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jeudi 9 février 2023

Hauteville House – Expédition Vanikoro


Hauteville House – Expédition Vanikoro
 
Gavroche, Miss Pickford, Georges et l'un des frères Mauguy se sont réveillés avec un sacré mal de tête, un relent de Kava au fond de la gorge. Ils ne sont pas capables de savoir s'ils ont rêvés ou s'ils ont bien rencontré La Pérouse vivant, dans l'étrange cité de la Tina. Tout semble pourtant bien réel. Un bateau a été mis à leur disposition pour rejoindre l'îlot artificiel itinérant, USI John Q. Adams. De là, ils doivent embarquer sur l'USS Kearsarge pour tenter de traquer le sanguinaire Diable de Tasmanie, afin de l'empêcher de mettre la main sur la fameuse Croix de La Pérouse. En effet, l'heure tourne, le destin du monde semble compromis. N'ayant pas réussit à mettre la main sur Le Calonec, Victor Hugo a été obligé de négocier avec le Fantôme de Paris et de lui livrer les « 2 chandeliers » pour qu'il organise l'évasion de sa fille Eglantine, encore emprisonnée à la Conciergerie. Si le Diable de Tasmanie livre la Croix de la Pérouse au Fantôme, ce dernier sera alors en possession de tous les éléments pour ouvrir la porte qui mène à la Pierre Philosophale de Nicolas Flamel... La fin justifiant les moyens, pour la première fois, les services secrets de Victor Hugo, de l'empereur et des Etats Unis font alliance pour tenter d'éviter ce drame…
 

Hauteville House – Expédition Vanikoro
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole Beau
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 06 avril 2011
Nombre de pages : 54
 
Mon avis : 
Tout d’abord, premier bon point a mettre a l’actif de Expédition Vanikoro, nouveau tome de cette sympathique bande dessinée qu’est Hauteville House, sa couverture : franchement belle, avec ce sous marin digne du Nautilus qui se balade au beau milieu d’un ban de méduses géantes, celle-ci renoue de la plus somptueuse des façons avec ses devancières, toutes excellentes – et accessoirement, l’une des marques de fabrique de la série – et qui n’avait connu qu’un seul, mais regrettable faux pas, lors du sixième tome : personnellement, quant on voit toutes les autres et celle du Diable de Tasmanie (avec ce pauvre Fantôme de Paris dans sa barque) il n’y a pas photo. Ainsi, la toute première fois que je l’avais découverte, j’avais été ravi de constater que, au moins, pour ce qui était de la couverture, la qualité était de retour. Mais, bien heureusement, le contenu n’en fut pas en reste. Et la, franchement, je dois reconnaître que ce fut un véritable régal que de retrouver Gavroche et ses compagnons dans ce que j’appellerais l’aventure avec un grand A. Ainsi, dans cet univers Steampunk qui ravira bien évidement les amateurs du genre, entre multiples hommages a Victor Hugo et surtout Jules Vernes, multiples clins d’œil ma fois assez amusants comme un certain Nadar (personnage ayant véritablement exister) qui se plait a jouer les Yann Arthus-Bertrand, ses personnages hauts en couleurs pour certains comme ce terrifiant Diable de Tasmanie et cet agréable et réussi mélange des genres qui nous fait penser a 20000 Lieux sous les Mers, bien évidement, ainsi qu’au mythe de Cthulhu, avec cette ancienne citée cyclopéenne engloutie et ces créatures dignes des grands anciens, le récit est tout bonnement un pur régal qui saura accrocher le lecteur, surtout que l’intrigue de ce second cycle qui c’est enfin emballée et est devenu passionnante. Alors bien sur, tout n’est pas forcement parfait dans cet album et il serait faux de prétendre que ce septième tome de Hauteville House n’est pas exempt de défauts, cependant, quelque part, a bien y regarder, ce sont ceux qui sont propres a la série en elle-même : ainsi, tout en reconnaissant que le style de Thierry Gioux colle a merveille a cette série, force est de constater que je n’accroche pas toujours aux dessins, que je trouve parfois brouillons, surtout pour les personnages. De même, je ne peux que regretter que, point de vue des protagonistes, on se tape un peu les mêmes depuis les débuts et que tous n’aient pas le même traitement alors qu’ils mériteraient probablement d’être un peu plus présents ; j’ajouterais également pour conclure qu’il y a eu une ou deux situations un petit peu trop tirées par les cheveux a mon gout mais bon, quoi qu’il en soit, tout cela ne m’a pas empêcher d’apprécier dans l’ensemble cette Opération Vanikoro. Bonne intrigue qui décolle enfin, un coté mystérieux qui ne peut que me plaire – entre le mystère entourant la disparition de l’expédition de La Pérouse et le mythe de Cthulhu – et des personnages, certes pas vraiment originaux mais assez attachants font de ce septième tome de Hauteville House une sacrée bonne petite BD comme je les aime.
 

Points Positifs
 :
- Malgré des débuts hésitants, ce second cycle de Hauteville House a désormais atteint sa vitesse de croisière et il apparait que la lecture de celui-ci est toujours aussi captivante, surtout pour celles et ceux qui apprécient ce genre de petites bandes dessinées sans prises de têtes et qui mettent en avant la distraction avant toute autre chose.
- Les nombreuses références au mythe de Lovecraft avec ces créatures et cette cité engloutie digne de Cthulhu, celles faites a Jules Vernes, ce coté fortement inspiré par Les Mystères de l’Ouest et même, petite cerise sur le gâteau un poil inattendu : ce clin d’œil a Yann Arthus-Bertrand.
- Ah, le Diable de Tasmanie, un méchant comme on les aime et qui, accessoirement, trouvera une fin digne de lui dans ce volume.
- Désormais familiers du style de Thierry Gioux, certains apprécieront, d’autres non, mais il est évidant que celui-ci n’est pas désagréable, surtout sur certaines planches qui font la part belle aux décors.
- Une fort belle couverture qui renoue avec les plus belles réussites de la saga.
 
Points Négatifs :
- Toujours le même souci avec Thierry Gioux, c’est-à-dire que certains apprécieront son style mais que d’autres resteront totalement allergiques a celui-ci. Une affaire de gouts ? Certes, cependant, il est évidant que, par moments, l’artiste reste un peu brouillon sur les visages.
Hauteville House est une sympathique BD, j’en conviens, mais loin d’être un chef d’œuvre du genre.
 
Ma note : 7,5/10

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