Pages

dimanche 10 juillet 2022

Peaky Blinders – Saison 6


Peaky Blinders – Saison 6
 
Au fil des années, le clan Shelby a vaincu ses rivaux de Birmingham, des gangsters londoniens, des mafieux américains, des flics véreux et un prêtre pédophile. Cependant, les plans de Tommy pour assassiner le leader fasciste britannique Oswald Mosley se sont retournés contre lui, causant la mort de sa Tante Polly… Hanté par des visions de sa première épouse décédée, Grace, et de « l’homme inconnu que je ne peux pas vaincre », Tommy souhaite se suicider, appuie sur la gâchette et découvre qu’Arthur a retiré les balles de son arme avant de s’effondrer ignominieusement face contre terre dans la boue… Arrive alors sa seconde épouse, Lizzie, toujours bien vivante, qui le trouve vautré dans la boue, le traite de lâche et lui donne des balles au cas où il souhaiterait terminer le travail…
 

Peaky Blinders – Saison 6
Réalisation : Colm McCarthy
Scénario : Steven Knight
Musique : Nick Cave
Production : BBC
Genre : Drame historique
Titre en vo : Peaky Blinders – Season 6
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : BBC Two, Netflix
Diffusion d’origine : 27 février 2022 – 03 avril 2022
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes

Casting :
Cillian Murphy : Thomas Shelby
Paul Anderson : Arthur Shelby Junior
Sophie Rundle : Ada Thorne, née Shelby
Finn Cole : Michael Gray, le fils de Polly
Natasha O'Keeffe : Lizzie Shelby, née Starke
Kate Phillips : Linda Shelby, la femme d'Arthur Shelby
Harry Kirton : Finn Shelby, plus jeune frère Shelby
Sam Claflin : Oswald Mosley
Amber Anderson : Diana Mitford
James Frecheville : Jack Nelson
Stephen Graham : Hayden Stagg
Conrad Khan : Erasmus « Duke » Shelby
Charlène McKenna : Laura McKee
Anya Taylor-Joy : Gina Gray
Brian Gleeson : Jimmy McCavern
Benjamin Zephaniah : Jeremiah Jesus
Daryl McCormack : Isaiah Jesus
Tom Hardy : Alfie Solomons
Aimee-Ffion Edwards : Esme Shelby-Lee
Helen McCrory : Polly Gray, née Shelby
Aidan Gillen : Aberama Gold
Charlie Murphy : Jessie Eden
Jack Rowan : Bonnie Gold
Ned Dennehy : Charlie Strong
Packy Lee : Johnny Dogs
Andrew Koji : Brilliant Chang
Stephen Graham : Hayden Stagg
Aneurin Barnard : Docteur Holford
Emmett J. Scanlan : Billy Grade
Neil Maskell : Winston Churchill
Darragh O'Toole : Liam
Peter Coonan : Connor Dunn
Assaad Bouab : Henri
Abbie Hern : Mary Bone
Ian Peck : Curly
Simon Wan : Han
Naomi Yang : Li
 
