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vendredi 7 avril 2023

Hauteville House – Mélancholia


Hauteville House – Mélancholia
 
1867. Quelque part près de la Crête des Eaux Blanches, les mineurs des mines d’or du Transvaal sont inquiets. On n’a jamais creusé aussi profond et le risque de tragédie est certain, si le compresseur n’est pas capable d’envoyer suffisamment d’oxygène aux pauvres bougres qui triment dans les galeries. Ce n’est pas un problème pour le directeur, qui préfère jouer au golf plutôt que se soucier de la misérable vie de quelques indigènes. C’est alors qu’on se précipite à quérir le contremaître Colman : on vient de mettre à jour une galerie très ancienne, remplie de signes ancestraux. Et tout au fond, un gisement d’or comme jamais on en a vu… À Londres, l’agent Églantine Pontmercy se rend à l’Asile Seward. Un sujet de l’asile a prononcé le nom d’Églantine pendant des semaines en précisant son adresse. Il est maintenant temps d’en savoir plus sur l’identité de ce mystérieux patient qui prétend avoir 37 ans, être immortel et être poursuivi par une malédiction. Il aurait besoin de se livrer à Églantine avant de complètement disparaître…
 

Hauteville House – Mélancholia
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Emem
Couleurs : Nuria Sayago
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 12 septembre 2018
Nombre de pages : 54
 
Mon avis : 
On aurait parfaitement put penser que Cap Horn, quinzième tome de cette sympathique saga qu’est Hauteville House, concluait la série de Fred Duval et de Thierry Gioux, pourtant, une fois de plus, les deux compères en avaient encore sous le coude et revenaient, sensiblement une année plus tard, avec un seizième volume, Mélancholia qui nous entrainait dans un énième cycle… Bien évidement, qui dit durée dit que la qualité n’est pas forcément au rendez vous et si, fort heureusement, nous n’en sommes pas encore arrivés a ce point avec cette uchronie sympathique avec ses airs de Steampunk, il n’y a pas de quoi, non plus, sauter au plafond, loin de là : Hauteville House m’accompagne désormais depuis bien des années, je pense que je serais toujours au rendez vous, mais de là a crier au chef d’œuvre, n’allez pas me faire dire ce que je ne pense nullement. D’ailleurs, ce seizième tome est la preuve éclatante de tout ce que l’on peut penser, en bien comme en mal, de Hauteville House : cela se lit plutôt bien, le plaisir de retrouver nos héros – quoi que, ici, seul Eglantine occupe le devant de la scène, Gavroche et Zelda brillant par leur absence – est au rendez vous, de même que, il faut le reconnaitre, cet univers qui nous est familier depuis des années désormais. D’un autre coté, les raisons de s’emballer ne sont pas évidentes, loin de là ; un nouveau cycle ? Certes, pourquoi pas et je suis même curieux de voir ce que tout cela va donner, surtout que cette histoire de mine d’or géante et de malédictions zoulous semble posséder quelques atouts. Mais bon, pour le moment, j’attends de voir avant de me prononcer, surtout que, dans le genre début de nouveau cycle, on a déjà connu plus engageant…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, pour les fans les plus ultras de Hauteville House, de retrouver une de leurs BD préférée et ce, avec un quatrième cycle qui, par la force des choses, annonce encore bien des albums et tout un tas d’aventures hautes en couleur !
- Une mine d’or géante au Transvaal, un drame survient, on retrouve tout un tas de victimes recouvertes d’or, il y a de sombres histoires de malédictions zoulous et, pour qui sait lire entre les lignes, il y a mêmes des références au mythe de Cthulhu. Bref, tout un tas d’éléments sont déjà en place pour que l’on se dise que la suite mérite le détour.
- Exit Gavroche et Zelda et place à Eglantine pour une aventure en solo ! Je ne sais pas si cela va durer longtemps mais bon, c’est plutôt original comme procédé et ça nous change du duo traditionnel.
- Une fort belle couverture, comme c’est souvent le cas dans cette série.
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, pour le moment, il n’y a pas vraiment de quoi sauter au plafond et que j’ai déjà connu des débuts de cycles plus engageants, même si, au vu de certains éléments, la suite pourrait fonctionner…
- Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années, on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste, celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il y a de quoi être dubitatif par moments.
Hauteville House aurait-elle un jour une fin ? Certes, je pense que oui, mais bon…
 
Ma note : 6,5/10

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