Hauteville
House – Le Roi Zoulou
Barricadée
et emprisonnée depuis plusieurs jours dans la chambre du fantôme de Paris,
alias Arthur Blake, alias le capitaine Morgane, Églantine dévore le journal
intime de Blake son bien-aimé. La situation de ce dernier semble désespérée à
la suite de la mort de l’ultime esclave survivant du naufrage à l’origine de la
malédiction qui le poursuit. La seule solution pour délivrer Blake de son
terrible tourment est maintenant de ramener le talisman en forme d’araignée au
roi Zoulou. Il est justement en possession d’Eglantine qui découvre, grâce à
une indication laissée dans le journal intime, comment sortir du coffre au nez
et à la barbe de ses geôliers qui s’efforcent encore d’ouvrir la porte du
coffre au chalumeau. Elle réussit à sortir des catacombes dans un entrepôt où
un véhicule, de l’argent et des armes l’attendaient. Direction la gare centrale
des dirigeables. Au passage, elle récupère l’agent Georges sur les quais de la
Seine, qui a profité de la surprise générale laissée par la disparition
d’Eglantine pour s’enfuir de son côté. De l’autre côté de l’Atlantique,
Gavroche et Zelda flânent dans les rue de New York. Ils sont interpelés par
Adèle, la fille d’Hugo qui travaille maintenant pour l’empereur. Elle convie
Gavroche à un drôle de rendez-vous au consulat de France, où il retrouve le
consul Ardan, le grand combattant de l’esclavage Victor Schœlcher, le prêtre
Sioux Sitting Bull, et Abraham Lincoln. Cette alliance contre-nature est
néanmoins des plus intéressantes. Gavroche est chargé de retrouver le talisman
qui est capable de contrôler le démon gardien de la montagne d’or du Transvaal.
Chacun y trouvant son compte, la fortune récupérée servirait à abolir enfin
l’esclavage.
Hauteville House – Le Roi Zoulou
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 30
septembre 2020
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Dix-huitième tome de Hauteville
House, série interminable du duo composé de Fred Duval pour ce qui est
du scénario et de Thierry Gioux pour ce qui est des dessins, Le Roi Zoulou confirme, une nouvelle
fois, tout ce que l’on peut penser au sujet de cette saga, que cela soit en
bien ou en mal… Ainsi, sans la moindre surprise et sans que l’on s’attende à
une quelconque hausse qualitative du scénario et encore moins des dessins, ce
nouveau volet n’en reste pas moins toujours aussi sympathique, du moins, si
vous êtes un amateur de Steampunk, bien entendu, mais aussi – et surtout – que vous
ne vous attendiez nullement à un quelconque chef d’œuvre… Disons plutôt que Hauteville House est une agréable série
B qui ne vous prendra pas la tête et qui vous fera passer, éventuellement, un
agréable moment en attendant autre chose d’un tout autre niveau. D’ailleurs, ce
dix-huitième tome confirme tout le bien que l’on peut penser de cette
saga : ainsi, l’intrigue est toujours aussi divertissante et commence à
devenir plutôt intéressante, tous les éléments de ce nouveau cycle se mettant
gentiment en place. De plus, j’ai plutôt bien apprécié certains passages dans
ce volume, ces alliances contre natures, cette malédiction qui touche
l’ex-Fantôme de Paris et cette petite virée de nos héros dans l’Afrique noire,
ce qui nous change un peu des différents continents que la série avait abordée
jusque là. Bref, vous l’avez compris, sans être génial, ce dix-huitième tome
de Hauteville House ravira les fans de la saga, ces derniers
reconnaissant, tout de même, qu’ils n’ont nullement affaire au truc de l’année.
Quand aux autres, ceux qui n’ont jamais apprécié cette BD ou qui s’en sont lasser,
disons que ce n’est pas ici qu’ils trouveront leur bonheur, bien au contraire,
l’ensemble restant assez prévisible et loin d’être époustouflant, loin de là…
Points
Positifs :
-
Les fans de Hauteville House seront bien entendu ravis de
retrouver la suite d’une série qui, malgré ses défauts, n’en reste toujours
aussi sympathique et plaisante à suivre. Qui plus est, avec de dix-huitième
tome, le nouveau cycle – le quatrième pour être plus précis – est
définitivement lancée et commence à devenir de plus en plus intéressant.
-
L’intrigue principale est plutôt pas mal et il faut dire que j’apprécie plutôt
cette histoire de malédiction Zoulou qui entraine nos protagonistes dans
l’Afrique noire. Ajoutons à cela quelques alliances contre natures et
inattendues et quelques scènes d’actions hautes en couleurs et, ma foi, il y a
de quoi ravir les fans de la saga.
-
Même si Thierry Gioux possède un style pour le moins discutable, il faut
reconnaitre que certaines planches sont plutôt réussies, particulièrement
celles où il nous montre un New-York bien différent de celui que l’on connait.
Points Négatifs :
-
Il faut reconnaitre même si Hauteville House est une BD
plaisante, elle possède trop de défauts pour en faire un incontournable :
ainsi, ne serais-ce que, scénaristiquement parlant, le fait que Fred Duval a
souvent la manie d’user et d’abuser des mêmes vieilles ficelles narratives…
-
Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années,
on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste,
celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches
superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il
y a de quoi être dubitatif par moments.
-
Il faut reconnaitre que Hauteville House a déjà connu des
couvertures nettement plus réussies…
Ma note : 7/10
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