Mon avis :
 Toutes les bonnes choses ont naturellement une fin et c’est donc avec cette sixième saison, qui, pour la petite histoire, se sera fait attendre – en raison, bien entendu, de la pandémie de Covid-19 qui aura bouleversé les plans initiaux prévus pour cette série – que Peaky Blinders, sans aucun doute possible, une des meilleures séries de ces dernières années, ce sera achevé. Certes, ces six nouveaux épisodes ne seront pas tout à fait la conclusion des aventures du charismatique Thomas Shelby et de ses compagnons puisqu’un film est prévu pour les années à venir, long métrage qui, lui, à défaut d’une septième saison passée aux oubliettes, mettra bel et bien fin à l’histoire, mais bon, en dehors de cette promesse à venir, cette sixième saison de Peaky Blinders n’en reste pas moins comme étant une conclusion fort acceptable et, accessoirement, franchement réussie ! Cependant, d’entrée de jeu, il y avait un problème, que dis-je, un énorme problème : je veux, malheureusement, parler du décès d’Helen McCrory – la charismatique Tante Polly – qui eut lieu en 2021. Non seulement, la mort de l’actrice fut un drame, naturellement, mais en plus, il fallait trouver un artifice pour que son personnage – un des plus importants de la série – n’apparaisse plus dans cette sixième saison. Sur ce point, on pourra affirmer que les scénaristes s’en sont fort bien sortis et, par ailleurs, il est difficile, en regardant la scène des funérailles de Polly, de ne pas être touché… Ceci étant dit, quid, donc, de cette sixième saison de Peaky Blinders ? Eh bien, disons que si, jusque là, cette série avait toujours frôlée avec une quasi-perfection, le spectateur, lui, pouvait toujours craindre une baisse de régime où cette fameuse saison de trop, lot commun de bon nombre de séries, faut-il le rappeler. Fort heureusement, avec Peaky Blinders, ce ne fut pas le cas et cette sixième saison, avec du recul, apparait comme étant une des plus réussies du lot, tout simplement ! Plus sombre que jamais, le scénario qui, naturellement, est la suite directe des événements dramatiques de la saison précédente, nous entraine dans une intrigue où se mêlent événements historiques – la montée du fascisme en Europe, la fin de la Prohibition – et où la mort ne cesse de roder autour d’un Thomas Shelby plus omniprésent que jamais. Ce constat qui fait du personnage incarné par Cillian Murphy l’épicentre de l’intrigue était déjà présent dans la cinquième saison, cependant, ici, cela se justifie nettement plus et, accessoirement, cela passe plutôt bien : en dehors de Thomas Shelby, il n’y a rien, ou presque, et tous les autres protagonistes, membres de sa famille, épouse, adversaires, ne sont finalement que des satellites qui tournent autour de notre gangster préféré. Le résultat est tout simplement excellent et même si le désespoir et la noirceur sont les maitres mots de cette ultime saison, comment ne pas reconnaitre que, une fois lancer dans celle-ci, il est fort difficile de ne pas aller jusqu’au bout ?! Et lorsque survint un final innatendu qui relance totalement ce que l’on croyait savoir sur le sort de notre antihéros, on comprend alors l’utilité d’un film futur et on se dit, satisfait, que même si nous en avons finit avec la série, ce n’est pas encore le cas pour Peaky Blinders. Mais bon, pour cela, il va falloir patienter bien longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Une dernière saison qui s’avère être, tout simplement, probablement une des toutes meilleures de la série depuis ses débuts. Magistrale, d’une noirceur indicible, Peaky Blinders nous fait ses adieux – ou plutôt, son au revoir en attendant le film – de la plus belle des manières !
- Un Thomas Shelby omniprésent et au centre de tout, un scénario sombre, désespéré mais qui n’en reste pas moins toujours aussi captivant !
- Comme cela avait été le cas dans la saison précédente, l’intrigue est de plus en plus liée avec l’Histoire et, une fois de plus, nos héros ont maille à partir avec quelques figures réelles de l’époque comme Oswald Mosley et Diana Mitford.
- Pour ce qui est des acteurs, comme je le dis depuis le début de la série, il n’y a rien à redire tant ceux-ci sont tout simplement parfaits. Bien évidement, Cillian Murphy est toujours aussi impérial !
- Pour ce qui est de l’esthétique, comme je le disais dans mes critiques précédentes, c’est tout simplement une pure merveille et si, désormais, nous y sommes habitués, comment ne pas reconnaitre que certaines scènes sont tout simplement à couper le souffle – ah, la fusillade du dernier épisode est un pur régal !
- Un bien bel et touchant hommage à Helen McCrory.
- Une bande originale toujours aussi rock et toujours aussi parfaite : Nick Cave, Division Joy, ma foi, il y a de quoi faire !

Points Négatifs :
- Thomas Shelby est tellement omniprésent que la plupart des autres protagonistes ont un peu de mal à exister, ce qui est dommage selon moi – je pense, particulièrement, à Arthur qui reste une figure marquante de la série et qui joue presque les utilités ici.
- Dommage qu’Alfie Solomons apparaisse à peine dans cette saison…

Ma note : 8,5/10

Aucun commentaire: