Thorgal – L'Ermite de Skellingar
Thorgal
– L'Ermite de Skellingar
Un
navire fait escale dans le village de Thorgal. Il transporte à son bord des
pèlerins venus de l’île de Nodor, au nord du royaume des îles du roi viking
d’Ivarr-Le-Glacé. Une tempête a endommagé le bateau, les obligeant à effectuer
des réparations. Louve discute avec un enfant du navire. Elle remarque
l’étrange bijou qu’il porte, un albatros bleu. En effet, les adeptes du grand
oiseau bleu le vénèrent et se rendent en pèlerinage vers l’îlot de Skellingar.
Chaque année, une épreuve sacrée se dispute au sommet de l’îlot, un voyage sans
retour pour les participants. Un peu plus tard, durant la nuit, Thorgal se fait
attaquer pendant son sommeil. Il ne doit la vie qu’à l’intervention de Yasmina,
le petit singe de Louve. Il prend alors en chasse son attaquant et le touche
avec une flèche. L’assaillant glisse et tombe de la falaise. Sur place, Thorgal
découvre que c’est une femme, gravement blessée. Mais elle peut encore
expliquer le pourquoi de son attaque. Elle a reconnu dans Thorgal le bourreau
de sa famille quand il se nommait encore Shaïgan-Sans-Merci…
Thorgal – L'Ermite de Skellingar
Scénario
: Yann
Dessins
: Frédéric
Vignaux
Couleurs : Gaétan
Georges
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 08
novembre 2019
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : S’il y a une chose dont on peut
être sur, c’est que, pour ce qui est de la bande dessinée franco-belge, un des
titres qui aura le plus marquer ces quatre dernières décennies est,
incontestablement, Thorgal.
De même, s’il y a une chose dont on peut être sur, c’est que, si pendant des
années, les sieurs Jean Van Hamme au scénario et Grzegorz Rosinski aux dessins
nous ont offert de superbes albums, au fil du temps, la qualité aura,
indubitablement, baisser et si, après le départ de l’auteur, il y eut, par
moments, quelques sursauts qualitatifs, force est de constater que les derniers
albums de la série étaient loin de tenir la comparaison avec ce que fut Thorgal pendant
fort longtemps, c’est-à-dire, une excellente BD. Et puis, dans le volume
précédent, le trente-sixième pour être plus précis, nous atteignîmes le
fond du trou, cet album ayant été, à mes yeux, le plus mauvais de tous !
Il faut dire que, dans celui-ci, le scénariste, Yann, tout juste remplaçant de
Xavier Dorison – avec du recul, on se demande pourquoi – avait fait fort, très
fort même en nous proposant un scénario insipide, indigne d’une saga aussi
bonne que ne le fut, en son temps, Thorgal et, histoire
d’enfoncer le clou, Grzegorz Rosinski se décidait a jeter l’éponge… Forcément,
après un album aussi pathétique et sans aucun de ses créateurs, à quoi bon
poursuivre Thorgal ?! Oui, a quoi bon… Or, alors que, un an
après Aniel, paraissait déjà un
nouveau tome, telle ne fut pas ma surprise en découvrant que les critiques,
sans être dithyrambiques, n’en étaient pas moins acceptables voir
bonnes ?! Alors, ma foi, pourquoi pas ? Oui, pourquoi ne pas laisser
une dernière chance a une saga qui m’aura tant enchanter ? Et, ma foi, sur
ce coup, j’aurai été pour le moins inspirer puisque, sans atteindre des
sommets, il apparait nettement que L'Ermite de Skellingar est
un bon Thorgal et que, ma foi, passant après une telle bouse
comme Aniel, ma foi, comment ne pas sauter au plafond !? Bon,
déjà, intéressons nous tout de suite aux dessins puisque Rosinski n’est plus
aux crayons : première bonne nouvelle, son successeur, Frédéric Vignaux,
qui connaissait déjà l’univers par son travail sur Les Mondes de Thorgal,
une des séries parallèles de la saga principale, s’en sort fort bien et nous
livre une prestation qui, ma foi, est plus que correcte et colle parfaitement
bien a ce que l’on est en droit d’attendre d’une aventure de notre Enfant des
Etoiles préféré. Ensuite, il y a le plat principal, c’est-à-dire, le scénario,
et la, par la force des choses, il y avait de quoi être méfiant puisque Yann,
coupable de crime de lèse majesté avec son synopsis insipide dans Aniel,
était toujours aux commandes… Et là, autre bonne surprise, pour le moins
inattendue pour ma part, le scénario est bon ; par exceptionnel ni
inoubliable, non, tout juste bon, mais, sincèrement, après l’étron que fut
celui du tome précédent, forcément, cela marque les esprits. Certes, pas de quoi
sauter au plafond et il faut reconnaitre que Yann s’inspire fortement de ce que
furent les premiers albums de Thorgal, c’est-à-dire, des intrigues
en un seul volume avec une quête, un adversaire et puis c’est tout. Le
résultat, curieusement, passe très bien et rappellera bien des souvenirs aux
plus vieux lecteurs de la saga, ce qui prouve, au passage, que, parfois, trop
de complications sont néfastes et qu’un retour a une certaine simplicité ne
fait pas de mal, de temps en temps… Bien entendu, au vu de ce que fut Thorgal pendant
près de quarante ans, nous sommes en droit d’attendre bien mieux de cette saga,
d’un autre coté, au vu de ce que furent certains des derniers albums, on ne
peut pas s’empêcher de savourer, pour le moment, un volume qui aura sut renouer
avec la simplicité des débuts. Forcément, étant désormais plus que méfiant
vis-à-vis de ce Thorgal et de ce que peut nous proposer Yann,
je ne me jetterais plus aveuglement sur les prochains tomes de la série, mais
bon, au moins, désormais, j’ai retrouvé un peu d’espoir quand a la suite de
celle-ci et, en comparaison de mon ressenti du volume précédent, c’est déjà une
sacrée avancée…
Points
Positifs :
- En
renouant avec la simplicité narrative des premiers volumes de la saga, Yann
nous propose un trente-septième tome qui n’est certes pas un chef d’œuvre mais
qui rappellera bien des souvenirs heureux aux plus vieux fans de Thorgal.
Indéniablement, L'Ermite de Skellingar est un bon Thorgal et,
ma foi, c’est le principal au vu de ce que fut le tome précédent !
-
Frédéric Vignaux est un digne successeur de Grzegorz Rosinski et nous livre une
prestation artistique plus qu’acceptable.
-
Un synopsis simple mais terriblement efficace où, en reprenant les vieilles
bonnes ficelles de la saga, Yann nous entraine dans une aventure qui tiendra en
haleine les fans de la première à la dernière page.
-
Les fans inconditionnels de Rosinski seront ravis de voir que la couverture est
du maitre.
Points
Négatifs :
- On
ne peut pas cacher le fait que ce scénario se repose énormément sur ce qui
avait fait le sel des premiers volumes de Thorgal et que, par
certains cotés, il est sans surprises notables dans sa conception. Un manque de
prise de risque avec ce retour aux fondamentaux et on espère que Yann sera
apposé sa marque personnelle sur la saga sans tomber dans le grand n’importe
quoi du volume précédent, Aniel…
-
Aaricia est toujours aussi inintéressante selon moi, quand à Jolan, je garde
encore en mémoire ses vieilles aventures et, après tout ce qu’il a vécu,
comment le voir, désormais, en vulgaire fils de pécheur dont le rôle dans la
saga est celui d’un protagoniste secondaire ?!
Ma
note : 7,5/10
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