Planetary – Tome 1
Planetary
– Tome 1
Elijah
Snow vit dans un désert depuis plus de dix ans. Il reçoit un jour la visite de
Jakita Wagner qui souhaite l’engager au sein d’une fondation appelée «
Planetary ». Le contrat est alléchant : découvrir les secrets de l’histoire
du monde, contre un salaire annuel d’un million de dollars. Snow n’en a pas
l’air, mais il a plus d’une centaine d’année et il possède des pouvoirs de
glace. S’ennuyant et ayant toujours des troubles de la mémoire, il accepte
cette opportunité. Emmené dans l’une de leurs agences, il rencontre l’autre
membre de l’équipe, Le Batteur, un type capable de parler aux machines.
L’équipe de terrain de Planetary dispose également d’un mécène, dépensant sans
compter, et qui pourrait aussi bien être Bill Gates ou Hitler... mais son
apparence n’est connue d’aucun d’entre eux. Il est surnommé « le
quatrième membre ». Pour leur première mission, ils doivent retrouver le
docteur Alex Brass, disparu depuis 1945. Les dernières pistes les mènent à un
complexe. Là-bas, ils tombent nez à nez avec le disparu qui, à leur grande
surprise, est toujours vivant. Celui-ci leur révèle l'existence d'autres
nombreuses dimensions, et que le monde est en danger.
Planetary – Tome 1
Scénario : Warren Ellis
Dessins
: John Cassaday, Phil Jimenez
Encrage : Phil
Jimenez, Andy Lanning
Couleurs : Laura
Martin, David Baron
Couverture : John
Cassaday
Genre : Fantastique,
Etrange, Super-Héros
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: Planetary –
Volume 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 01
septembre 1998 – 01 janvier 2001
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 01 juillet 2016
Nombre
de pages : 400
Liste
des épisodes
Planetary 1-12
Planetary/The
Authority
Planetary/Batman
Mon
avis : Les plus jeunes n’auront, naturellement,
pas connu les années 90, époque où, alors que l’industrie des comics commençait
a décroitre, surtout pour ce qui était des séries des deux gros éditeurs, Marvel et DC,
eut lieu une véritable révolution avec le départ de bon nombre des créateurs
(scénaristes et dessinateurs) qui décidèrent de créer leur propres maisons
d’éditions. Le résultat, ce fut la naissance de Wildstorm ou
de Image ainsi que la naissance de nouveaux titres avec plus
ou moins de succès. Et bien entendu, parmi celles-ci, il y a un certain The
Authority dont je vous ai parler le mois dernier mais aussi Planetary,
œuvre, lui aussi, du britannique Warren Ellis, vieux routier de l’industrie et
de John Cassaday aux dessins, un comics un peu a part et dont, vous l’avez
compris, je vais vous proposer la critique du premier volet de l’intégrale paru
chez Urban Comics aujourd’hui...
Alors, disons le tout de suite, Planetary est une œuvre un peu
spéciale puisque, ici, nous sommes a mille lieux des grosses équipes de
super-héros de jadis et que le but des trois membres de cette organisation
n’est pas, a priori, de sauver le monde, mais d’en découvrir tous ses mystères,
toute ses faces cachées, plus particulièrement tout ce qui a trait au vingtième
siècle. Un postulat de départ original et qui, au fil des premiers épisodes –
qui ressemblent davantage a des one-shot – nous amène a une multitudes
d’hommages divers, Warren Ellis prenant, accessoirement, énormément de plaisir
a mêler les références aux monstres japonais, a Doc Savage, aux
films d’action hongkongais voir même aux Fantastiques. Ses
protagonistes, en dehors du singulier et charismatique Elijah Snow, ne brillent
pas forcément par leur originalité, loin de là, ce qui renforce un peu cette
impression mitigée de fourre tout lors de ces premier épisodes. Mais au fil du
temps, et tandis que ce multiplient les références – James Bond,
la JLA, Constantine – ce diable d’Ellis nous
surprend en nous dévoilant qu’en fait, tout cela est lier et a partir de ce
moment là, le scénario décolle véritablement et l’on prend franchement un grand
plaisir a la lecture de cette seconde partie au vu de ses implications et de la
profondeur de la chose. Ajoutons une surprise de taille quand a la révélation
de l’identité du fameux et mystérieux quatrième membre et on arrive au final
avec la satisfaction d’avoir lu un bon, que dis-je, un excellent comics, avec,
bien entendu, l’envie désormais de découvrir comment tout cela s’achèvera. Mais
bon, ceci est déjà une autre histoire…
Points
Positifs :
- Les
nombreux hommages et références a la culture populaire du vingtième
siècle : ainsi, entre les clins d’œil aux personnages de Marvel ou
de DC, les monstres nippons a la Godzilla, les films d’action
hongkongais, certaines œuvres de science-fiction, James Bond et
bien d’autres, c’est un véritable régal.
-
Le postulat de départ est pour le moins original : ainsi, ici, les membres
de Planetary ne sont pas là apparemment pour sauver le monde
mais pour en découvrir tous ses mystères, surtout ceux du vingtième siècle.
-
Warren Ellis a diablement bien ficeler son intrigue puisque, après quelques
premiers épisodes qui tiennent davantage du one-shot, surviennent quelques
révélations et a partir de ce moment, le scénario s’emballe et devient bien
plus intéressant.
-
Elijah Snow est un personnage pour le moins singulier et ambigu mais il possède
une certaine classe naturelle.
-
Les dessins de John Cassaday, bien sur. Même si je ne suis pas un grand fan du
bonhomme, il faut reconnaitre que certaines planches sont fort belles.
-
Ah, la version nazie des Fantastiques, un régal !
-
Une fort belle intégrale, merci a Urban !
Points
Négatifs :
-
Mouais, en dehors d’Elijah Snow, ils ne brillent pas vraiment par leur charisme
les membres de Planetary : Jakita Wagner, elle passe encore mais sans
plus, par contre, le Batteur, c’est un grand bof.
-
Tant que l’on ne comprend pas que tout cela est lié, et ce, depuis le début,
ces premiers épisodes tiennent beaucoup trop du one-shot et ont par moments un
peu de mal à accrocher le lecteur. Par contre, lors d’une seconde relecture,
c’est une toute autre chose !
-
Sympa de nous proposer les crosover avec The Authority et Batman,
mais bon, je les trouver franchement moyens…
-
John Cassaday est capable de livrer des planches superbes et d’en rater
d’autres qui apparaissent du coup franchement en deçà de ce qu’il est capable
de faire, ce qui est dommage.
Ma
note : 8,5/10
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