Peaky
Blinders – Saison 6
Au
fil des années, le clan Shelby a vaincu ses rivaux de Birmingham, des gangsters
londoniens, des mafieux américains, des flics véreux et un prêtre pédophile.
Cependant, les plans de Tommy pour assassiner le leader fasciste britannique
Oswald Mosley se sont retournés contre lui, causant la mort de sa Tante Polly…
Hanté par des visions de sa première épouse décédée, Grace, et de « l’homme
inconnu que je ne peux pas vaincre », Tommy souhaite se suicider, appuie
sur la gâchette et découvre qu’Arthur a retiré les balles de son arme avant de
s’effondrer ignominieusement face contre terre dans la boue… Arrive alors sa
seconde épouse, Lizzie, toujours bien vivante, qui le trouve vautré dans la
boue, le traite de lâche et lui donne des balles au cas où il souhaiterait
terminer le travail…
Peaky Blinders – Saison 6
Réalisation
: Colm McCarthy
Scénario : Steven Knight
Musique : Nick Cave
Production : BBC
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : Peaky Blinders – Season 6
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : BBC Two, Netflix
Diffusion
d’origine : 27 février 2022 – 03 avril 2022
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 6 x 55 minutes
Casting :
Cillian
Murphy : Thomas Shelby
Paul
Anderson : Arthur Shelby Junior
Sophie
Rundle : Ada Thorne, née Shelby
Finn
Cole : Michael Gray, le fils de Polly
Natasha
O'Keeffe : Lizzie Shelby, née Starke
Kate
Phillips : Linda Shelby, la femme d'Arthur Shelby
Harry
Kirton : Finn Shelby, plus jeune frère Shelby
Sam
Claflin : Oswald Mosley
Amber
Anderson : Diana Mitford
James
Frecheville : Jack Nelson
Stephen
Graham : Hayden Stagg
Conrad
Khan : Erasmus « Duke » Shelby
Charlène
McKenna : Laura McKee
Anya
Taylor-Joy : Gina Gray
Brian
Gleeson : Jimmy McCavern
Benjamin
Zephaniah : Jeremiah Jesus
Daryl
McCormack : Isaiah Jesus
Tom
Hardy : Alfie Solomons
Aimee-Ffion
Edwards : Esme Shelby-Lee
Helen
McCrory : Polly Gray, née Shelby
Aidan
Gillen : Aberama Gold
Charlie
Murphy : Jessie Eden
Jack
Rowan : Bonnie Gold
Ned
Dennehy : Charlie Strong
Packy
Lee : Johnny Dogs
Andrew
Koji : Brilliant Chang
Stephen
Graham : Hayden Stagg
Aneurin
Barnard : Docteur Holford
Emmett
J. Scanlan : Billy Grade
Neil
Maskell : Winston Churchill
Darragh
O'Toole : Liam
Peter
Coonan : Connor Dunn
Assaad
Bouab : Henri
Abbie
Hern : Mary Bone
Ian
Peck : Curly
Simon
Wan : Han
Naomi
Yang : Li
Mon
avis : Toutes les bonnes choses ont
naturellement une fin et c’est donc avec cette sixième saison, qui, pour la
petite histoire, se sera fait attendre – en raison, bien entendu, de la
pandémie de Covid-19 qui aura bouleversé les plans initiaux prévus pour cette
série – que Peaky
Blinders, sans aucun doute possible, une des meilleures séries de ces
dernières années, ce sera achevé. Certes, ces six nouveaux épisodes ne seront
pas tout à fait la conclusion des aventures du charismatique Thomas Shelby et
de ses compagnons puisqu’un film est prévu pour les années à venir, long
métrage qui, lui, à défaut d’une septième saison passée aux oubliettes, mettra
bel et bien fin à l’histoire, mais bon, en dehors de cette promesse à venir,
cette sixième saison de Peaky Blinders n’en reste pas moins
comme étant une conclusion fort acceptable et, accessoirement, franchement
réussie ! Cependant, d’entrée de jeu, il y avait un problème, que dis-je,
un énorme problème : je veux, malheureusement, parler du décès d’Helen
McCrory – la charismatique Tante Polly – qui eut lieu en 2021. Non seulement,
la mort de l’actrice fut un drame, naturellement, mais en plus, il fallait
trouver un artifice pour que son personnage – un des plus importants de la
série – n’apparaisse plus dans cette sixième saison. Sur ce point, on pourra
affirmer que les scénaristes s’en sont fort bien sortis et, par ailleurs, il
est difficile, en regardant la scène des funérailles de Polly, de ne pas être
touché… Ceci étant dit, quid, donc, de cette sixième saison de Peaky
Blinders ? Eh bien, disons que si, jusque là, cette série avait
toujours frôlée avec une quasi-perfection, le spectateur, lui, pouvait toujours
craindre une baisse de régime où cette fameuse saison de trop, lot commun de
bon nombre de séries, faut-il le rappeler. Fort heureusement, avec Peaky
Blinders, ce ne fut pas le cas et cette sixième saison, avec du recul,
apparait comme étant une des plus réussies du lot, tout simplement ! Plus
sombre que jamais, le scénario qui, naturellement, est la suite directe des
événements dramatiques de la saison
précédente, nous entraine dans une intrigue où se mêlent événements
historiques – la montée du fascisme en Europe, la fin de la Prohibition – et où
la mort ne cesse de roder autour d’un Thomas Shelby plus omniprésent que
jamais. Ce constat qui fait du personnage incarné par Cillian Murphy
l’épicentre de l’intrigue était déjà présent dans la cinquième saison,
cependant, ici, cela se justifie nettement plus et, accessoirement, cela passe
plutôt bien : en dehors de Thomas Shelby, il n’y a rien, ou presque, et
tous les autres protagonistes, membres de sa famille, épouse, adversaires, ne
sont finalement que des satellites qui tournent autour de notre gangster
préféré. Le résultat est tout simplement excellent et même si le désespoir et
la noirceur sont les maitres mots de cette ultime saison, comment ne pas
reconnaitre que, une fois lancer dans celle-ci, il est fort difficile de ne pas
aller jusqu’au bout ?! Et lorsque survint un final innatendu qui relance
totalement ce que l’on croyait savoir sur le sort de notre antihéros, on
comprend alors l’utilité d’un film futur et on se dit, satisfait, que même si
nous en avons finit avec la série, ce n’est pas encore le cas pour Peaky
Blinders. Mais bon, pour cela, il va falloir patienter bien longtemps…
Points
Positifs :
-
Une dernière saison qui s’avère être, tout simplement, probablement une des
toutes meilleures de la série depuis ses débuts. Magistrale, d’une noirceur
indicible, Peaky Blinders nous fait ses adieux – ou plutôt,
son au revoir en attendant le film – de la plus belle des manières !
-
Un Thomas Shelby omniprésent et au centre de tout, un scénario sombre,
désespéré mais qui n’en reste pas moins toujours aussi captivant !
-
Comme cela avait été le cas dans la saison précédente, l’intrigue est de plus
en plus liée avec l’Histoire et, une fois de plus, nos héros ont maille à
partir avec quelques figures réelles de l’époque comme Oswald Mosley et Diana
Mitford.
-
Pour ce qui est des acteurs, comme je le dis depuis le début de la série, il
n’y a rien à redire tant ceux-ci sont tout simplement parfaits. Bien évidement,
Cillian Murphy est toujours aussi impérial !
-
Pour ce qui est de l’esthétique, comme je le disais dans mes critiques
précédentes, c’est tout simplement une pure merveille et si, désormais, nous y
sommes habitués, comment ne pas reconnaitre que certaines scènes sont tout
simplement à couper le souffle – ah, la fusillade du dernier épisode est un pur
régal !
-
Un bien bel et touchant hommage à Helen McCrory.
-
Une bande originale toujours aussi rock et toujours aussi parfaite : Nick
Cave, Division Joy, ma foi, il y a de quoi faire !
Points Négatifs :
-
Thomas Shelby est tellement omniprésent que la plupart des autres protagonistes
ont un peu de mal à exister, ce qui est dommage selon moi – je pense,
particulièrement, à Arthur qui reste une figure marquante de la série et qui
joue presque les utilités ici.
-
Dommage qu’Alfie Solomons apparaisse à peine dans cette saison…
Ma note : 8,5/10
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