Black Mirror – Saison 1
Black
Mirror – Saison 1
The
National Anthem : Le Premier ministre du
Royaume-Uni, Michael Callow, est confronté à un énorme et choquant dilemme
lorsque la princesse Susannah, un membre bien-aimé de la famille royale
britannique, est kidnappée : la jeune fille ne s'en sortira indemne que si le
Premier ministre a des rapports sexuels avec un porc et que leur relation passe
en direct et sans trucages, avant 16 h, sur tous les médias nationaux.
15
Million Merits : Bing Madsen vit dans un
monde où les écrans sont omniprésents. Comme tous ses congénères, il passe ses
journées à pédaler sur un vélo d'appartement pour accumuler de l'argent. Un
jour, il rencontre Abi Carner, une jeune chanteuse au talent bien réel. Mais
tous deux sont confrontés aux règles implacables de cet univers confiné
lorsqu'ils tentent de concrétiser leurs rêves en participant à Hot Shot, une
émission censée dénicher les talents de demain.
The
Entire History of You : Liam Foxwell, un jeune
avocat à la recherche d'un emploi, se prend à douter de la fidélité de sa
femme. Comme presque tout le monde, il a une puce implantée derrière l'oreille
qui lui permet de stocker ses souvenirs et de les rediffuser quand bon lui
semble. Il utilise donc les images en sa possession pour enquêter sur ce
supposé adultère et confronter les deux amants.
Black Mirror – Saison 1
Réalisation
: Charlie Brooker
Scénario
: Charlie Brooker
Musique : Tyler
Ortega
Production : Zeppotron,
Channel 4
Genre : Anticipation
Titre
en vo : Black Mirror – Season 1
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : Channel 4
Diffusion
d’origine : 04 décembre 2011 – 18 décembre
2011
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 3 x 60 minutes
Casting :
Rory
Kinnear : Michael Callow, Premier ministre
Anna
Wilson-Jones : Jane Callow, épouse du Premier
ministre
Lindsay
Duncan : Alex Cairns, collaboratrice du ministre
Tom
Goodman-Hill : Tom Blice, un conseiller du
ministre
Donald
Sumpter : Julian Hereford, collaborateur du
ministre
Lydia
Wilson : princesse Susannah
Daniel
Kaluuya : Bingham Madsen, dit Bing
Jessica
Brown Findlay : Abi Carner
Rupert
Everett : juge Hope
Julia
Davis : juge Charity
Ashley
Thomas : juge Wraith
Toby
Kebbell : Liam Foxwell
Jodie
Whittaker : Fiona Foxwell
Tom
Cullen : Jonas
Mon
avis : Cherchant depuis quelques temps
une série qui m’enthousiasmerait au plus haut point, ce qui, il faut le
reconnaitre, ne m’arrive pas a chaque fois, ce fut un peu par hasard que, pas
plus tard qu’hier soir, je me suis souvenu de l’existence de Black
Mirror, série d’anticipation britannique qui en est déjà a sa quatrième
saison et dont j’en avais entendu parler pour la toute première fois il y a
quelques temps, avant de, je le reconnais, l’oublier… Et pour en avoir entendu
le plus grand bien et comme, également, la thématique me plaisait, ce fut avec
un certain plaisir, mêlé d’impatience, que ce samedi soir, donc, je me suis
plonger dans le visionnage de cette première saison et, inutile de tourner plus
longtemps autour du pot ou de faire durer le suspens : oui, j’ai été
entièrement conquis par celle-ci ! Trois petits épisodes, sans liens entre
eux, trois histoires indépendantes mais dont la thématique – c’est-à-dire, la
puissance des réseaux sociaux, du manque de communication entre les gens, du
culte de l’image et de l’immatériel sans oublier le rôle, souvent néfaste, des
médias et autres émissions de téléréalité complètement débiles – proche, nous
montre bien que si Black Mirror est une œuvre d’anticipation,
celle-ci aborde en fait un futur proche, très proche même et terriblement
effrayant. Ainsi, de ce premier ministre britannique obligé de copuler avec un
cochon en direct afin de sauver une princesse royale a un homme cocufié qui
cherche a confondre son épouse dans une société où une puce implantée sous la
peau garde le moindre dialogue, le moindre souvenir en mémoire, on ne s’ennui
pas une seule seconde tout en étant conscients que, par moments, nous ne sommes
pas très loin de ce monde qui nous est décrit. Mais le meilleur, ou le pire,
c’est selon, c’est bien naturellement le second épisode, ce magnifique 15
Million Merits d’une tristesse infinie où, entourés d’écrans, des
hommes et des femmes décérébrés passent leur temps à se préoccuper de leurs
avatars virtuels, a regarder des pornos, des émissions de téléréalité et ce,
dans une société aseptisée et débile où le réel n’a plus lieu. Un épisode
magnifique qui, au passage, m’aura fait penser a ce très beau – et très triste
également – film qu’est Her et qui nous laisse bien songeur,
surtout lorsque l’on voit, autour de nous, comment évolue notre société
occidentale. Bref, vous l’avez compris, j’ai été oh combien conquis par cette
première saison de Black Mirror et je pense ne pas me tromper
en affirmant que je vous parlerai très bientôt de la seconde, car bon, pourquoi
s’arrêter en si bon chemin ?
Points
Positifs :
-
Sans nul doute une des séries les plus intelligente et les plus juste qu’il m’a
été donné de regarder depuis bien longtemps. Il faut dire que la thématique
générale est tellement proche de la dérive de nos sociétés occidentales qu’il
est difficile de ne pas se dire que tout ce qui est décrit au long de ces trois
épisodes qui composent cette première saison est proche de nous, terriblement
et horriblement proche.
-
Dictature des réseaux sociaux, manque de communication entre les gens alors
que, soit disant, ils possèdent des milliers d’amis, culte de l’image et de
l’immatériel, rôle néfaste des médias et autres émissions de téléréalité
complètement débiles, pornographie a la portée de tous et banalisée… Bien des
éléments sont abordés dans cette première saison de Black Mirror et
nous renvoient à notre propre société.
-
L’épisode 15 Million Merits est une pure merveille de justesse
et mérite amplement le détour à lui tout seul.
-
Le premier épisode, The National Anthem, est bien plus profond
qu’on pourrait le penser de prime abord, surtout pour ce qui est du rôle des
médias et de notre propre voyeurisme, quand au troisième, The Entire
History of You, s’il n’est, a priori, qu’une simple histoire de tromperie,
il nous amène tout de même a nous questionner sur ce que serait une société où
nos souvenirs seraient conservés dans leur intégralité.
-
Plutôt pas mal l’idée de nous proposer a chaque fois une histoire indépendante.
-
Un casting plutôt bon dans l’ensemble ; il faut dire que les britanniques
sont les meilleurs sur ce point.
Points
Négatifs :
-
Trois épisodes, c’est peu tout de même pour une saison, surtout que ces
derniers sont tellement bons qu’on aurait aimé en avoir plus.
-
Une série qui déplaira fortement aux amateurs des Anges, des Marseillais
vs les Chtis, de Nouvelle Star et autres débilitées du
même genre… Mais est-ce vraiment un défaut ?
Ma
note : 8/10
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