, en 1979, le très jeune Yann est attiré par un groupe de jeunes militants progressistes pour une séance de prise de parole sous des affiches de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Il apprendra quelques jours plus tard lorsqu'il sera exfiltré par « Le Moine », juste après l'invasion soviétique, que la jeune Cathy est la fille de l'ambassadeur. Trente ans plus tard il dépose sa fille Laureline chez son vieux père dans sa maison isolée au cœur de la forêt de Brocéliande. Les souvenirs et les regrets sont évoqués par les deux hommes, Yann sentant la tension qui le sépare de son père, sans pouvoir réellement l'expliquer. Pendant ce temps, dans les eaux du Bosphore, des pêcheurs remontent dans leur filet un petit coffret avec, à l'intérieur, une très vieille pièce de monnaie. L'antiquaire arménien d'un quartier d'Istanbul, qui examine leur butin pour leur proposer un prix, sait très bien de quoi il s'agit. C'est un des trente deniers, il ne peut déterminer duquel il s'agit, et craint de voir se manifester un pouvoir inconnu. Très vite prévenus par le vieil homme, les régents vont dépêcher une équipe pour mettre la main sur la précieuse relique. Pendant qu'Ali, envoyé par Constantin, va chercher Yann pour mettre la main sur ce denier qui pourrait permettre de transformer les hommes sous son influence en marionnettes dociles.
 

Les 30 Deniers – Garder le Silence
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Action, Esotérisme
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 03 décembre 2014
Nombre de pages : 58
 
Mon avis :
 Il aura fallut attendre le troisième tome pour que, enfin, Les 30 Deniers, énième série du duo Jean-Pierre Pécau/Igor Kordey, atteigne enfin un niveau que l’on peut qualifier d’acceptable. Bien évidement, en disant cela, il faut savoir relativiser les choses, c’est-à-dire, que dans l’ensemble, la série a les défauts et les qualités de ses auteurs, Pécau étant toujours aussi a l’aise pour multiplier les nombreuses références a l’Histoire – avec un H majuscule – au point même que, par moments, c’est un peu trop, Kordey et son célèbre style qui ne plaira pas a tout le monde, capable de nous pondre des planches sublimes et d’autres tout simplement catastrophiques. Ajoutons à cela l’impression que Les 30 Deniers est un sous L’Histoire Secrète – même si les différences sont nombreuses – et vous comprendrez que si cette bande dessinée peut se lire, en aucune façon, elle ne restera dans les annales. La preuve, évidente, est bien évidement ce quatrième tome : ainsi, faisant suite a son prédécesseur immédiat qui, lui, comme je l’avais dit, était franchement bon, on alterne dans ces pages entre bonnes idées et passages plutôt bof, scènes marquantes et d’autres dont on se serait bien passé, et si, au final, il apparait que ce quatrième volume de la saga est dans la moyenne haute de celle-ci et que, par ailleurs, la partie a Istanbul est plutôt réussie, il est clair qu’a aucun moment, on est emballé par un scénario qui, dans l’ensemble, a énormément de mal a décollé, voir même, a véritablement marqué les esprits. Bref, comme je l’ai compris depuis longtemps : Les 30 Deniers est une BD qui se lit bien mais qui souffre de beaucoup trop de défauts pour vraiment plaire, y compris aux fans des sieurs Pécau et Kordey…
 

Points Positifs
 :
- Scénaristiquement, ce quatrième tome n’est pas mauvais et toute la partie qui a lieue à Istanbul, sur les traces de Caballe, est plutôt bonne. La course poursuite est réussie et au vu des pouvoirs de l’individu, le lecteur n’a guère le temps de s’ennuyer.
- Le plaisir, pour les amateurs de cette série, de suivre la suite des pérégrinations de Yann et des autres protagonistes, surtout que, quelques révélations sont faites sur le passé et la famille de notre héros.
- Les très nombreuses références de Jean-Pierre Pécau : comme a son habitude, celui-ci prend un grand plaisir a parsemer ses récits de nombreux clins d’œil historiques, souvent bien trouvés par ailleurs.
- Un Igor Kordey en très bonne forme et qui, dans l’ensemble, livre une prestation qui ravira ses fans.
- Un exemple, un seul : la danseuse dessinée par Kordey, cela mérite le coup d’œil !
 
Points Négatifs :
- Une intrigue qui fourmille de bonnes idées, certes, qui se lit bien mais qui, malheureusement, n’est pas exempt de quelques passages a vides dans le scénario : ainsi, certains passages se trainent en longueur et quelques rebondissements tombent un peu a plat.
Les 30 Deniers est une BD plus ou moins sympathique mais qui souffre de beaucoup trop de défauts pour être un incontournable. D’ailleurs, j’irais même plus loin : Pécau et Kordey ont déjà fait bien mieux par ailleurs…
- Comme d’habitude – ou presque – avec cette série, on a droit a une couverture qui ne donne pas vraiment envie de découvrir le contenu.
 
Ma note : 7/10

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