Hauteville House – Le Journal d'Arthur Blake
Hauteville
House – Le Journal d'Arthur Blake
1867.
Églantine s’est barricadée dans le repaire du célèbre Fantôme de Paris. Ce
bureau représente à la fois sa prison et son refuge vis à vis de la garde
rapprochée du Fantôme, qui cherche par tous les moyens d’y rentrer. C’est
pourtant sur les indications du Fantôme qu’Églantine a réussi à s’y introduire,
pour découvrir un journal intime laissé à son attention. Elle prend alors
soigneusement le temps de le lire et de comprendre l’histoire de ce personnage
qui ne vieillit pas depuis sa découverte de la pierre philosophale. On y
apprend comment le fantôme est devenu Arthur Blake, homme d’affaire
new-yorkais, consacrant sa fortune à libérer les esclaves des Amériques.
L’histoire débute en 1802, alors qu’Arthur Blake entamait ce qui devait être
son dernier voyage en tant que négrier avec, à son bord, le roi Zoulou et son
fils Mpandé, achetés à ses fournisseurs en Afrique. L’attaque surprise par une
pieuvre géante commandée par le puissant sorcier nommé Sam Woburn provoqua le
naufrage du navire...
Hauteville House – Le Journal d'Arthur Blake
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 25
septembre 2019
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : On ne va pas
se mentir, Mélancholia,
le tome précédent de Hauteville
House, œuvre du duo composé de Fred Duval pour ce qui est du scénario
et de Thierry Gioux pour ce qui est des dessins, ne nous n’avait pas laissé un
grand souvenir et l’on pouvait être pour le moins dubitatif quand à l’intérêt,
pour les auteurs, de poursuivre l’expérience… Cependant, c’était peut-être
oublié, un peu trop rapidement, tout ce qui fait le sel de cette saga qui,
certes, est loin d’être un chef d’œuvre, mais qui, dans le genre Steampunk est,
indéniablement, un des musts du genre, particulièrement en raison de son coté
décalé, ses protagonistes hauts en couleurs, ses sympathiques emprunts et
autres références qui, ma foi, font que, depuis ses débuts, cette saga est
toujours aussi plaisante a suivre. Et donc, après un énième nouveau cycle qui
avait débuté dans le tome précédent, Fred Duval nous démontre, fort bien dans
ce Journal d’Arthur Blake, a quel point, tout en usant et abusant
des mêmes vieilles recettes narratives – plusieurs intrigues en parallèle,
traditionnels coffres a percer et assauts a mener, sans oublier des journaux
qui nous permettent d’en savoir davantage sur quelques points obscurs du
scénario – a quel point il est capable de se renouveler et d’attirer notre
attention. Ainsi, dans ce dix-septième volet de Hauteville House,
par le biais du journal intime du Fantôme de Paris, lit par Eglantine,
elle-même en fâcheuse posture, nous découvrons une part du passé récent et
lointain de son auteur : cela nous permet d’en connaitre davantage a son
sujet, bien entendu, de découvrir ce qu’il est advenu de Gavroche et de Zelda
mais aussi de lancer une bonne fois pour toute ce nouveau cycle. Bref, comme
d’habitude, tout cela est loin d’être génial, il faut le reconnaitre, mais bon,
si vous êtes fans de la saga et si vous souhaitez passer un bon moment sans
vous prendre la tête, il est clair que ce énième volet de Hauteville
House est fait pour vous !
Points
Positifs :
-
Les fans de Hauteville House seront bien entendu ravis de
retrouver la suite d’une série qui, malgré ses défauts, n’en reste toujours
aussi sympathique et plaisante à suivre. Qui plus est, avec de dix-septième
tome, le nouveau cycle – le quatrième pour être plus précis – est lancé une
bonne fois pour toutes !
-
Trois voir quatre récits en parallèle, plusieurs époques abordées et tout un
tas de révélations plutôt intéressantes sur certains protagonistes et les
enjeux de ce nouveau cycle.
-
Comme ce fut quasiment à chaque fois le cas depuis les débuts de cette série,
nous avons droit à une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre même si Hauteville House est une BD
plaisante, elle possède trop de défauts pour en faire un incontournable :
ainsi, ne serais-ce que, scénaristiquement parlant, le fait que Fred Duval a
souvent la manie d’user et d’abuser des mêmes vieilles ficelles narratives…
-
Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années,
on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste,
celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches
superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il
y a de quoi être dubitatif par moments.
Ma
note : 7/10
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