Les Royaumes d'Épines et d'Os – Le Roi de Bruyère
Les
Royaumes d'Épines et d'Os – Le Roi de Bruyère
Au
royaume de Crotheny, tout semblait paisible depuis deux mille ans. Jusqu’à ce
que la jeune princesse Anne ne découvre la crypte inconnue de son ancêtre, la
légendaire reine Virgenye Dare, dans les jardins luxuriants de la cité sacrée
des morts. Et non loin de là, le forestier du roi, Aspar White, tombe nez à nez
avec une bête monstrueuse qui n’existait que dans les légendes et les
cauchemars. La famille royale est bientôt en proie à la terreur, confrontée à
une trahison que seule la sorcellerie aurait pu accomplir. Crotheny, la nation
la plus puissante de la planète, est en danger : le Roi de Bruyère,
annonciateur d’apocalypse, s’est éveillé de son sommeil. Ainsi débute la geste
des Royaumes d'Épines et d'Os, une saga épique de complots et de maléfices...
Les Royaumes d'Épines et d'Os – Le Roi de Bruyère
Auteur
: Gregory
Keyes
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 30 mars 2004
Edition
Française : 09 novembre 2006
Titre en
vo : The
Kingdoms of Thorn and Bone – The Briar King
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jacques
Colin
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 800
Mon
avis : Si je dois être tout a fait franc,
la toute première fois que j’avais essayer de lire le premier volet des Royaumes
d’Epines et d’Os, j’avais finit pas abandonner les frais en moins de cent
pages : protagonistes trop stéréotypés, intrigue qui me laissait de
marbre, bref, autant passer à autre chose… Et puis, curieusement, quelques
années plus tard, j’ai souhaité redonner une chance à cette saga du sieur Greg
Keyes et, ma foi, premier changement oh combien notable, je suis allé jusqu’au
bout de ma lecture de ce premier tome, ce qui est déjà une évolution plus que
positive mais ce qui ne signifie pas non plus que je l’ai apprécié... Cependant,
rassurez-vous, on opinion à évoluée depuis ma première tentative et il apparait
que j’avais été plutôt injuste à l’encontre de la saga de Greg Keyes il y a
quelques années… En effet, il apparait à la lecture de ce Roi de
Bruyère que nous avons là un fort bon roman du genre, qui certes,
n’est pas original pour un sou puisque je continue à penser que les personnages
sont stéréotypés au possible et que sur ce point, il y aurait pu y avoir un
travail de fait sur ceux-ci, jugés du peu : entre le rodeur bourru, le
jeune moine studieux, le chevalier idéaliste et amoureux, je bretteur charmeur
et inconstant, la princesse insoumise qui petit à petit, prend conscience de
ses responsabilités, force est de constater que tout cela sent le déjà-vu. De
même, ici, pas de zones d’ombres, pas de protagonistes qui oscillent entre le
bien et le mal, soit on est gentil, soit on est méchant, très méchant même, et
franchement, ce choix peut paraitre plus que navrant à notre époque. Pourtant,
et aussi incroyable que cela puisse paraitre – car bon, comment dire, rien que
pour ces raisons, j’aurais pu haïr cet ouvrage – j’ai plutôt apprécié Le
Roi de Bruyère : est-ce ce pour son scénario qui, sans être d’une
originalité à toute épreuve, est plutôt bien ficelé ? Est-ce dut au fait que
Greg Keyes sait parfaitement captiver l’attention de ses lecteurs avec ses
courts chapitres qui ont tendance à s’achever brutalement, laissant souvent
l’incertitude planer sur ses personnages avec lesquels il oscille de l’un a
l’autre ? Est-ce aussi tout bonnement parce que l’histoire en elle-même
est plutôt bonne voir tout simplement par le simple fait que tout ce qui
entoure ces vieilles légendes sur le Roi de Bruyère, sur ces anciens Dieux
vaincus par de nouveaux qui se font appelés Saints désormais, sur les
événements survenus dans le passé où l’espèce humaine s’est libéré de
l’esclavage d’une mystérieuse race ainsi que, tout simplement, l’on ne peut
s’empêcher de se dire que tous ces mystères semblent cacher quelque chose
d’énorme ? Et bien, on se retrouve au final avec une œuvre qui n’est
peut-être pas le truc le plus génial qui soit, mais qui n’en reste pas moins
suffisamment captivant pour donner envie de découvrir la suite et se plonger
dans ses trois autres tomes. Alors bien sur, il est tout de même regrettable
que l’auteur n’a pas davantage creusé la personnalité de ses personnages car
bon, comment dire, ceux-ci semblent tellement caricaturaux et
certaines de leurs réactions sont tellement évidentes que cela nuit à la qualité
générale de l’ensemble. Dommage, oui dommage car je pense qu’il ne manquait pas
grand-chose pour faire de ce Roi de Bruyère quelque chose de
vraiment excellent. Mais bon, dans l’ensemble, nous avons tout de même un fort
bon début pour un énième cycle de Fantasy, avec pas mal de qualités et qui
donne envie de se lancer dans la suite – et puis, certes, ses personnages sont
de vrais caricatures mais ils n’en restent pas moins attachants. Par contre, il
me vient un questionnement qui me semble plutôt judicieuse : il y a quelques
années, j’avais eu le plus grand mal à me plonger dans la lecture de ce premier
tome des Royaumes d’Epines et d’Os car à l’époque, je ne
lisais pas énormément de Fantasy, mais désormais, après toutes les œuvres
diverses que je me suis envoyé en quelques années, et surtout, après m’être
taper un monument comme Le
Trône de Fer, est ce que je ne compare pas un peu
trop le cycle de Greg Keyes a celui de Martin ? Hum, je pense qu’il y a un
peu de cela et que, peut-être davantage apprécier Le Roi de Bruyère,
ou aurait été moins regardant sur ses quelques défauts, si je n’avais pas lu
auparavant un ouvrage qui est tout bonnement considéré comme étant l’un des
monuments de la Fantasy ?!
Points
Positifs :
-
Malgré ses défauts, ce premier volet du Royaumes d’Epines et d’Os reste une œuvre assez plaisante à lire qui
ravira, je le pense, les amateurs du genre qui ne souhaitent pas trop se
prendre la tête avec une lecture plus complexe.
- Dans l’ensemble, Greg Keyes nous offre un univers
plutôt complexe où fourmillent vieilles prophéties, légendes oubliées,
religions, diverses intrigues, magies, anciens royaumes. Certes, rien d’original
mais tout le talent de l’auteur et de rendre tout cela suffisamment cohérent
pour satisfaire les lecteurs.
- Curieusement, alors que les protagonistes sont
des caricatures ambulantes, ceux-ci réussissent l’exploit d’être attachants et
se surprend, par moments, à s’inquiéter pour leurs sorts et a suivre avec intérêt
leurs pérégrinations…
- Après un début difficile où l’on ne comprend pas
où veut nous amener l’auteur, on se prend au jeu et ont se rend compte que ce
premier volet de la saga est, dans son ensemble, plutôt captivant, ce, jusqu’à un
final pour le moins réussi et prometteur pour la suite.
Points
Négatifs :
- Des
protagonistes beaucoup trop stéréotypés pour être honnêtes. Il faut dire que
Greg Keyes ne nous a pas livré une galerie de personnages originaux, bien au
contraire, et que tout cela sent le déjà-vu à plein nez.
-
Un manichéisme d’un autre temps avec des gentils très gentils et des méchants, forcément,
très méchants. Sincèrement, à notre époque, cela ne fonctionne plus.
Ma
note : 7,5/10
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