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mardi 20 octobre 2020

La Guerre des Mondes


La Guerre des Mondes
 
1894. Des astronomes sont témoins d'étranges activités à la surface de Mars, comme des flashes ou des explosions de gaz incandescent. L'étonnant phénomène se répète pendant les dix nuits suivantes puis cesse. Des météores venant de la planète rouge se dirigent bientôt vers la Terre. Le premier s'écrase en Angleterre, dans le Surrey : il s'agit d'un objet ayant la forme d'un cylindre de vingt-cinq à trente mètres. Les curieux se rassemblent autour du cratère, mais ils sont bientôt tués par une machine gigantesque sortie du cylindre. Par la suite, les autres cylindres envoyés depuis Mars s'écrasent et libèrent d'autres engins mécaniques contrôlés par des créatures tentaculaires. Les tripodes, armés d'un Rayon Ardent et d'un gaz toxique appelé Fumée Noire, se dirigent vers Londres en désintégrant tout sur leur passage. L'armée britannique réplique. Mais rapidement, la lutte tourne à l'avantage des envahisseurs. Les populations terrifiées fuient cet ennemi implacable qui pompe le sang des malheureux qu'il capture et sème partout une mystérieuse herbe rouge qui étouffe toute végétation. Commence alors pour le narrateur, une fuite dans un monde ravagé, où il ne croise plus que des individus isolés, à la limite de la folie.
 

La Guerre des Mondes
Auteur : H. G. Wells
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 1898
Edition Poche : 9 juin 2005
Titre en vo : The War of the Worlds
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Henry-D. Davray
Editeur : Folio
Nombre de pages : 320
 
Mon avis : 
Indéniablement, avec La Guerre des Mondes du célèbre H.G. Wells, nous abordons aujourd’hui ce que l’on peut qualifier de pur classique de la science-fiction, une œuvre entrée depuis belle lurette au panthéon de la littérature fantastique, une œuvre connue de tous, y compris de ceux qui ne sont pas fan de SF, une œuvre maintes fois copiée et qui aura inspirer bien des auteurs par la suite. Mais alors, que dire de plus qui n’a pas été dit depuis plus d’un siècle ?! Eh ben en fait, si l’idée d’une invasion extraterrestre peut sembler peu originale de nos jours, lorsque paru, en 1898, cette Guerre des Mondes, la chose n’avait jamais été abordée auparavant. Bien sur, le choix de Mars comme planète d’origine pour les envahisseurs n’est pas anodin puisqu’a la fin du XIXème siècle, certains croyaient dur comme fer a l’existence de prétendus martiens – les fameux Canaux de Mars de Giovanni Schiaparelli. Martiens qui auraient de fortes chances d’être plus évolués que nous et qui, selon Wells, afin de quitter une planète mourante et donc survivre, décident d’envahir notre bonne vieille Terre. La parabole du colonialisme n’est jamais bien loin avec ce choc des civilisations qui a lieu, mais dans le récit, Wells, féru de la science de son époque, n’hésite pas à distiller le Darwinisme dans celui-ci : évolution des espèces dans deux planètes différentes, lutte pour la survie du plus fort, les martiens, forcément, étant largement puis puissants que ces pauvres humains souvent comparés a des fourmis… Mais là où l’auteur fait fort, c’est que ces fameux envahisseurs venus d’un autre monde ne sont pas présentés comme étant diaboliques, loin de là ; après tout, malgré les différences, n’agissent-ils pas comme pourraient le faire les humains ? Alors bien sur, plus d’un siècle après, le lecteur peut facilement sourire quand a la technologie prétendue avancée des martiens qui semblent surtout être d’excellents sidérurgistes, de même, il y a quelques faiblesses narratives comme tout ce passage consacré au frère du héros et dont on ne connait même pas le sort a la fin. Et puis, il y a le Deus ex machina final : les martiens finissent par succomber… car ils n’étaient pas protéger contre les microbes terriens – l’idée est plutôt bien trouvée mais cela n’en reste pas moins un Deus ex machina. Mais bon, malgré quelques imperfections, malgré un style qui pourra déplaire a certains, La Guerre des Mondes reste un classique incontournable, un roman précurseur et qui fourmille de bonnes idées, bref, une œuvre a lire pour tout bon amateur de science-fiction qui se respecte… car bon, sans Wells, bien des œuvres de SF n’auraient pas vue le jour…
 

Points Positifs
 :
- Comme c’est souvent le cas avec les classiques, il y a le coté historique de la chose qui n’est pas négligeable, et donc, dans le cas présent, Wells nous livre ce qui sera la toute première œuvre narrant une invasion extraterrestre. Eh oui, il y a un avant et un après Guerre des Mondes.
- L’apparence des martiens – des espèces de pieuvres – les fameux tripodes, leur technologie un peu désuète mais très XIXème siècle.
- Parabole du colonialisme, évolution des espèces et lutte pour la survie, science et avancées technologiques omniprésente, les gaz meurtriers de la Première Guerre Mondiale sont même préfigurés, discussions sur le devenir de l’humain et certaines idées qui, avec quelques décennies d’avance, sentent bon le fascisme. Wells, en plus d’être un féru de sciences, était également un visionnaire.
- Pour certains, le style a vieilli, pour d’autres, il ne se passe pas grand-chose – surtout si on compare le roman a ses adaptations cinématographiques – cependant, pour moi, ce coté journal écrit après tout est plutôt pas mal et même captivant par moments, surtout de la façon dont la normalité est petit a petit bousculée pour tombée dans l’horreur pur et dur.
- Certes, la fin est un Deus ex machina – bigre, les martiens succombent a cause des microbes terriens – mais, c’est un bon Deus ex machina ; oui, l’idée est plutôt bien trouvée.
 
Points Négatifs :
- Je vais être franc, il y a un gros problème dans La Guerre des Mondes : a quoi bon s’attarder sur le frère du héros a un moment donné si c’est pour l’oublier complètement a la fin ?!
- Effectivement, comme je l’ai dit précédemment, le style d’écriture peut déplaire à certains lecteurs peu habitués des œuvres de l’époque – mais bon, il y a mille fois pire…
- Ce brave Wells est indéniablement un des pères fondateurs de la science-fiction, cependant, ce n’était pas le narrateur le plus douté de la littérature, loin de là…
 
Ma note : 8/10

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