Thorgal
– L'Île des Mers Gelées
Aaricia
se prépare à épouser Thorgal. Elle contemple son village une dernière fois du
haut de la falaise, avec son amie Solveig. Soudain, deux aigles gigantesques
surgissent dans le ciel en tournoyant autour d'elles. Pendant ce temps, les
hommes du village et Thorgal jouent à un drôle de jeu. Un aigle énorme est
attaché à un arbre. Chacun leur tour, les hommes tentent de le tuer à l'arc. Au
même moment, les deux aigles gigantesques foncent sur Aaricia et l'un deux la
capture dans ses serres. Solveig prend la fuite afin de prévenir le village.
Les hommes poursuivent leur petit jeu jusqu'au tour de Thorgal qui libère
l'oiseau avec une flèche. Björn, le frère d'Aaricia est furieux, car il voulait
abattre cet oiseau. Il menace alors Thorgal, quand Solveig arrive pour les
avertir du drame. Thorgal regarde le ciel et aperçoit les aigles qui suivent le
fjord. Il monte sur son cheval pour les suivre, tandis que les hommes
embarquent à bord de leur drakkar. Cependant, Thorgal ne peut rattraper
l'étrange navire sans rame sur lequel les aigles se sont posés. Il part alors
avec ses compagnons vikings sur leur drakkar...
Thorgal – L'Île des Mers Gelées
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : janvier
1980
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Après m’être lancer finalement dans
cette grande saga de la bande dessinée franco-belge qu’est Thorgal,
comme on avait put le voir dans ma critique précédente, pas plus tard qu’hier,
intéressons nous donc maintenant au deuxième volume de la saga, intitulé L'Île
des Mers Gelées. Celui-ci est la suite directe de La Magicienne
Trahie et l’on retrouve donc des personnages et un univers avec
lesquels on commence à se familiariser, mais tout l’intérêt de cet album repose
indéniablement sur la révélation finale, par Slive, la fameuse Magicienne
Trahie, des origines mystérieuses de Thorgal. Personnellement, ce fut une
surprise pour moi, m’attendant probablement a ce que celle-ci ne survienne que
plus tard dans la série, mais quoi qu’il en soit, elle ne le fut pas tant que
cela : comme je vous l’avais expliquer lors de la critique du premier
tome, je connaissais un peu le fond de la série depuis quelques années, ainsi,
tout ce coté fantastique, cette Atlantide non nommée mais dont on soupçonne
l’existence passée dont est originaire ce fameux peuple des étoiles (peut être
pas sous ce nom mais on voit d’où vient l’inspiration), ces fameux être venus
du ciel, que l’on prend pour des Dieux et qui renvoient immédiatement a toutes
les théories, farfelues ou non, de paléocontact tant en vogue dans les années
60 et 70 ; bref, tout un tas d’éléments et de théories dont se sont inspirées
les auteurs de Thorgal et qui ne pouvaient, indéniablement,
que me plaire. Je savais où je mettais les pieds avec cette série, et sur ce
point, je ne fus pas déçu, bien au contraire. Mais si le fond m’a plut, quand
est-il de la forme, tout aussi importante et vitale pour l’intérêt global de la
chose ? Et bien elle est bonne, tout simplement. Déjà, les dessins ; la
première chose qui saute aux yeux, et après avoir vu une couverture assez
semblable de part sa construction a celle du premier volume, c’est que les
dessins de Grzegorz Rosinski se sont nettement améliorés de part la finesse des
traits et la précision, bien évidement, cela reste ce que les plus jeunes
d’entre nous surnommerons de la « bande dessinée a papa », et l’ensemble
fait indéniablement vieillot, mais si l’on sait passer outre le style, ce n’est
pas vraiment un problème, même si je ne suis pas forcement objectif en disant
cela vu que j’ai l’habitude de la chose. Cependant, avoir l’habitude ne
signifie aucunement que je ne préfère pas un style plus moderne ; disons plutôt
qu’il faut savoir que tout cela date de 1980, et que depuis, il a coulé
beaucoup d’eau sous les ponts. Quant au scénario, sachons reconnaître la
maitrise de Jean Van Hamme qui nous offre la une excellente intrigue, de
meilleure qualité que lors du premier volume qui était surtout un assemblage de
courtes histoires, et assez captivante de bout en bout : ainsi, le lecteur est
vite pris, malgré la simplicité apparente de l’histoire, dans cette course dans
le grand nord, a la recherche de la promise de Thorgal, entre trahisons, coup
de théâtres, combats et révélations. Le tout, bien évidement, baignant dans un
décor polaire, où pointe une technologie anachronique et de vieilles légendes
qui plairont aux habitués du genre. Bref, Malgré un coté old-school, il est
indéniable que L'Île des Mers Gelées est une excellente bande
dessinée qui certes, s’inscrit dans un cycle et qui sans lui, ne vaut pas
grand-chose, mais qui se démarque de part son importance dans celui-ci, ne
serais ce que pour sa révélation finale quant aux origines de Thorgal qui
entrainent forcement la série vers un coté où se mêlent la SF et la Fantasy,
genres bien distincts de nos jours (malheureusement) mais qui flirtaient
ouvertement il y a une trentaine d’années. Mais ne vous méprenez pas, ce
deuxième Thorgal ne vaut pas uniquement pour ses dernières
pages et ce que l’on y apprend, son histoire, même si elle a un peu vieillit,
n’en demeurant pas moins de qualité et méritant le détour.
Points
Positifs :
- Ce
second tome de la série est en fait la conclusion du dytique mettant aux prises
Thorgal à Slive, la fameuse Magicienne Trahie du premier
volume. Deux volumes forcément liés et qui se doivent d’être lu ensembles.
-
Bien évidement, ce que le lecteur retiendra le plus, ce sont les surprenantes
révélations qui clôturent cet album et qui éclaircissent le passé de Thorgal :
on avait compris que celui-ci n’était pas un viking mais de la a imaginé qu’il
était issu d’une civilisation venue des étoiles (avec un soupçon d’Atlantide),
c’était une autre histoire…
-
Justement, le bon vieux temps où Fantasy et SF se mêlaient sans le moindre
problème !
-
Indéniablement, le sieur Grzegorz Rosinski s’est grandement amélioré depuis le
premier tome ; d’ailleurs, l’évolution est même visible entre les
premières pages de ce second volume et les dernières.
-
Certes, le tout a un peu vieilli, cependant, scénaristiquement, malgré un coté
par moments vieillots, cela se lit toujours aussi bien.
Points
Négatifs :
- Il
est indéniable que l’ancienneté de la chose est le principal défaut que
certains pourront trouver a cette BD : suivant que vous soyez habitués ou
non au style de l’époque, celui-ci passera… ou pas, et ce, tant
scénaristiquement que pour ce qui est des dessins.
-
Certes, de part mon âge, cela ne me pose guère de problèmes de lire les
premiers albums de Thorgal, cependant, je reconnais que par
moments, c’est un peu convenu, surtout pour ce qui est de la personnalité des
personnages, ceux-ci étant plutôt simplistes.
-
Grzegorz Rosinski a fait des progrès, certes, mais il fera encore mieux par la
suite.
Ma
note : 7,5/10
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