Le
Marais aux Scorpions
Le
Marais aux Scorpions est infesté d'épouvantables créatures, de brigands
affamés, et de sorciers aux pouvoirs surnaturels. Mais pire encore, ce bourbier
nauséabond est sillonné de sentiers sinueux dont personne n'a jamais pu relever
le tracé. Ceux qui s'y sont essayés n'ont jamais vécu assez longtemps pour
raconter leur aventure. Mais grâce à l'Anneau de Cuivre qu'une sorcière vous a
donné, et qui vous permet de toujours savoir où est le nord, VOUS êtes celui
qui pourra - peut-être - explorer les terribles marécages, et en dresser la
carte. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous
aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à
suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, Bonne chance…
Série
: Défis
Fantastiques n° 8
Auteur
: Steve
Jackson (US)
Titre
original : Scorpion Swamp
Illustration
de la couverture : Duncan Smith
Illustrations
intérieures : Duncan Smith
Traduction : Camille
Fabien
Année
de l’édition Anglaise : 1984
Sortie
de l'édition Française : février 1985
Edition
Française : Editions
Gallimard (Folio Junior)
Nombre
de paragraphes : 400
Mon
avis : Mine de rien, cela faisait belle
lurette que les Livres dont vous êtes le héros n’étaient plus
mis à l’honneur sur ce blog puisque la dernière fois, cela remontait à début février
avec la critique de La Sorcière des Neiges. Du coup, revenir aujourd’hui sur ce qui fut, dans
les années 80, l’une de mes plus grandes passions me fait plutôt plaisir,
surtout que le titre en question, ce fameux Marais aux Scorpions,
étant l’un des premiers de la série, est également l’un des plus connus des
fans. Mais si le coté nostalgique n’est pas anodin et si cette couverture, tant
décriée par certains n’en reste pas moins inoubliable, est ce que ce huitième
opus des Défis Fantastiques est un bon LDVELH ?
Eh ben en fait, si l’on s’en tient aux nouveautés que son auteur, Steve Jackson
(pas le co-fondateur du genre mais son homologue américain) apporte, on peut
dire que oui puisque, pour la première fois, la possibilité qu’il nous ait
donnée de retourner sur nos pas est une fort bonne idée (accessoirement,
logique d’ailleurs mais passons sur les défauts d’un genre) ainsi que l’obligation,
plus que d’habitude, de réaliser une carte tant il est facile de se perde dans
ce marais – d’ailleurs, c’est l’un des buts de ce livre jeu. Autre bonne
trouvaille, la possibilité d’entrer au service du « côté
obscur » – accessoirement, il s’agit de la mission la plus
compliquée mais aussi la plus passionnante. Cependant, malgré ces trouvailles
ma foi fort bienvenues, comment ne pas reconnaitre que Le Marais aux
Scorpions ne fourmille pas de nombreux points faibles : ainsi, a
quasiment aucun moment, on a l’impression de traverser un marais, ce qui est un
comble, puisque l’on erre de clairières en clairières en passant par des
sentiers, les pieds au sec. Ensuite, si à la base, c’est une bonne idée de
pouvoir repasser par des lieux déjà visités, la chose est inintéressante au
possible et 9 fois sur 10, on se contente de traverser un endroit vide. Pour
finir, si les trois missions différentes sont plutôt mal dosées et si celle où
l’on sert un serviteur du mal est plutôt intéressante, celle où l’on joue les gentils
est d’une facilité déconcertante en plus d’être niaise au possible. Bref,
un LDVELH qui possédait un potentiel certain mais qui, par ses
défauts, s’avère bien trop moyen pour en faire un bon opus.
-
Quelques nouveautés plutôt bienvenues comme, bien évidemment, la possibilité,
enfin, de pouvoir revenir sur ses pas.
-
L’importance de la carte au cours de l’aventure.
-
Trois missions différentes qui correspondent à trois niveaux de difficultés.
-
Les dessins de Duncan Smith ne sont pas exceptionnels mais apportent un certain
style qui n’est pas désagréable.
-
Les différents Maîtres, plutôt charismatiques.
Points
Négatifs :
-
Pas vraiment l’impression de traverser un marais dangereux, on se croirait
davantage en pleine ballade dans une forêt par moments.
-
Revenir sur ses pas, c’est une bonne idée, mais vu que la plus part du temps,
cela ne sert à rien, on peut dire que c’est un coup d’épée dans l’eau.
-
La mission où l’on se met au service du gentil est d’une niaiserie et d’une
facilité déconcertante ; d’ailleurs, je viens de refaire la partie sous
les ordres de Gayolard et je n’ai même pas eu besoin de faire une carte, c’est
pour dire !
-
Dans sa grande partie, la faune et la flore du marais ne ressemble pas vraiment
à ce que l’on pourrait s’attendre à trouver dans le marais.
-
Peu de moments véritablement marquants.
Ma
note : 5,5/10
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