Servitude
– Shalin – Seconde Partie
Après
l’assaut avorté de leurs poursuivants dirigés par Othar de Vériel, la petite
armée des Fils de la Terre du roi Riben d’Arkanor a entrepris le renforcement
des défenses de Shalin, la cité abritant des Drekkars renégats, où elle a pu se
réfugier. Cette initiative a pour but de permettre au plus grand nombre de ses
résidents de fuir en cas de péril mais auparavant, le roi Riben compte sur ces
derniers pour prêter mainforte à son armée. Considérant que des renforts sont
attendus prochainement, Maître Grassier, le représentant des Drekkars, a donné
son accord au roi. Du côté de la grande troupe d’Othar de Vériel, l’inquiétude
est de mise. La destruction des citernes d’eau lui a donné un coup qui risque
de lui être fatal à brève échéance. Aussi, ordonne-t-il que l’attaque soit
donnée pour le lendemain à l’aube. Serait-ce le dernier combat pour l’armée des
Fils de la Terre ?
Servitude – Shalin – Seconde Partie
Scénario
: Fabrice David, Eric Bourgier
Dessins
: Eric Bourgier
Couleurs : Eric
Bourgier
Couverture
: Eric Bourgier
Editeur
: Soleil
Genre : Heroic
Fantasy
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 28
octobre 2020
Nombre
de pages : 65
Mon
avis : C’était, bien évidement, aux yeux
de beaucoup d’amateurs de bande dessinée, un des grands événements de l’année
2020 qui, décidément, n’aura pas été comme les autres – faut-il vous rappeler
le fameux Covid-19 ? – je veux, bien évidement, parlé de la sortie du tout
dernier tome de Servitude,
incontestablement, une des meilleurs si ce n’est la meilleure BD franco-belge
de ces quinze dernières années ! Il faut dire que l’attente aura été
longue, très longue même et que si le premier tome est sortit dans la,
désormais, lointaine année 2006, l’aventure, pour les auteurs, aura débuté un
peu auparavant, en 2003, ce qui fait que celle-ci, en tout, aura duré dix-sept
ans, ce qui n’est pas rien. Et donc, entre le premier et cet ultime volet
de Servitude, nous avons eu droit, nous autres lecteurs
complètement émerveillés par cette saga, à une œuvre à la fois mature, d’une
puissance rare, bourrée de protagonistes hauts en couleurs et quasiment
parfaite de bout en bout, une œuvre qui, certes, nous aura fait patienter, qui
se sera même donner le luxe de diviser sa conclusion en deux albums – au grand
désespoir de certains qui avaient compris qu’il fallait encore patienter
quelques années pour connaitre la fin – mais qui, au vu du résultat final, est
entrée sans problèmes au panthéon des plus belles réussites du genre !
Pourtant, malgré toutes mes louanges, cette seconde partie de Shalin –
paru en novembre 2017 – possède un défaut, le premier, probablement, depuis le
début de la saga, je veux, bien entendu, parler du cas de Kiromédon. Grand
méchant de l’histoire, grand manipulateur de tout ce petit monde, je me
demandais comment Fabrice David et Eric Bourgier allaient faire pour l’inclure
dans leur intrigue, comment allaient-ils faire pour le faire apparaitre au beau
milieu des autres protagonistes ? Bon, pour mon second questionnement, il
reste en retrait, sauf d’un personnage, et là, ma foi, pourquoi pas, mais bon,
pour un grand méchant, force est de constater qu’il apparait trop peu, quasiment
pas et, quand plus, on a presque l’impression que les auteurs, ne sachant pas
trop faire avec lui, s’en débarrassent par une pirouette scénaristique. C’est
un peu dommage car, pour le reste, une fois de plus, la sixième, donc, nous
flirtons allègrement avec l’excellence et cet ultime album a de quoi marquer
les esprits avec une bataille finale que l’on peut qualifier, sans problème, de
dantesque, riche en coups d’éclats et où la quasi-totalité du casting passe de
vie à trépas. Grandiose, cette ultime bataille l’est, à coup sur, et en tant
que conclusion, force est de constater que non seulement elle est parfaite mais
que, en plus, elle restera longtemps dans les mémoires des fans. Ajoutons les
dernières pages, surprenantes et empruntes de poésies, tout simplement
magnifiques et vous comprendrez a quel point, malgré un défaut, un seul, ce
sixième volume de Servitude aura été proche de la perfection,
comme, finalement, l’intégralité de la saga depuis ses débuts. Il va falloir, à
présent, faire nos adieux à cet univers, ces personnages qui nous auront
accompagner pendant tant d’années, en espérant que, un jour, on ait droit, à
nouveau, à une œuvre aussi forte, aussi intense, aussi bonne, mais là,
peut-être que j’en demande un peu trop ?!
Points
Positifs :
-
On a toujours peur de la conclusion d’une œuvre, surtout lorsque celle-ci aura
flirté avec la perfection depuis ses débuts. Fort heureusement, dans le cas
de Servitude, force est de constater que, en dehors d’un défaut – dommageable
tout de même – nous flirtons, une fois de plus, avec l’excellence et que cette
seconde partie de Shalin conclut à merveille une BD que l’on
peut qualifier de grandiose !
-
Pour la sixième et dernière fois, je ne vois pas comment je ne pourrais pas
louer, une fois de plus, la complexité du scénario, la crédibilité de cet
univers et de son histoire, qui s’est dévoilé au fil des volumes, ces
personnages, nombreux et charismatiques, et puis, bien entendu, comment ne pas
s’extasier devant le travail d’Éric Bourgier et se dire que ce type nous a
pondu, d’un point de vu graphique, l’une des plus belle BD de ces dernières
années !?
-
J’en ai déjà parlé à de multiples reprises mais comment ne pas reconnaitre le
somptueux travail artistique du sieur d’Éric Bourgier ?! Eh puis, ce choix
de couleur sépia qui apporte une touche particulière à l’ambiance générale est
plus qu’une simple marque de fabrique de cette saga…
-
Cette ultime bataille est, sans aucune contestation possible, une des plus
exceptionnelles qui m’a été donné de voir dans une bande dessinée et est, tout
simplement, dantesque. Quand a la mort de la quasi-totalité du casting, c’est
assez logique même si l’on peut éprouver de la peine pour certains personnages.
-
Les toutes dernières pages, colorées et empruntes de poésies, sont un pur
régal !
-
Une couverture magnifique, tout simplement.
Points Négatifs :
-
Un gros défaut, tout de même, dans cet ultime tome de Servitude :
le cas Kiromédon. Pour le grand méchant de l’histoire, manipulateur de tous les
protagonistes et que l’on devine puissant, force est de constater que non
seulement ce dernier n’apparait presque pas mais que, en plus, il meurt un peu
stupidement. Un peu l’impression que les auteurs ne savaient pas trop quoi
faire avec lui et s’en sont débarrasser à la va-vite…
Ma note : 8,5/10
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