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mardi 9 novembre 2021

Les Pierres de Pouvoir – La Dernière Épée de Pouvoir


Les Pierres de Pouvoir – La Dernière Épée de Pouvoir
 
Le terrible Wotan continue d’envahir l’Europe. Assoiffé de sang, il puise ses pouvoirs immortels dans la magie noire. Il chevauche un destrier aux ailes de cuir tandis que ses armées se fraient un chemin vers le nord. Aucune épée ne peut l’atteindre. Seul Uther Pendragon peut sauver la Bretagne. Il doit apprendre à manier l’arme dont il a hérité : la légendaire Épée de pouvoir. Mais Wotan s’est emparé de lui et le retient prisonnier dans le royaume des morts. L’épée est perdue… Loin de tous ces événements, un mystérieux guerrier du nom de Révélation croise le chemin de Cormac Filsdudémon, un adolescent aux origines énigmatiques. Avec Anduine, une jeune aveugle aux pouvoirs étranges, traquée par les sbires de Wotan, ils représentent peut-être le dernier espoir de ce monde…
 

Les Pierres de Pouvoir – La Dernière Épée de Pouvoir
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 1988
Edition Française : 10 avril 2019
Titre en vo : Last Sword of Power
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Leslie Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 370
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, je vous avais parlé du Fantôme du Roi, premier volet des Pierres de Pouvoir, nouveau cycle de l’inimitable et regretté David Gemmell, un auteur décidément omniprésent sur ce blog depuis quelques mois et, si vous aviez lu cette critique, vous vous souvenez peut-être que je n’avais pas trop été emballé par cet hommage de l’auteur britannique au Cycle Arthurien, sans nul doute une des sagas les plus connues de l’histoire humaine. Certes, l’idée de départ semblait pour le moins prometteuse, surtout que Gemmell, en d’autres temps, nous avait offert quelques cycles eux aussi à l’inspiration historique et qui, il faut le reconnaitre, étaient franchement bons : ainsi, entre Le Lion de Macédoine et Rigante, nous touchions ici, surtout pour ce qui est du second, a ce que l’auteur avait fait de mieux. Cependant, comme chacun sait, toutes les meilleures attentions du monde ne suffisent pas toujours et, dans le cas de ces Pierres de Pouvoir, force est de constater que, qualitativement parlant, nous sommes très loin de ce que David Gemmell a put nous offrir au long de sa prolifique carrière… Il faut dire, et cela explique peut-être beaucoup de choses, que Les Pierres de Pouvoir est une œuvre nettement plus ancienne que peut l’être Le Lion de Macédoine ou Rigante, d’où un manque de maitrise narrative flagrant en comparaison des romans ultérieurs proposés par l’auteur. De même, que ce soit Le Fantôme du Roi ou La Dernière Épée du Pouvoir, on a l’impression, à la lecture, de se retrouver devant des brouillons d’œuvres plus tardives : Rigante, bien entendu, mais aussi Loup Blanc – Cycle Drenaï – pour la fameuse Reine Sorcière. Cela est franchement dommage car ce second volet des Pierres de Pouvoir possède bien des qualités qui font que, malgré tout, on s’y attache un peu : il y a, bien entendu, le talent indéniable de David Gemmell pour nous tenir en haleine par des récits toujours aussi captivants et qu’il est difficile de lâcher, une fois qu’on a mis le nez dedans, de même, le casting, ici, en partie renouvelé, nous offre son lot de figures marquantes comme seul le britannique savait nous en offrir. Finalement, le principal problème de ce cycle, c’est que j’ai probablement trop lut d’ouvrages de l’auteur pour ne pas finir par ressentir une certaine lassitude devant certaines thématiques abordées, certains protagonistes qui ont leur pendant dans quasiment tous les ouvrages ainsi que le fait, incontestable, que Les Pierres de Pouvoir aura été, principalement, un formidable brouillon pour d’autres ouvrages, nettement plus réussis, que le maitre nous proposa par la suite. Finalement, si vous n’avez jamais lu du Gemmell, essayez plutôt de lire ses ouvrages dans l’ordre de parution de ces derniers et je pense, que dis-je, je suis persuader que vous verrez ces Pierres de Pouvoir d’un autre œil…
 

Points Positifs
 :
- La suite de la relecture du Cycle Arthurien par Gemmell reste, dans l’ensemble, plutôt réussie et si vous êtes fans de l’auteur et du Roi Arthur, de Merlin et d’Excalibur, il est évidant que vous prendrez du plaisir à faire le lien entre les deux œuvres et a reconnaitre toutes ces figures mythiques, ici, dans un format a la fois proche et différent.
- Dans l’ensemble, La Dernière Épée du Pouvoir est une suite plus qu’acceptable au Fantôme du Roi : on retrouve avec plaisir les protagonistes du premier tome, quelques petits nouveaux qui prennent de l’importance et le récit en lui-même, à défaut d’être génial, reste suffisamment captivant pour ravir les fans de l’auteur.
- Comme à son habitude – mais ce n’est plus vraiment une surprise – l’auteur nous propose son lot de protagonistes franchement charismatiques.
- Si vous lisez les romans de Gemmell dans leur ordre de parution, je suis persuadé que vous trouverez bien des qualités à ce cycle.
 
Points Négatifs :
- Dans la lignée de son prédécesseur, La Dernière Épée du Pouvoir est un ouvrage sympathique, plaisant dans son ensemble mais loin, très loin même des meilleures productions de Gemmell, son ancienneté, finalement, y étant pour beaucoup.
- L’impression, que dis-je, la certitude que Les Pierres de Pouvoir n’est qu’un brouillon de cycles plus récents et nettement plus aboutis comme peuvent l’être Le Lion de Macédoine ou Rigante.
- La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et conforteront les habituels détracteurs de Gemmell…
 
Ma note : 6,5/10

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