Les Royaumes d'Épines et d'Os – Le Prince Charnel
Les
Royaumes d'Épines et d'Os – Le Prince Charnel
Quand
le légendaire Roi de bruyère s'est éveillé, une période de ténèbres et
d'horreur s'est abattue sur le royaume de Crotheny. Toutes sortes de créatures
rôdent dans les villages et les forêts. La folie s'est emparée des paisibles
habitants. A Eslen, la reine Murielle est seule, victime d'une ignoble
trahison. Elle aide son unique fille encore en vie, Anne, à s'enfuir loin du
massacre. Un long périple attend la jeune femme sur la route du sanctuaire de
ses ancêtres. Au même moment, les espions de Praifec Hespero, le puissant
prêtre, se lancent à la poursuite du Roi de Bruyère pour le détruire. C'est le
début d'une véritable inquisition qui pourrait mettre en péril le royaume tout
entier.
Les Royaumes d'Épines et d'Os – Le Prince Charnel
Auteur
: Gregory
Keyes
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 17 août 2004
Edition
Française : 03 décembre 2007
Titre en
vo : The
Kingdoms of Thorn and Bone – The Charnel Prince
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jacques
Colin
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 704
Mon
avis : Au début de ce mois de septembre,
je vous proposais la critique du premier tome d’une saga de Fantasy
intitulé Les
Royaumes d’Épines et d’Os, œuvre d’un certain Greg Keyes. Comme je
l’avais souligné alors, il m’avait fallu quelques années pour me décider à,
finalement, me lancer dans la lecture de cette œuvre, ce, suite à une première
expérience pour le moins ratée. Et donc, lors de la critique de ce premier tome
de la saga, Le Roi de Bruyère, j’avais fait, comme il se doit,
étalage de l’ensemble des points positifs et négatifs du début d’une saga qui,
malgré le fait qu’elle ne semblait pas franchement originale, tant de par son
synopsis que par ses personnages, n’en restait pas moins plutôt agréable à lire
et promettait de fort agréables moments d’évasion comme, selon moi, seul la
lecture sait nous en offrir. Mais alors, le second volume des Royaumes
d’Épines et d’Os fut-il à la hauteur de mes premières impressions,
ais-je été satisfait par la tournure scénaristique de l’intrigue ? Bon,
avant de répondre à cela, intéressons nous à un problème dont j’avais oublié de
vous parler dans ma critique précédente : le tutoiement. En effet, dans Les
Royaumes d’Épines et d’Os, ce qu’il y a de génial, c’est que tout le monde
tutoie tout le monde : ainsi, même si vous êtes un simple gueux, vous
pouvez dire « tu » a une princesse ou vous adressez
a l’Empereur comme si vous aviez élevez les cochons ensemble, ce qui, au regard
de la langue française et de nos habitudes, et pour le moins singulier. Bien
évidemment, l’on pourra me rétorquer que dans la langue anglaise, la
distinction entre le tu et le vous n’existe
pas et que, du coup, il est habituel de tutoyer tout le monde. N’étant pas un
expert linguiste, je ne sais pas, du coup, si l’on tutoie tout le monde ou si
l’on vouvoie, par contre, étant portugais, je sais que les brésiliens, eux,
n’utilisent jamais le tutoiement, se contentant du vous – voçé.
Alors bien sûr, vous pouvez vous demander où je veux en venir avec tout cela
mais disons que, justement, dans la langue française, la distinction existe bel
et bien et, puisque nous lisons cette œuvre en français, il me semble que
l’utilisation du tu et du vous soit nécessaire, surtout que j’ai eu franchement
le plus grand mal à lire, pour la énième fois, un serviteur qui tutoie son
maitre, un paysan qui fait de même à un noble, etc. Bref, un défaut
d’importance, mais qui a plus avoir avec la traduction en elle-même qu’avec
l’œuvre a proprement parlé. Même si, du moins c’est mon cas, cela gâche par
moments le plaisir de la lecture. Ce qui est fort dommage car pour le reste,
c’est franchement excellent, d’ailleurs, si je trouvais déjà bon nombre de
points positifs à la lecture du Roi de Bruyère, non seulement, ici,
ils sont toujours présents, mais qui plus est, en plus grand nombre :
ainsi, entre de nouveaux protagonistes qui font leur apparition et qui
viennent, en quelque sorte, remplacer les disparus du premier volume (qui, au
demeurant, furent nombreux à passer l’arme à gauche) dont un certain
compositeur plutôt bien réussi, des personnages que je trouvais plutôt
stéréotypés (oui bon, ils le sont toujours) mais qui gagnent énormément de
profondeur dans ce second tome et une intrigue qui gagne en complexité et en
coups de théâtre en tous genres, force est de constater que ce Prince
Charnel est le digne successeur d’un Roi de Bruyère déjà
fort réussi. Ici, les divers protagonistes voyagent pas mal, se perdent, se
retrouvent et finissent tous dans un final pour le moins diablement bien trouvé
et l’on ne peut que louer l’inventivité de l’auteur, le sieur Greg Keyes, de
réussir la gageure de nous tenir en haleine de bout en bout au point que, au
bout de deux tomes et maintenant que j’en suis arrivé à la moitié de la saga,
je me dis que celle-ci possède un fort potentiel. A voir maintenant ce que
donnera la suite mais ce qui est sûr, justement, c’est que j’en suis déjà à une
centaine de pages dans ce troisième tome et que pour le moment, c’est toujours
aussi bon !
Points
Positifs :
-
Ce second tome du Royaumes d’Epines et d’Os confirme tout le bien que l’on pouvait penser de cette saga de Fantasy
et si vous avez apprécié Le Roi de Bruyère, il est évidant que vous ne
serez pas insensible à ce Prince Charnel qui est une suite de qualité
qui vous tiendra en haleine de la première à la dernière page.
- Un second volume qui multiplie les points de vue
et les rebondissements sur un rythme plus que soutenu, ce, qui plus est, avec
une dose d’inventivité bienvenue, offrant également de nouvelles perspectives
et évolutions à certains personnages qui gagnent ainsi en profondeur.
- On retrouve avec plaisir des protagonistes
désormais familiers et, parmi les petits nouveaux, le compositeur Leovigild
Ackenzal, marque durablement les esprits.
Points
Négatifs :
- Même
si les protagonistes ont commencé à gagner en profondeur et sont devenus plus
intéressants, il faut reconnaitre que ces derniers restent un poil trop stéréotypé
pour être honnête. C’est plutôt dommage car le récit aurait été nettement plus
aboutit avec des personnages plus originaux.
-
On n’échappe pas, une fois de plus, à un certain manichéisme que l’on peut
juger comme étant dommageable pour la qualité générale de l’ensemble.
-
Une traduction pour le moins contestable où tout le monde tutoie tout le monde.
Je suis désolé mais, personnellement, je ne vois pas un paysan tutoyer un noble
comme s’ils avaient gardé les cochons ensemble !
Ma
note : 7,5/10
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