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dimanche 16 avril 2023

Hauteville House – Le Roi Zoulou


Hauteville House – Le Roi Zoulou
 
Barricadée et emprisonnée depuis plusieurs jours dans la chambre du fantôme de Paris, alias Arthur Blake, alias le capitaine Morgane, Églantine dévore le journal intime de Blake son bien-aimé. La situation de ce dernier semble désespérée à la suite de la mort de l’ultime esclave survivant du naufrage à l’origine de la malédiction qui le poursuit. La seule solution pour délivrer Blake de son terrible tourment est maintenant de ramener le talisman en forme d’araignée au roi Zoulou. Il est justement en possession d’Eglantine qui découvre, grâce à une indication laissée dans le journal intime, comment sortir du coffre au nez et à la barbe de ses geôliers qui s’efforcent encore d’ouvrir la porte du coffre au chalumeau. Elle réussit à sortir des catacombes dans un entrepôt où un véhicule, de l’argent et des armes l’attendaient. Direction la gare centrale des dirigeables. Au passage, elle récupère l’agent Georges sur les quais de la Seine, qui a profité de la surprise générale laissée par la disparition d’Eglantine pour s’enfuir de son côté. De l’autre côté de l’Atlantique, Gavroche et Zelda flânent dans les rue de New York. Ils sont interpelés par Adèle, la fille d’Hugo qui travaille maintenant pour l’empereur. Elle convie Gavroche à un drôle de rendez-vous au consulat de France, où il retrouve le consul Ardan, le grand combattant de l’esclavage Victor Schœlcher, le prêtre Sioux Sitting Bull, et Abraham Lincoln. Cette alliance contre-nature est néanmoins des plus intéressantes. Gavroche est chargé de retrouver le talisman qui est capable de contrôler le démon gardien de la montagne d’or du Transvaal. Chacun y trouvant son compte, la fortune récupérée servirait à abolir enfin l’esclavage.
 

Hauteville House – Le Roi Zoulou
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Emem
Couleurs : Nuria Sayago
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 30 septembre 2020
Nombre de pages : 48
 
Mon avis : 
Dix-huitième tome de Hauteville House, série interminable du duo composé de Fred Duval pour ce qui est du scénario et de Thierry Gioux pour ce qui est des dessins, Le Roi Zoulou confirme, une nouvelle fois, tout ce que l’on peut penser au sujet de cette saga, que cela soit en bien ou en mal… Ainsi, sans la moindre surprise et sans que l’on s’attende à une quelconque hausse qualitative du scénario et encore moins des dessins, ce nouveau volet n’en reste pas moins toujours aussi sympathique, du moins, si vous êtes un amateur de Steampunk, bien entendu, mais aussi – et surtout – que vous ne vous attendiez nullement à un quelconque chef d’œuvre… Disons plutôt que Hauteville House est une agréable série B qui ne vous prendra pas la tête et qui vous fera passer, éventuellement, un agréable moment en attendant autre chose d’un tout autre niveau. D’ailleurs, ce dix-huitième tome confirme tout le bien que l’on peut penser de cette saga : ainsi, l’intrigue est toujours aussi divertissante et commence à devenir plutôt intéressante, tous les éléments de ce nouveau cycle se mettant gentiment en place. De plus, j’ai plutôt bien apprécié certains passages dans ce volume, ces alliances contre natures, cette malédiction qui touche l’ex-Fantôme de Paris et cette petite virée de nos héros dans l’Afrique noire, ce qui nous change un peu des différents continents que la série avait abordée jusque là. Bref, vous l’avez compris, sans être génial, ce dix-huitième tome de Hauteville House ravira les fans de la saga, ces derniers reconnaissant, tout de même, qu’ils n’ont nullement affaire au truc de l’année. Quand aux autres, ceux qui n’ont jamais apprécié cette BD ou qui s’en sont lasser, disons que ce n’est pas ici qu’ils trouveront leur bonheur, bien au contraire, l’ensemble restant assez prévisible et loin d’être époustouflant, loin de là…
 

Points Positifs
 :
- Les fans de Hauteville House seront bien entendu ravis de retrouver la suite d’une série qui, malgré ses défauts, n’en reste toujours aussi sympathique et plaisante à suivre. Qui plus est, avec de dix-huitième tome, le nouveau cycle – le quatrième pour être plus précis – est définitivement lancée et commence à devenir de plus en plus intéressant.
- L’intrigue principale est plutôt pas mal et il faut dire que j’apprécie plutôt cette histoire de malédiction Zoulou qui entraine nos protagonistes dans l’Afrique noire. Ajoutons à cela quelques alliances contre natures et inattendues et quelques scènes d’actions hautes en couleurs et, ma foi, il y a de quoi ravir les fans de la saga.
- Même si Thierry Gioux possède un style pour le moins discutable, il faut reconnaitre que certaines planches sont plutôt réussies, particulièrement celles où il nous montre un New-York bien différent de celui que l’on connait.

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre même si Hauteville House est une BD plaisante, elle possède trop de défauts pour en faire un incontournable : ainsi, ne serais-ce que, scénaristiquement parlant, le fait que Fred Duval a souvent la manie d’user et d’abuser des mêmes vieilles ficelles narratives…
- Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années, on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste, celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il y a de quoi être dubitatif par moments.
- Il faut reconnaitre que Hauteville House a déjà connu des couvertures nettement plus réussies…
 
Ma note : 7/10

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