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jeudi 24 décembre 2020

Quo Vadis


Quo Vadis
 
A Rome, le général Marcus Vinicius rencontre Lygie, une esclave, dont il tombe amoureux. Mais elle est chrétienne et ne veut rien avoir à faire avec un homme de guerre. Marcus la rachète pourtant à l'empereur Néron, mais elle s'échappe avec l'aide d'un ami. En la retrouvant, Marcus va apprendre à connaître les chrétiens.
 

Quo Vadis
Réalisation : Mervyn LeRoy
Scénario : S. N. Behrman, Sonya Levien, John Lee Mahin, d'après le roman-éponyme de Henryk Sienkiewicz
Musique : Miklós Rózsa
Production : Metro-Goldwyn-Mayer
Genre : Péplum, Historique
Titre en vo : Quo Vadis
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 8 novembre 1951
Durée : 171 mn
 
Casting :
Robert Taylor : Marcus Vinicius
Deborah Kerr : Lygie, fille du roi de ce pays
Leo Genn : Pétrone
Peter Ustinov : Néron
Patricia Laffan : Poppée
Buddy Baer : Ursus
Finlay Currie : Pierre
Abraham Sofaer : Paul
Nora Swinburne : Pomponia
Felix Aylmer : Plautius
Marina Berti : Eunice
Ralph Truman : Tigellin
Norman Wooland : Nerva
Nicholas Hannen : Sénèque
Rosalie Crutchley : Acté
Arthur Walge : Croton
D. A. Clarke-Smith : Phaon
Peter Miles : Nazarius
Adrienne Corri : une jeune fille chrétienne
Richard Garrick : un esclave
Sophia Loren : une fille qui applaudit Vinicius
Walter Pidgeon : le narrateur
Bud Spencer : un garde impérial
Elizabeth Taylor : une prisonnière chrétienne dans l'arène
 
Mon avis : 
Curieusement, les péplums se sont toujours fait rares sur ce blog depuis que celui-ci existe, et ce, alors que je suis un vieil amateur de ce genre de reconstitutions historiques avec ses héros en pagne. Le hasard, probablement, la faut, surtout, à une programmation télé qui n’est malheureusement plus ce qu’elle était du temps de ma jeunesse. Fort heureusement, comme souvent, Arte est venue à mon secours et hier soir, j’ai eu l’opportunité de revoir Quo Vadis, monument du genre que je n’avais plus eu l’occasion de regarder depuis… oh, si longtemps que je ne me souviens plus… Bien évidement, mon âge fait qu’un film comme Quo Vadis passe parfaitement : après tout, j’ai été élevé à ce genre de longs métrages et je suis issu d’une génération où le tout numérique n’était que de la science-fiction. Les plus jeunes, bien entendu, risqueront d’avoir du mal avec ce film, ne serais-ce que pour son coté vieillot, ses effets spéciaux d’un autre âge et ce coté moralisateur omniprésent qui déplaira a plus d’un intégriste laïc. Mais les autres, tous les autres, que dire si ce n’est que l’adaptation du roman éponyme de Henryk Sienkiewicz est un pur régal, peut-être pas un chef d’œuvre, certes, mais un film magnifique et tellement représentatif de son époque. Décors grandioses, figurants par milliers, costumes tape à l’œil, tout est excessif dans Quo Vadis, excessif comme Néron, l’empereur fou, formidablement interprété par un Peter Ustinov génial même si l’on peut regretter que le personnage historique, lui, malmené par la propagande chrétienne et ses ennemis romains, devait être éloigné de celui que l’on nous montre dans ce film !? Mais peu importe, la prestation de Peter Ustinov mérite le détour et puisque j’en suis à parler de l’acteur, comment ne pas mettre également en avant le reste du casting, exceptionnel, principalement Robert Taylor, toujours aussi viril, la belle Deborah Kerr et le très bon Leo Genn !? Alors bien sur, parler de Quo Vadis sans faire mention du coté religieux du film serait faire l’impasse sur l’un des éléments majeurs de l’intrigue – ce qui, justement, déplait a certains – mais bon, l’omniprésence de la religion chrétienne ne semble on ne peut plus logique dans ce film qui nous narre ses débuts difficiles dans la Rome impériale de Néron. Dommage tout de même que, par moments, on flirte un peu avec le grand guignolesque lors de quelques scènes, particulièrement celle où Pierre, quittant Rome, « voit » le Christ et que son bâton reste en suspension en l’air ! Mais bon, malgré ses quelques défauts – sinon, ce serait un chef d’œuvre comme Ben Hur – il est clair que Quo Vadis reste un très bon film ; certes, il commence à accuser par moments son âge, cependant, si vous êtes familier des péplums de jadis, cela ne vous généra guère, loin de là…
 

Points Positifs
 :
- Un des maitres étalons du péplum, tout bonnement ! Il faut dire que l’on retrouve ici tous les canons du genre et parfaitement maitrisés par une mise en scène et un coté grandiloquent qui font que l’on ne s’ennui pas une seule seconde pendant les presque trois heures que dure ce film !
- Un casting cinq étoiles et au top avec Robert Taylor, Deborah Kerr, Leo Genn, Patricia Laffan et, surtout, un Peter Ustinov tout simplement exceptionnel en Néron.
- Décors grandioses, costumes magnifiques, des tonnes de figurants… Certes, cette reconstitution de la Rome impériale est très marquée hollywoodienne mais bon, elle n’en reste pas moins magnifique.
- L’intrigue, finalement, est assez simple puisque le général romain arrogant et sur de lui finit par tomber amoureux de la belle chrétienne et par épouser ses croyances, mais bon, souvent, les histoires les plus simples sont les meilleures. Et puis, il y a le coté historique de la chose, Néron, l’incendie de Rome, le massacre des chrétiens, etc.
- Mine de rien, le héros, interprété par Robert Taylor est quand même un gros con arrogant au début. Alors certes, il évolue au fil de l’intrigue, mais au début, il est loin d’être conforme a ce que Hollywood avait l’habitude de nous servir, la plupart du temps.
 
Points Négatifs :
- Il est clair que Quo Vadis accuse un peu son âge par moments – après tout, il date de 1951. Certes, si l’on est âgé, on est habituer a ce genre de films avec des effets spéciaux parfois limites et des décors en carton pate, mais si l’on est jeune, par contre, et que l’on n’a connu que le tout numérique, cela peut poser un problème.
- Le coté un peu gnangnan de certaines scènes, surtout celles où les gentils chrétiens vont se faire dévorer par des lions en chantant.
- Les intégristes laïcs détesteront ce film.
- Le bâton de Pierre qui reste debout et ne tombe jamais ! D’ailleurs, histoire d’enfoncer le clou, le film s’achève sur un gros plan du bâton qui, entretemps, a germé !
 
Ma note : 8,5/10

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