L'Histoire
Secrète – Sion
Tout
commence par une vision d’apocalypse d’Erlin, où celui-ci assiste à la
destruction de l’humanité… Etats-Unis, mai 1946, Washington est plongée dans
l’obscurité dans la nuit du 13 au 14. A la sortie de la guerre, tout le monde
accuse le manque d’entretien des centrales électriques d’être à l’origine de
cette gigantesque panne. Mais au même moment, dans une petite maison d’un
quartier de Washington, Nimue, femme Navarro, donne naissance à une petite
fille prénommée Pandora… Deux ans plus tard, en 1948, en Jordanie, au moment où
l’ONU vote la création de l’Etat d’Israël, des soldats israéliens sont attaqués
sur la côte de la Mer Morte. Ils ne doivent leur salut qu’à l’intervention du
pilote Curtis Hawk et de son avion. Son Messerschmitt touché, il est contraint
d’atterrir. Il croise alors la destinée de Joachim, juif ashkénaze, de Dayan,
sioniste au service de l’organisation Hagana, et de Reka. L’officier
responsable de la mission lui apprend qu’il doit se rendre sur le site
archéologique de Qumran. Jérusalem en flammes, Reka lui révèle alors des
secrets sur la cité à nouveau divisée, sans pour autant dévoiler son plan
secret. Erlin, lui, comprend que si les Archontes ne parviennent pas à s’unir,
le monde humain s’autodétruira.
L'Histoire Secrète – Sion
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 23
septembre 2009
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Plus le temps passe et plus le lecteur
apprend à apprécier cette série, telle pourrait être la conclusion que je me
suis fait après lecture de ce seizième tome de L’Histoire Secrète. Ainsi, après un départ pour le moins brouillon, il est
incontestable que, depuis le début du second cycle et malgré un quatorzième
opus, Les Veilleurs, qui laissait présager du pire pour ce troisième cycle, la
qualité d’ensemble a franchi allègrement un pallier, comme si les auteurs, que
cela soit Jean-Pierre Pécau ou Igor Kordey avaient finalement atteint leur
vitesse de croisière, maîtrisant tous deux d’une main de maître une œuvre qui,
décidément, m’aura fait souvent changer d’avis. Désormais, et Sion le
prouve assez bien, tant d’un point de vue du scénario que du dessin, il n’y a
rien à jeter, et, à moins de ne pas aimer le style particulier d’Igor Kordey ou
d’être allergique à l’habitude qu’à Jean-Pierre Pécau de vouloir expliquer
touts les événements de l’histoire par les Cartes, les Familles et les
Archontes, le lecteur ne pourra qu’apprécier ce seizième volume, où l’on
s’attarde longuement sur les débuts de l’état d’Israël – où Pécau a fort
judicieusement mis cote à cote les cotés peu reluisants des deux camps – où des
liens entre Jérusalem et la sombre et mystérieuse Kor, déjà entraperçues
précédemment, sont une fois de plus évoqués, tandis que Curtis, de son côté,
connaît les joies de la paternité mais subie également un drame. Pour ce qui
est des Archontes survivants, Erlin fait des cauchemars au sujet de la fin du
monde, Reka et Dyo, eux, voient venir la naissance d’une nouvelle Famille,
assez inquiétante, le complexe militaro-industriel (tient, tient, quelle bonne
idée, cela plaira aux paranoïaques de tous poils, mais aussi à d’autres) et
craignent pour leur survie, évoquent la possibilité de s’unir, mais des forces
agissant dans l’ombre, les menaçant, on se doute bien que tout ceci ne finira
pas très bien pour nos trois derniers Archontes et que les albums suivants
pourraient être dramatiques pour eux, maintenant que l’Homme semble de moins en
moins prêt a leur obéir aveuglement… Bref, un album réussi de la première à la
dernière page et que l’on parcourt d’une traite, se délectant avec plaisir des
multiples révélations et autres coups de théâtre tout en attendant qu’une seule
et unique chose : la sortie de la suite ! Quand je vous disais que mon opinion
au sujet de cette série avait bien changée depuis ses débuts…
Points
Positifs :
- Sion est
dans la lignée du tome précédant, La Chambre d’Ambre : c’est-à-dire, un excellent tome d’une série qui
avait très mal commencée mais qui, au fil des volumes, a sut monter en
puissance jusqu’à nous offrir une intrigue de plus en plus maitrisée et
intéressante, même si, il faut le reconnaitre, tout n’est pas parfait non plus.
-
Encore une fois, Jean-Pierre Pécau jongle avec ses protagonistes habituels,
tout un tas de figures historiques et se plait à expliquer le moindre événement
historique par le jeu subtil des Archontes et des autres familles…
-
Ici, l’intrigue à lieu lors des débuts de l’état d’Israël et de la guerre qui a
suivis contre les pays arabes voisins. C’est fort intéressant, surtout si on
s’intéresse au sujet (ce qui est mon cas) et Jean-Pierre Pécau fait preuve
d’une neutralité absolue dans le traitement de ce dernier, les deux camps étant
renvoyés dos a dos pour ce qui est des atrocités.
-
Mine de rien, il s’en passe des choses dans ce tome : nouvelles
révélations, nouveaux ennemis, nouvelles questions, mort d’un protagoniste
important…
-
Bigre, une nouvelle Famille : le Complexe Militaro-Industriel !
-
Ah, si Igor Kordey pouvait être toujours aussi bon…
Points
Négatifs :
- Peut
de points vraiment négatifs dans ce seizième tome de L’Histoire Secrète,
ou plutôt, disons que la longueur de cette série en est un, surtout que l’on
n’a aucune certitude quand a sa fin et que ce n’est jamais bon quand une œuvre
s’étire en longueur…
-
Pas facile tout de même de s’y retrouver et bien des lecteurs seront
perdus ; après, si vous aimez le genre, l’histoire et l’ambiance générale
de la série, vous passerez outre mais je comprends parfaitement que certains
puissent la détester.
Ma
note : 7,5/10
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