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lundi 6 février 2023

Planetary – Tome 1


Planetary – Tome 1
 
Elijah Snow vit dans un désert depuis plus de dix ans. Il reçoit un jour la visite de Jakita Wagner qui souhaite l’engager au sein d’une fondation appelée « Planetary ». Le contrat est alléchant : découvrir les secrets de l’histoire du monde, contre un salaire annuel d’un million de dollars. Snow n’en a pas l’air, mais il a plus d’une centaine d’année et il possède des pouvoirs de glace. S’ennuyant et ayant toujours des troubles de la mémoire, il accepte cette opportunité. Emmené dans l’une de leurs agences, il rencontre l’autre membre de l’équipe, Le Batteur, un type capable de parler aux machines. L’équipe de terrain de Planetary dispose également d’un mécène, dépensant sans compter, et qui pourrait aussi bien être Bill Gates ou Hitler... mais son apparence n’est connue d’aucun d’entre eux. Il est surnommé « le quatrième membre ». Pour leur première mission, ils doivent retrouver le docteur Alex Brass, disparu depuis 1945. Les dernières pistes les mènent à un complexe. Là-bas, ils tombent nez à nez avec le disparu qui, à leur grande surprise, est toujours vivant. Celui-ci leur révèle l'existence d'autres nombreuses dimensions, et que le monde est en danger.
 

Planetary – Tome 1
Scénario : Warren Ellis
Dessins : John Cassaday, Phil Jimenez
Encrage : Phil Jimenez, Andy Lanning
Couleurs : Laura Martin, David Baron
Couverture : John Cassaday
Genre : Fantastique, Etrange, Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Planetary – Volume 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 septembre 1998 – 01 janvier 2001
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 01 juillet 2016
Nombre de pages : 400
 
Liste des épisodes
Planetary 1-12
Planetary/The Authority
Planetary/Batman
 
Mon avis :
 Les plus jeunes n’auront, naturellement, pas connu les années 90, époque où, alors que l’industrie des comics commençait a décroitre, surtout pour ce qui était des séries des deux gros éditeurs, Marvel et DC, eut lieu une véritable révolution avec le départ de bon nombre des créateurs (scénaristes et dessinateurs) qui décidèrent de créer leur propres maisons d’éditions. Le résultat, ce fut la naissance de Wildstorm ou de Image ainsi que la naissance de nouveaux titres avec plus ou moins de succès. Et bien entendu, parmi celles-ci, il y a un certain The Authority dont je vous ai parler le mois dernier mais aussi Planetary, œuvre, lui aussi, du britannique Warren Ellis, vieux routier de l’industrie et de John Cassaday aux dessins, un comics un peu a part et dont, vous l’avez compris, je vais vous proposer la critique du premier volet de l’intégrale paru chez Urban Comics aujourd’hui... Alors, disons le tout de suite, Planetary est une œuvre un peu spéciale puisque, ici, nous sommes a mille lieux des grosses équipes de super-héros de jadis et que le but des trois membres de cette organisation n’est pas, a priori, de sauver le monde, mais d’en découvrir tous ses mystères, toute ses faces cachées, plus particulièrement tout ce qui a trait au vingtième siècle. Un postulat de départ original et qui, au fil des premiers épisodes – qui ressemblent davantage a des one-shot – nous amène a une multitudes d’hommages divers, Warren Ellis prenant, accessoirement, énormément de plaisir a mêler les références aux monstres japonais, a Doc Savage, aux films d’action hongkongais voir même aux Fantastiques. Ses protagonistes, en dehors du singulier et charismatique Elijah Snow, ne brillent pas forcément par leur originalité, loin de là, ce qui renforce un peu cette impression mitigée de fourre tout lors de ces premier épisodes. Mais au fil du temps, et tandis que ce multiplient les références – James Bond, la JLAConstantine – ce diable d’Ellis nous surprend en nous dévoilant qu’en fait, tout cela est lier et a partir de ce moment là, le scénario décolle véritablement et l’on prend franchement un grand plaisir a la lecture de cette seconde partie au vu de ses implications et de la profondeur de la chose. Ajoutons une surprise de taille quand a la révélation de l’identité du fameux et mystérieux quatrième membre et on arrive au final avec la satisfaction d’avoir lu un bon, que dis-je, un excellent comics, avec, bien entendu, l’envie désormais de découvrir comment tout cela s’achèvera. Mais bon, ceci est déjà une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Les nombreux hommages et références a la culture populaire du vingtième siècle : ainsi, entre les clins d’œil aux personnages de Marvel ou de DC, les monstres nippons a la Godzilla, les films d’action hongkongais, certaines œuvres de science-fiction, James Bond et bien d’autres, c’est un véritable régal.
- Le postulat de départ est pour le moins original : ainsi, ici, les membres de Planetary ne sont pas là apparemment pour sauver le monde mais pour en découvrir tous ses mystères, surtout ceux du vingtième siècle.
- Warren Ellis a diablement bien ficeler son intrigue puisque, après quelques premiers épisodes qui tiennent davantage du one-shot, surviennent quelques révélations et a partir de ce moment, le scénario s’emballe et devient bien plus intéressant.
- Elijah Snow est un personnage pour le moins singulier et ambigu mais il possède une certaine classe naturelle.
- Les dessins de John Cassaday, bien sur. Même si je ne suis pas un grand fan du bonhomme, il faut reconnaitre que certaines planches sont fort belles.
- Ah, la version nazie des Fantastiques, un régal !
- Une fort belle intégrale, merci a Urban !
 
Points Négatifs :
- Mouais, en dehors d’Elijah Snow, ils ne brillent pas vraiment par leur charisme les membres de Planetary : Jakita Wagner, elle passe encore mais sans plus, par contre, le Batteur, c’est un grand bof.
- Tant que l’on ne comprend pas que tout cela est lié, et ce, depuis le début, ces premiers épisodes tiennent beaucoup trop du one-shot et ont par moments un peu de mal à accrocher le lecteur. Par contre, lors d’une seconde relecture, c’est une toute autre chose !
- Sympa de nous proposer les crosover avec The Authority et Batman, mais bon, je les trouver franchement moyens…
- John Cassaday est capable de livrer des planches superbes et d’en rater d’autres qui apparaissent du coup franchement en deçà de ce qu’il est capable de faire, ce qui est dommage.
 
Ma note : 8,5/10

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