Hauteville House – Mélancholia
Hauteville
House – Mélancholia
1867.
Quelque part près de la Crête des Eaux Blanches, les mineurs des mines d’or du
Transvaal sont inquiets. On n’a jamais creusé aussi profond et le risque de
tragédie est certain, si le compresseur n’est pas capable d’envoyer suffisamment
d’oxygène aux pauvres bougres qui triment dans les galeries. Ce n’est pas un
problème pour le directeur, qui préfère jouer au golf plutôt que se soucier de
la misérable vie de quelques indigènes. C’est alors qu’on se précipite à quérir
le contremaître Colman : on vient de mettre à jour une galerie très ancienne,
remplie de signes ancestraux. Et tout au fond, un gisement d’or comme jamais on
en a vu… À Londres, l’agent Églantine Pontmercy se rend à l’Asile Seward. Un
sujet de l’asile a prononcé le nom d’Églantine pendant des semaines en
précisant son adresse. Il est maintenant temps d’en savoir plus sur l’identité
de ce mystérieux patient qui prétend avoir 37 ans, être immortel et être
poursuivi par une malédiction. Il aurait besoin de se livrer à Églantine avant
de complètement disparaître…
Hauteville House – Mélancholia
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 12
septembre 2018
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : On aurait parfaitement put penser
que Cap
Horn, quinzième tome de cette sympathique saga qu’est Hauteville
House, concluait la série de Fred Duval et de Thierry Gioux, pourtant, une
fois de plus, les deux compères en avaient encore sous le coude et revenaient,
sensiblement une année plus tard, avec un seizième volume, Mélancholia qui nous entrainait dans un énième cycle… Bien
évidement, qui dit durée dit que la qualité n’est pas forcément au rendez vous
et si, fort heureusement, nous n’en sommes pas encore arrivés a ce point avec
cette uchronie sympathique avec ses airs de Steampunk, il n’y a pas de quoi,
non plus, sauter au plafond, loin de là : Hauteville House m’accompagne
désormais depuis bien des années, je pense que je serais toujours au rendez
vous, mais de là a crier au chef d’œuvre, n’allez pas me faire dire ce que je
ne pense nullement. D’ailleurs, ce seizième tome est la preuve éclatante de
tout ce que l’on peut penser, en bien comme en mal, de Hauteville House :
cela se lit plutôt bien, le plaisir de retrouver nos héros – quoi que, ici,
seul Eglantine occupe le devant de la scène, Gavroche et Zelda brillant par
leur absence – est au rendez vous, de même que, il faut le reconnaitre, cet univers
qui nous est familier depuis des années désormais. D’un autre coté, les raisons
de s’emballer ne sont pas évidentes, loin de là ; un nouveau cycle ?
Certes, pourquoi pas et je suis même curieux de voir ce que tout cela va
donner, surtout que cette histoire de mine d’or géante et de malédictions
zoulous semble posséder quelques atouts. Mais bon, pour le moment, j’attends de
voir avant de me prononcer, surtout que, dans le genre début de nouveau cycle,
on a déjà connu plus engageant…
Points
Positifs :
-
Le plaisir, pour les fans les plus ultras de Hauteville House, de
retrouver une de leurs BD préférée et ce, avec un quatrième cycle qui, par la
force des choses, annonce encore bien des albums et tout un tas d’aventures
hautes en couleur !
-
Une mine d’or géante au Transvaal, un drame survient, on retrouve tout un tas
de victimes recouvertes d’or, il y a de sombres histoires de malédictions
zoulous et, pour qui sait lire entre les lignes, il y a mêmes des références au
mythe de Cthulhu. Bref, tout un tas d’éléments sont déjà en place pour que l’on
se dise que la suite mérite le détour.
-
Exit Gavroche et Zelda et place à Eglantine pour une aventure en solo ! Je
ne sais pas si cela va durer longtemps mais bon, c’est plutôt original comme
procédé et ça nous change du duo traditionnel.
-
Une fort belle couverture, comme c’est souvent le cas dans cette série.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que, pour le moment, il n’y a pas vraiment de quoi sauter
au plafond et que j’ai déjà connu des débuts de cycles plus engageants, même
si, au vu de certains éléments, la suite pourrait fonctionner…
-
Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années,
on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste,
celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches
superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il
y a de quoi être dubitatif par moments.
- Hauteville
House aurait-elle un jour une fin ? Certes, je pense que oui,
mais bon…
Ma
note : 6,5/10
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