Pages

jeudi 2 janvier 2020

Le Silmarillion


Le Silmarillion

Les Premiers jours du Monde étaient à peine passés quand Fëanor, le plus doué des elfes, créa les trois Silmarils. Ces bijoux renfermaient la Lumière des Deux Arbres de Valinor. Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur la Terre du Milieu, et il fut fâché d'apprendre que la Lumière allait se perpétuer. Alors il enleva les Silmarils, les fit sertir dans son diadème et garder dans la forteresse d'Angband. Les elfes prirent les armes pour reprendre les joyaux et ce fut la première de toutes les guerres. Longtemps, longtemps après, lors de la Guerre de l'Anneau, Elrond et Galadriel en parlaient encore.


Le Silmarillion
Auteur : J. R. R. Tolkien
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 15 septembre 1977
Edition Poche : 20 novembre 2003
Titre en vo : The Silmarillion
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Pierre Alien
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 478

Mon avis : Après la trilogie du Seigneur des Anneaux, que l’on ne présente plus, puis Les Enfants de Húrin, récit magistral qui a pour protagonistes principal Túrin, héros maudit au destin tragique et qui vécut au Premier Age des Terres du Milieu, je poursuis mes critiques des œuvres du grand J.R.R. Tolkien avec ce qui est, sans nul doute, mon roman préféré de l’auteur britannique : Le Silmarillion. Ainsi, comme je le disais dans la critique des Enfants de Húrin, ce récit n’était que la version la plus complète existante d’une histoire que les familiers du maitre de la Fantasy moderne connaissaient depuis longtemps, en fait, depuis la publication, quatre années après le décès de ce dernier, d’un ouvrage qui a fait couler beaucoup d’encre depuis, le fameux Silmarillion. Et s’il a fait couler beaucoup d’encre, c’est qu’en fait, avec Le Silmarillion, nous avons l’exemple parfait d’un livre où il est impossible de se mettre d’accord car avec lui, il n’y a pas de juste milieu : soit on adore, soit on déteste. Mais il faut dire que pour expliquer ces sentiments aussi extrêmes, la structure même de ce roman y est pour beaucoup… Ainsi, dans Le Silmarillion, nous nous trouvons face à une œuvre qui, si on doit la comparer a quelque chose, tiendrait davantage de La Bible que d’un roman à proprement parler, et si la comparaison peut paraitre osée, elle apparait, selon moi, on ne peut plus justifiée. Après tout, et contrairement au Seigneur des Anneaux où nous avions droit à une histoire pour le moins conventionnelle dans sa structure, dans Le Silmarillion, le lecteur se retrouve devant un assemblage de divers récits qui vont de la création du monde jusqu’à la guerre de l’Anneau, à la fin du Troisième âge, et bien évidement, vu que tout cela s’étale sur des milliers et des milliers d’années, les protagonistes sont légions et entre les divers dieux, les Elfes, les humains, les noms sont tellement nombreux que s’y perdre est chose aisée – surtout que la traduction française n’y aide franchement pas, tellement bâclée qu’elle est. Du coup, devant cette avalanche de protagonistes, de lieux, de sauts dans le temps et de manque de héros véritable, nombreux seront ceux qui prendront leurs jambes à leurs cous et abandonneront la partie… mais les autres… Les autres, eux, ne pourront que s’extasier devant ses récits des jours anciens, devant la folie de Fëanor (pas moi, le vrai, celui d’où je tire mon surnom) et de sa rébellion qui entraine la malédiction sur les Noldors, ils ne pourront que se passionner pour les hauts faits de tous ces grands noms des temps jadis, s’extasier devant ses seigneurs elfes et ses grands héros humains qui les secondaient, trembler devant l’ennemi véritable, Melkor, le maitre de Sauron, déjà présent, mais aussi, et surtout, reconnaitre que Tolkien ne s’était pas contenter d’écrire un chef d’œuvre, Le Seigneur des Anneaux, mais avant toute chose, un univers cohérent, avec son histoire, ses légendes, ses différentes langues, ses hauts faits, ses trahisons les plus sombres, bref, admettre définitivement que depuis Tolkien, personne n’a fait aussi bien. Alors oui, Le Silmarillion n’est pas facile d’accès, je ne le nie pas, oui ce n’est qu’une compilation de divers récits écrits tout au long de la vie de Tolkien et regroupés, par ordre chronologique, par son fils, après sa mort, et oui, mille fois oui, s’il avait dut être publié du vivant de l’auteur, nul doute qu’il aurait été bien différent, mais en dehors de cela, quel chef d’œuvre incontestable !


Points Positifs :
- La véritable Bible de l’univers de Tolkien, un truc énorme, difficile d’accès, mais au souffle incontestablement épique et magistrale qui, si vous accrocher, ne peut que vous marquez a jamais ; d’ailleurs, d’un point de vue personnel, c’est mon œuvre préférée de Tolkien.
- Oui les protagonistes sont nombreux, oui on s’y perd au milieu de tous ces noms et oui, il se passe tellement de choses que tout cela n’est pas évidant par moments, mais sincèrement, quel plaisir pour ceux qui s’accrocheront et que de moments épiques !
- Certains récits sont tout simplement exceptionnels comme La Ruine du Beleriand et la Chute de FingolfinBeren et LúthienTúrin TurambarTuor et la Chute de Gondolin, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus marquants.
- De la même façon, Ainulindalë qui nous narre le chant des Ainur sur la création du monde est un petit bijou.
- Réflexions philosophiques, sacrifices désespérés, hauts faits d’armes, trahisons, protagonistes maudits, histoires d’amour magnifiques : tout est magnifié dans Le Silmarillion.
- Après moult relectures, j’ai fortement apprécié l’Akallabêth qui nous narre la chute de Numenor et qui s’inspire très fortement du mythe de l’Atlantide.
- Au vu du comportement de pas mal d’Elfes dans ce récit, vous ne les verrez plus comme avant…
- Vous pensiez que Sauron était le maitre du mal ? C’est que vous ne connaissiez pas Morgoth !

Points Négatifs :
Le Silmarillion est une œuvre très difficile d’accès et qui ne plaira pas à tout le monde, ni même à l’intégralité des amoureux de Tolkien, loin de là.
- Quel dommage que l’auteur n’ait pas put mettre en ordre tout cela du temps de son vivant.
- Une traduction française remplie de coquilles et de contre-sens.
- C’est quoi cette édition poche française qui illustre Le Silmarillion avec le combat de Gandalf et du Balrog dans la Moria !? Tout simplement ridicule !

Ma note : 9,5/10

Aucun commentaire: