Sekiro
– Shadows Die Twice
Pendant
l'ère Sengoku au Japon, le seigneur de guerre Isshin Ashina lance un coup
d'état sur la ville d'Ashina. Au cours des combats sanglants, un Shinobi
errant, Ukonzaemon Usui dit la Chouette, recueille un orphelin qu'il appelle
Loup et le forme à l'art du combat et la voie du Shinobi. Vingt ans plus tard,
le clan Ashina est sur le point de tomber, le vieil Isshin étant tombé malade
et ses ennemis s'étant rassemblés autour des terres. Pour sauver son clan,
Genichiro Ashina, le petit-fils d'Isshin, compte utiliser Kuro, le jeune
Héritier divin, porteur de l'Héritage du Dragon qui permettrait de créer une
armée immortelle. Loup, désormais combattant émérite chargé de la protection de
Kuro, est vaincu par Genichiro et perd son bras gauche au cours de leur duel.
Cependant, comme il est porteur du Sang du dragon, Loup ne meurt pas et reprend
conscience dans un temple en ruines où un sculpteur a remplacé son bras
manquant par une Prothèse Shinobi, un bras mécanique modifiable pour être
équipé d'armes secrètes.
Sekiro – Shadows Die Twice
Éditeur
: Activision
Développeur
: FromSoftware
Concepteur
: Hidetaka
Miyazaki
Musique
: Yuka
Kitamura
Date
de sortie : 22 mars 2019
Pays
d’origine : Japon
Genre
: Action,
Aventure
Mode
de jeu : Solo
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS4
Mon
avis : Comme chacun sait, l'aventure FromSoftware à débuter, aux yeux du grand public, il y a de cela bien des
années, par le biais de Demon's Souls qui était paru, pour la
toute première fois, sur PS3 en 2009 et dont j’espère bien, un
jour, pouvoir jouer a son remake – encore faut-il que les PS5 soient
disponibles ce qui ne risque pas d’arriver avant fort longtemps – puis
poursuivi par le biais de la trilogie Dark
Souls ainsi que par l’excellent Bloodborne,
cependant, alors que le grand public s’était habituer a retrouver,
régulièrement, grosso modo les mêmes univers, les mêmes thématiques, les mêmes
ficelles scénaristiques et toujours ce coté exigeant qui aura fait la marque de
fabrique de la firme, le grand patron de celle-ci, le sieur Hidetaka Miyazaki,
aura décider de prendre des risques, de changer totalement de fusil d’épaule,
de ne pas nous pondre un Dark Souls 4 et, plutôt, de nous
sortir un soft complètement original, à la fois proche dans sa conception de
par son coté exigeant et fort éloigné de tout ce qu’il avait fait auparavant,
je veux, bien entendu, parler de Sekiro – Shadows Die Twice. Paru
en 2019, ce jeu divisa, immédiatement, la communauté vidéoludique : chef
d’œuvre absolu pour les uns, soft trop difficile pour ne pas dire élitiste pour
la majorité du public, Sekiro connut une belle polémique,
certains articles de la presse spécialisée et bon nombre de joueurs affirmant
que, a un moment donné, trop de difficulté tuait tout le plaisir. D’ailleurs,
ces critiques, cette apparente difficulté qui reléguait, apparemment, celle
des Dark Souls a de simples mises en bouches m’effrayèrent
pendant longtemps, ce, jusqu’au jour où, méfiant, n’ayant pas grand espoir de
réussite, je me sois plonger, début novembre dernier, alors que débutait, en
France, le second confinement – qui n’avait de confinement que de nom – dans ce
qui est devenu, depuis, une de mes plus extraordinaires expériences
vidéoludiques ! Oui et je pèse mes mots, Sekiro est un
chef d’œuvre absolu, un soft monumental qui certes, pousse le jusqu’au boutisme
des Dark Souls jusqu’à son paroxysme mais qui n’est, en aucune
manière, impossible ou trop difficile. Disons plutôt que, encore plus que dans
les softs précédents de FromSoftware, ici, en effet, d’entrée de
jeu, le joueur connaitra des débuts bien difficiles dans les premières heures
de jeu : le joueur lambda sera littéralement dégouté, le spécialiste
des Souls, lui, déstabilisé vu qu’il doit oublier tout ce qu’il
connaissait depuis des années afin d’apprendre une nouvelle manière de jouer.
Cependant, a force de persévérance, d’essais et de morts – il ne faut pas se
leurrer – une fois que l’on comprend que dans Sekiro, tout est une
affaire de contres et de posture, tout devient infiniment plus simple et une
fois ce premier cap franchis, je peux vous le promettre, c’est le début d’une
expérience vidéoludique peu commune qui vous entrainera dans une aventure se
déroulant dans le Japon médiéval, dans une succession de duels au sabre et de
rencontres magnifiques face a des boss tous plus charismatiques les uns que les
autres. Alors bien sur, il faut reconnaitre qu’il faut aimer souffrir pour
apprécier un soft comme Sekiro, mais bon, quelque part, cela avait
déjà été le cas auparavant dans les précédents jeux FromSoftware.
De même, je ne nierai pas que certains affrontements sont dantesques et que, à
plusieurs reprises, vous passerez a coté du découragement le plus absolu,
cependant, ici, tout est une question de volonté et même si vous mourez un
nombre incalculable de fois, dans Sekiro, ce n’est pas le
personnage qui devient meilleur – enfin, un peu mais cela reste infime – c’est
vous, tout simplement, alors, même dans les passages les plus sombres, les plus
décourageants, persévérez et vous verrez que vous pourrez finir ce jeu :
cela sera alors la plus belle des récompenses…
Points
Positifs :
- Un
des plus grands jeux auquel j’ai eu le plaisir de jouer depuis bien des années.
Etant l’aboutissement logique et innatendu des Dark Souls, Sekiro
– Shadows Die Twice pousse l’exigence à un niveau rarement vu dans le
petit monde des jeux vidéo, cependant, après des débuts qui ne peuvent qu’être
poussif, une fois que vous avez compris le concept, les choses changent et ce
n’est plus qu’un pur régal jusqu’à une conclusion grandiose ! Un chef
d’œuvre !
-
Oubliez tout ce que vous avez appris dans les Dark Souls afin
d’apprendre une nouvelle manière de combattre où tout repose sur la posture et
les contres. Ce changement, une fois compris, s’avère judicieux. Quand a la
verticalité, apportée par le grappin, c’est une excellente nouveauté qui
apporte un plus indéniable.
-
Plutôt que de pouvoir créer son héros de toute pièces – genre, classe – nous
avons ici un Shinobi, Loup. Cela peut paraitre singulier, de prime abord,
cependant, en se focalisant sur un véritable héros, l’histoire n’en n’est que
meilleure et vous vous attacherez rapidement a celui-ci, vous pouvez me croire.
-
Un casting de protagonistes haut en couleur et terriblement
charismatique : Genichiro Ashina, La Chouette, Dame Papillon, Isshin
Ashina font partit des meilleurs personnages de tous les jeux de chez FromSoftware.
-
De nombreux affrontements d’anthologie qui vous laisseront sur le carreau à de
multiples reprises mais qui vous apporteront une satisfaction inouïe lorsque
vous en sortirez vainqueur !
-
Graphiquement, Sekiro est un soft de toute beauté et certains
niveaux sont tout bonnement magnifiques de par leurs architectures, les
paysages, les constructions, les couleurs, etc. Un pur régal pour les yeux.
Points Négatifs :
- Il
faut adhérer au concept des jeux FromSoftware et il est clair
que ce genre de softs n’est décidément pas fait pour tout le monde. Certes, il
n’est pas impossible a finir, mais bon, mourir a répétition face au moindre
adversaire, devoir se retaper, encore et encore, certains passages avant de se
faire massacrer en deux secondes par un boss, cela peut très rapidement lasser
beaucoup de monde.
-
Il faut tout de même reconnaitre que certains adversaires sont de véritables
cauchemars ambulants et vous risquez, au bout d’un moment, d’être littéralement
découragés, ce qui peut nuire fortement au plaisir du joueur.
-
Dans Sekiro, c’est le joueur qui devient meilleur, pas le
personnage. Bon, l’idée est pas mal mais il aurait tout de même été préférable
que, comme dans les Dark Souls, Loup puisse gagner en puissance
plus nettement car bon, comment dire, le peu d’amélioration qu’il gagne, au fil
du jeu, s’avère minime.
Ma note : 9,5/10
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