Les Pierres de Pouvoir – Le Fantôme du Roi
Les
Pierres de Pouvoir – Le Fantôme du Roi
La
terreur et le chaos frappent le royaume. Le roi a été assassiné par des
traîtres et l’Épée de pouvoir a disparu par-delà le Cercle des Brumes. Les
armées d’invasion se fraient un chemin sanglant à travers le pays, guidées par
la Reine Sorcière et un terrible seigneur mort-vivant. Le seul espoir repose
sur le jeune Thuro. Le sang des rois coule dans ses veines. Son destin lui
commande de rassembler une armée fantomatique pour défaire les sbires
monstrueux de la Reine Sorcière. Et le seul homme capable de l’y préparer n’est
autre que Culain, le guerrier de la montagne, car lui seul connaît le terrible
secret de la Reine Sorcière…
Les Pierres de Pouvoir – Le Fantôme du Roi
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 1988
Edition
Française : 13 mars 2019
Titre en
vo : Ghost
King
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Leslie
Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre
de pages : 380
Mon
avis : Après l’excellent Cycle
de Rigante, indéniablement, une des meilleures créations du regretté
David Gemmell, j’aborde, aujourd’hui, la première partie d’un autre cycle de
l’auteur, Les Pierres de Pouvoir, une œuvre qui, je dois le
reconnaitre, ne m’aura pas laissé une grande impression, loin de là. Bon, tout
d’abord, celle-ci fait partie d’un cycle plus complexe et qui comprend Le
Lion de Macédoine – excellent, au demeurant – ainsi que celui
de John
Shannow – plutôt sympathique. Le lien entre ces trois
œuvres ? Les fameuses Pierres de Pouvoirs, les Sipstrassi, omniprésentes
dans ces trois cycles qui, a priori, n’ont pas grand-chose à voir entre eux.
Ainsi, après une Grèce fantastique puis un western post-apocalyptique où
planait le mythe de l’Atlantide, Gemmell, dans Les Pierres de Pouvoir,
s’attaque au mythe Arthurien, ce, avec plus ou moins de succès… Parmi les
bonnes choses, car il y en a, il faut le reconnaitre, la manière plutôt
intelligente dont l’auteur nous présente cet univers Arthurien qui ferait de ce
dernier – quoi que, dans cet ouvrage, c’est plus d’Uther Pendragon dont on
parle – un chef de guerre romain qui luterait contre les envahisseurs saxons,
vikings et scotts – les fameux Rigantes qui sont devenu, ici, des Brigantes et
qui passent du coté des méchants. Un choix nettement plus judicieux qu’on
pourrait le penser de prime abord au vu de la situation des îles britanniques
au début du Moyen-âge. Ensuite, même si cet ouvrage est plutôt ancien – il date
de 1988 – David Gemmell savait déjà nous tenir en haleine avec un récit
haletant et des protagonistes hauts en couleurs, même si, naturellement, il
maitrisera nettement mieux son art par la suite. Et, justement, c’est un peu là
que le bas blesse : aussi sympathique soit ce Fantôme du Roi,
il nous montre un auteur qui est encore loin de maitriser son sujet – Légende est
plus ancien mais représentait un tel coup de pied dans la fourmilière qu’on
passait facilement sur ses défauts – et qui ne peut s’empêcher de retomber dans
ses travers puisque, comme dans quasiment chacun de ses ouvrages, on a droit a,
dans le désordre, la Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions
parallèles, des affrontements apparemment perdus d’avance a un contre dix, une
conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre. Et
donc, tout cela, comment dire… par la suite, comme je l’ai dit, cela passera
plus ou moins bien voir très bien même, en 1988, David Gemmell n’étant pas
encore l’auteur qu’il deviendra par la suite, a du mal à nous proposer un récit
vraiment réussi, ce qui est dommage vu que le postulat de départ, lui, était
plutôt intéressant. Attendons, à présent, de voir si le second volet, lui,
rehaussera le niveau d’un cycle qui, pour le moment, est loin de m’avoir
enthousiasmé…
Points
Positifs :
- Un
postulat de départ plutôt intéressant puisque David Gemmell nous propose une
relecture du Cycle Arthurien plutôt pertinente et qui, historiquement, serait
nettement plus crédible que ce que l’on connait, habituellement, du célèbre
roi. Ainsi, ici, ce dernier serait un chef de guerre romain, ce qui est logique
vu que l’action se déroule au début du Moyen-âge.
-
Même si Gemmell maitrise encore mal son sujet – il fera nettement mieux par la
suite – force est de constater que, narrativement, Le Fantôme du Roi est
plutôt plaisant à lire et que, une fois plonger dedans, il est difficile de
s’en détacher.
-
Comme à son habitude, l’auteur nous propose son lot de protagonistes plutôt
nombreux et charismatiques.
-
Quelques histoires d’amour ou de triangles amoureux plutôt intéressants – Thuro
/ Laitha, Culain / Goroien, Prasamaccus / Helga.
Points
Négatifs :
- Bon,
cela reste un des premiers ouvrages de David Gemmell et nous sommes encore bien
loin de ce que l’auteur fera par la suite, avec nettement plus de maitrise et
de talent.
-
Le changement de personnalité de Thuro est franchement radical et il aurait été
préférable que celui-ci ne survienne pas aussi rapidement.
-
La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des
affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines
Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques
lignes et autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et
conforteront les habituels détracteurs de Gemmell…
-
On sent que David Gemmell s’est inspiré de pas mal d’éléments de cet ouvrage
par la suite, comme si ce dernier n’était, finalement, qu’un brouillon ?
Ma
note : 6,5/10
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