La Guerre des Mondes
La
Guerre des Mondes
1894.
Des astronomes sont témoins d'étranges activités à la surface de Mars, comme
des flashes ou des explosions de gaz incandescent. L'étonnant phénomène se
répète pendant les dix nuits suivantes puis cesse. Des météores venant de la
planète rouge se dirigent bientôt vers la Terre. Le premier s'écrase en
Angleterre, dans le Surrey : il s'agit d'un objet ayant la forme d'un cylindre
de vingt-cinq à trente mètres. Les curieux se rassemblent autour du cratère,
mais ils sont bientôt tués par une machine gigantesque sortie du cylindre. Par
la suite, les autres cylindres envoyés depuis Mars s'écrasent et libèrent
d'autres engins mécaniques contrôlés par des créatures tentaculaires. Les
tripodes, armés d'un Rayon Ardent et d'un gaz toxique appelé Fumée Noire, se
dirigent vers Londres en désintégrant tout sur leur passage. L'armée
britannique réplique. Mais rapidement, la lutte tourne à l'avantage des envahisseurs.
Les populations terrifiées fuient cet ennemi implacable qui pompe le sang des
malheureux qu'il capture et sème partout une mystérieuse herbe rouge qui
étouffe toute végétation. Commence alors pour le narrateur, une fuite dans un
monde ravagé, où il ne croise plus que des individus isolés, à la limite de la
folie.
La Guerre des Mondes
Auteur
: H.
G. Wells
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 1898
Edition
Poche : 9 juin 2005
Titre en
vo : The War
of the Worlds
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Henry-D.
Davray
Editeur : Folio
Nombre
de pages : 320
Mon
avis : Indéniablement, avec La Guerre
des Mondes du célèbre H.G. Wells, nous abordons aujourd’hui ce que
l’on peut qualifier de pur classique de la science-fiction, une œuvre entrée
depuis belle lurette au panthéon de la littérature fantastique, une œuvre
connue de tous, y compris de ceux qui ne sont pas fan de SF, une œuvre maintes
fois copiée et qui aura inspirer bien des auteurs par la suite. Mais alors, que
dire de plus qui n’a pas été dit depuis plus d’un siècle ?! Eh ben en
fait, si l’idée d’une invasion extraterrestre peut sembler peu originale de nos
jours, lorsque paru, en 1898, cette Guerre des Mondes, la chose
n’avait jamais été abordée auparavant. Bien sur, le choix de Mars comme planète
d’origine pour les envahisseurs n’est pas anodin puisqu’a la fin du XIXème
siècle, certains croyaient dur comme fer a l’existence de prétendus martiens –
les fameux Canaux de Mars de Giovanni Schiaparelli. Martiens qui auraient de
fortes chances d’être plus évolués que nous et qui, selon Wells, afin de
quitter une planète mourante et donc survivre, décident d’envahir notre bonne
vieille Terre. La parabole du colonialisme n’est jamais bien loin avec ce choc
des civilisations qui a lieu, mais dans le récit, Wells, féru de la science de
son époque, n’hésite pas à distiller le Darwinisme dans celui-ci :
évolution des espèces dans deux planètes différentes, lutte pour la survie du
plus fort, les martiens, forcément, étant largement puis puissants que ces
pauvres humains souvent comparés a des fourmis… Mais là où l’auteur fait fort,
c’est que ces fameux envahisseurs venus d’un autre monde ne sont pas présentés
comme étant diaboliques, loin de là ; après tout, malgré les différences,
n’agissent-ils pas comme pourraient le faire les humains ? Alors bien sur,
plus d’un siècle après, le lecteur peut facilement sourire quand a la
technologie prétendue avancée des martiens qui semblent surtout être
d’excellents sidérurgistes, de même, il y a quelques faiblesses narratives
comme tout ce passage consacré au frère du héros et dont on ne connait même pas
le sort a la fin. Et puis, il y a le Deus ex machina final : les martiens
finissent par succomber… car ils n’étaient pas protéger contre les microbes
terriens – l’idée est plutôt bien trouvée mais cela n’en reste pas moins un
Deus ex machina. Mais bon, malgré quelques imperfections, malgré un style qui
pourra déplaire a certains, La Guerre des Mondes reste un
classique incontournable, un roman précurseur et qui fourmille de bonnes idées,
bref, une œuvre a lire pour tout bon amateur de science-fiction qui se
respecte… car bon, sans Wells, bien des œuvres de SF n’auraient pas vue le
jour…
Points
Positifs :
- Comme
c’est souvent le cas avec les classiques, il y a le coté historique de la chose
qui n’est pas négligeable, et donc, dans le cas présent, Wells nous livre ce
qui sera la toute première œuvre narrant une invasion extraterrestre. Eh oui,
il y a un avant et un après Guerre des Mondes.
-
L’apparence des martiens – des espèces de pieuvres – les fameux tripodes, leur
technologie un peu désuète mais très XIXème siècle.
-
Parabole du colonialisme, évolution des espèces et lutte pour la survie,
science et avancées technologiques omniprésente, les gaz meurtriers de la
Première Guerre Mondiale sont même préfigurés, discussions sur le devenir de
l’humain et certaines idées qui, avec quelques décennies d’avance, sentent bon
le fascisme. Wells, en plus d’être un féru de sciences, était également un
visionnaire.
-
Pour certains, le style a vieilli, pour d’autres, il ne se passe pas
grand-chose – surtout si on compare le roman a ses adaptations
cinématographiques – cependant, pour moi, ce coté journal écrit après tout est
plutôt pas mal et même captivant par moments, surtout de la façon dont la
normalité est petit a petit bousculée pour tombée dans l’horreur pur et dur.
-
Certes, la fin est un Deus ex machina – bigre, les martiens succombent a cause
des microbes terriens – mais, c’est un bon Deus ex machina ; oui, l’idée
est plutôt bien trouvée.
Points
Négatifs :
- Je
vais être franc, il y a un gros problème dans La Guerre des Mondes :
a quoi bon s’attarder sur le frère du héros a un moment donné si c’est pour
l’oublier complètement a la fin ?!
-
Effectivement, comme je l’ai dit précédemment, le style d’écriture peut
déplaire à certains lecteurs peu habitués des œuvres de l’époque – mais bon, il
y a mille fois pire…
-
Ce brave Wells est indéniablement un des pères fondateurs de la
science-fiction, cependant, ce n’était pas le narrateur le plus douté de la
littérature, loin de là…
Ma
note : 8/10
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