Simetierre
Louis
Creed, son épouse Rachel, sa fille Ellie et son fils Gage ont quitté Chicago
pour emménager à Ludlow, petite bourgade du Maine. Ils s'installent dans une
belle maison que Louis vient d'acheter. Louis, médecin, vient de trouver un
travail à l'université voisine. Il fait la connaissance de Judson Crandall, son
voisin octogénaire qui deviendra son meilleur ami. Au cours d'une promenade,
Judson fait découvrir à la famille Creed le Simetierre, un
cimetière d'animaux où des générations d'enfants ont enterré leur animal de
compagnie préféré. Malgré sa joie devant le fait que tout se passe à la
perfection, Louis ne peut s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment,
notamment à la suite de la mort accidentelle d'un étudiant, lors de son tout
premier jour de travail. La mort accidentelle de l'étudiant plonge Louis dans
un malaise d'autant plus important que la nuit venue, cet étudiant lui apparaît
en rêve et le conduit jusqu'au cimetière des animaux où il lui adresse une sorte
de mise en garde. Sans parvenir à savoir s'il a rêvé ou pas, la vie reprend son
cours jusqu'à ce que le chat de la famille, Church, ne meure accidentellement
alors que l'épouse et les enfants de Louis sont en vacances. Jud Crandall
emmène Louis au-delà du cimetière des animaux, dans un territoire indien, où il
demande à Louis d'enterrer le cadavre du chat, qu'il avait emporté, dans une
vraie sépulture.
Simetierre
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Horreur
Première
Parution : 14 novembre 1983
Edition
Française : 01 janvier 1989
Titre en
vo : Pet
Sematary
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : François
Lasquin
Editeur : J’ai
Lu
Nombre
de pages : 573
Mon
avis : Si a tout jamais, car je ne vois
pas comment il pourrait en être autrement, Ça restera
mon roman préféré de Stephen King, force est de constater qu’une autre de ses
œuvres, et elles sont nombreuses, occupe depuis des lustres une place
particulière dans ma bibliothèque idéale, je veux bien évidement parler
de Simetierre. Déjà, pour la petite histoire, il s’agit là du tout
premier livre du maitre que j’avais lu, j’étais alors encore adolescent, il y a
de cela un quart de siècle environ, ensuite, il faut reconnaitre que celle-ci,
sans révolutionner totalement le genre – après tout, il ne s’agit que d’une
énième histoire de morts vivants – n’en reste pas moins l’exemple parfait du
savoir faire de Stephen King en matière d’horreur, du moins, quand il est
inspirer, et Dieu sait qu’il l’était grandement a ses débuts. Œuvre forte,
terrible de par la thématique abordée – après tout, même si on pourrait penser
le contraire, rares sont les romans du même genre où les enfants figurent
véritablement au nombre des victimes – Simetierre, s’il est bien
entendu un roman typique de Stephen King où l’on retrouve bon nombre de ses
thèmes de prédilections habituels (famille de classe moyenne qui subira, petit
a petit, les affres de l’indicible, moult références culturelles, intrigue qui
prend son temps a avancer avant la conclusion finale), n’en reste pas moins un
pur petit bijou quasiment parfait de bout en bout. En partant d’une idée plutôt
simple mais géniale – et si les êtres vivants enterrés dans un cimetière
pouvaient revenir à la vie – Stephen King, quasiment au summum de son
inspiration, nous livre la lente descente aux enfers d’une famille d’américains
moyens qui, drames après drames, va basculer dans l’horreur, la folie et la
mort. Le personnage principal, Louis Creed, simple médecin universitaire,
faisant a chaque fois les mauvais choix, finira par entrainer les siens dans
l’horreur absolue : d’abord le chat de la famille, puis son fils, avant
que… mais chut, n’en disons pas plus pour ceux qui n’auraient pas lu ce
véritable petit chef d’œuvre qu’est Simetierre, car oui,
incontestablement, il s’agit bel et bien d’un chef d’œuvre : certes, l’on
pourrait regretter les traditionnels défauts de l’auteur qui perd bien trop de
temps a s’attarder sur des détails du quotidien sans grand intérêt, certes, on
pourrait regretter la fin, bien trop rapide a mon gout, mais en dehors de cela,
nous avons surtout une histoire forte, prenante, où un homme, un père, un mari,
qui aime terriblement sa famille, est prêt a tout pour la sauver, même a
commettre la pire des folies, encore et encore. Alors oui, Simetierre n’est
pas le roman de Stephen King qui fait le plus peur, loin de là, mais
psychologiquement, il est dur, très dur même par moments, alors, si jamais vous
n’avez jamais eu l’occasion de lire cette petite merveille, n’hésitez pas une
seconde, vous ne serez pas déçus…
Points
Positifs :
- Un
postula de départ a priori simple – bah, encore une histoire de revenants –
mais qui n’en fonctionne pas moins, surtout de la façon dont Stephen King amène
les choses, au fil du récit. Pourtant, d’entrée de jeu, on se doute qu’un
terrible drame va surgir, que le héros va faire ce qu’il ne fallait pas, et
pourtant, on est captiver de bout en bout.
-
Stephen King aime prendre son temps et cela peut agacer par moments, cependant,
reconnaissons que la lente descente vers l’abime indicible est, dans le cas
présent, quasiment parfaite.
-
La façon dont King annonce à l’avance que Gage Creed va mourir est
terrible : comme cela, comme si de rien n’était, au beau milieu d’un
chapitre où tout semblait aller pour le mieux.
-
Accessoirement, la mort du jeune enfant marque les esprits surtout que, mine de
rien, la chose est plutôt rare dans les œuvres du genre.
-
Psychologiquement, c’est une histoire dure, très dure même et les personnages
en prennent plein la gueule – d’ailleurs, si vous avez-vous-même des enfants,
vous vous poserez bien des questions sur la réaction du héros.
-
Un cimetière pour les animaux, un autre, mystérieux, où les cadavres enterrés
reviennent à la vie, des références à des êtres primordiaux – le fameux Wendigo
– qui vivraient en ces lieux bien avant l’arrivée de l’homme… tout cela donne
envie !
-
Une histoire sur la vie, la mort, l’acceptation de celle-ci, la vieillesse,
l’amour inconditionnel pour ses enfants ; oui, il y a pas mal de
thématiques dans Simetierre.
Points
Négatifs :
- Malheureusement,
Stephen King perd beaucoup trop de temps à s’attarder sur des détails
insignifiants, ce qui, par moments, ralentit le déroulement de
l’intrigue : décrire la vie d’une famille de la classe moyenne américaine,
c’est une chose, décrire comment le héros se prépare une tartine, c’en est une
autre.
-
Elle est tout de même rapide la fin.
Ma
note : 9/10
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