Paris Police 1900

Paris Police 1900
 
En 1899 à Paris, après l'affaire Dreyfus, la Troisième République est sur le point d'exploser. La menace est multiple entre les anarchistes et les ligues nationalistes et antisémites. De plus, le Président Félix Faure vient de mourir d’une manière pour le moins scabreuse. C'est dans ce contexte tendu qu'Antoine Jouin, jeune inspecteur ambitieux de la brigade criminelle, se voit confier une enquête sensible. En effet, le corps d'une jeune femme a été retrouvé découpé dans une valise. Le jeune policier croisera sur sa route le préfet Louis Lépine, l'avocate Jeanne Chauvin et la courtisane et espionne Meg Steinheil. Malgré leurs oppositions, ils se réunissent pour affronter un coup d'État.
 

Paris Police 1900
Réalisation : Julien Despaux
Scénario : Frédéric Balekdjian, Fabien Nury
Musique : Grégoire Hetzel
Production : Tetra Media Fiction, AFPI
Genre : Policier, Historique
Titre en vo : Paris Police 1900
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Canal+
Diffusion d’origine : 08 février 2021 – 01 mars 2021
Langue d'origine : français, allemand
Nombre d’épisodes : 8 x 55 minutes

Casting :
Jérémie Laheurte : Antoine Jouin
Evelyne Brochu : Marguerite Steinheil
Thibaut Evrard : Joseph Fiersi
Marc Barbé : Louis Lépine
Eugénie Derouand : Jeanne Chauvin
Patrick d'Assumçao : Commissaire Puybaraud
Alexandre Trocki : Commissaire Cochefert
Hubert Delattre : Jules Guérin
Valérie Dashwood : Mme Lépine
Jean-Benoît Ugeux : Morpinet
Christophe Montenez : Gabriel Sabran de Pontevès
Christian Hecq : Alphonse Bertillon
Astrid Roos : Hélène Chagnolle
Vincent Debost : Hector
Anthony Paliotti : Louis Guérin
Anne Benoit : Maman Guérin
Renaud Rutten : Alphonse Chagnolle
Nicolas Bouchaud : Weidmann
Dan Herzberg : Jeannot Dornet
Yann Collette : le comte Sabran de Pontevès
Steve Driesen : Pierre Waldeck-Rousseau
Olivier Pajot : Félix Faure
Marie-Armelle Deguy : la comtesse de Vaudois
Noam Morgensztern : Gustave Pertaud
Eddie Chignara : Édouard Drumont
Renaud Hezeques : l'inspecteur Guichard
 

Mon avis : Je ne vais pas vous mentir, les séries françaises, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé et ce n’est pas d’aujourd’hui que cela dure. Manquant cruellement de moyens la plupart du temps, ne tenant absolument pas la comparaison avec ses homologues étrangères, les productions hexagonales souffrent, qui plus est, d’un manque d’originalité et d’audace pour le moins problématique, surtout à notre époque où, faut-il le rappeler, la concurrence est pour le moins rude. Ainsi donc, lorsque je tombe sur une série française, vous pouvez imaginez que je n’ai guère envie de tenter l’expérience : après tout, pourquoi perdre mon temps alors que je vais finir par être déçu ?! Le souci, c’est que, ce parti pris fait que je pourrais passer à coté d’œuvres qui mériteraient le détour, ce qui aurait put parfaitement arriver avec ce Paris Police 1900, ce qui, après visionnage de la chose, aurait put être fort dommageable… Produite par Canal+ – ce qui est tout de même un petit gage de qualité – cette série historique qui nous entraine a la toute fin du XIXème siècle – eh oui, contrairement à ce que son titre le laisserait supposer, l’intrigue se déroule en 1899 et non en 1900 – s’est avéré être une belle, que dis-je, une excellente réussite : reconstitution historique de qualité qui nous fait découvrir un Paris de l’époque bien plus sale et sombre que l’actuel – pourtant, Hidalgo a tout fait pour s’en approcher – protagonistes réussis qui alternent entre des personnages de fictions et d’autres bien réels – le fameux Préfet Lépine, Marguerite Steinheil, Jules Guérin – sans oublier une intrigue digne d’un excellent polar et qui, au passage, nous fait découvrir un pan de la sombre histoire française de l’époque – pour rappel, nous sommes en pleine affaire Dreyfus et la Ligue antisémite à pignon sur rue alors que la République est menacée par un éventuel coup d’état, force est de constater que tous ses éléments font que ce Paris Police 1900 n’a pas grand-chose à envier à ses homologues britanniques qui sont, en temps normal, les maitres du genre… Ainsi, que vous soyez parfaitement néophytes de cette période historique ou si, comme moi, vous la connaissez un peu, il est évidant que vous allez dévorer les huit épisodes qui composent cette mini-série qui est, il faut le reconnaitre, bien plus qu’un simple thriller. Une belle réussite, donc, que ce Paris Police 1900, une excellente série qui nous prouve que les français, lorsqu’ils s’en donnent les moyens et lorsqu’ils osent sortir des sentiers battus sont parfaitement capables de rivaliser avec les meilleurs… et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seul, il y a une suite, sobrement intitulé Paris Police 1905, mais ceci, bien entendu, est une autre histoire…
 

Points Positifs :
- Une excellente série historique qui nous plonge en plein Paris, au tournant de la fin du XIXème et du XXème siècle, en pleine affaire Dreyfus et qui, tout en nous tenant en haleine par le biais d’un enquête policière plutôt bien amenée, nous permet également de découvrir des figures historiques de l’époque ainsi que quelques événements majeurs aujourd’hui oubliés…
- Si Paris Police 1900 conviendra parfaitement à un public de néophyte, je pense ne pas me tromper en affirmant que les amateurs d’Histoire seront encore plus intéressés par cette série qui met parfaitement en avant les événements historiques de cette époque oh combien trouble.
- Des personnages fictifs côtoient quelques figures célèbres de la fin du XIXème siècle et, pour la plupart, force est de constater que l’on a droit a un beau petit lot de protagonistes pour le moins charismatiques.
- Un casting de qualité qui est pour beaucoup pour la réussite de cette série.
- Décors, costumes, ambiance : nous avons droit à une reconstitution historique de fort belle qualité qui n’a pas grand-chose à envier aux productions britanniques – les maitres du genre.

Points Négatifs :
- Il y a tellement de protagonistes plus ou moins importants qu’il peut-être facile, pour certains, de s’y perdre un peu par moments. De même, les enjeux et les pistes sont nombreux, ce qui fait que, là aussi…
- Les amateurs d’Histoire pure et dure risquent de tiquer un peu devant certaines libertés prises avec la réalité, mais bon, c’est histoire de chipoter un peu.

Ma note : 8/10