Jon Shannow – Le Loup dans l'Ombre
Jon
Shannow – Le Loup dans l'Ombre
Dans
un monde où la civilisation a été remplacée par une ère de barbarie et de
cruauté, un homme solitaire est en quête de rédemption. Son nom est Jon
Shannow. Pour une raison qu’il ignore, il semble avoir éveillé la colère
d'Abaddon, le chef d’une gigantesque armée de fanatiques religieux, pratiquant
le sacrifice humain afin d’apaiser les Pierres de Sang, morceaux d’étoiles
dotés d'étranges pouvoirs. Mais Abaddon a commis une erreur : il a enlevé la
seule femme qui compte aux yeux de Jon Shannow. Pour la sauver, l'homme errant
est capable de remuer le ciel et la terre... et l’enfer.
Jon Shannow – Le Loup dans l'Ombre
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Post-Apocalyptique, Western,
Fantastique
Première
Parution : 1987
Edition
Poche : 13 juin 2018
Titre
en vo : Jon Shannow – Wolf In Shadow
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Rosalie
Guillaume
Editeur : Bragelonne
Nombre
de pages : 396
Mon
avis : Après vous avoir proposer la
critique de quelques uns des romans indépendants du regretté David Gemmell
– Dark
Moon, L’Étoile
du Matin et L'Écho
du Grand Chant et Renégats –
je me suis atteler, depuis le début de ce mois de septembre, a un nouveau cycle
de l’auteur, Jon Shannow, une œuvre, au demeurant, un peu
particulière puisque, celle-ci nous fait quitter le traditionnel
médiéval-fantastique pour un genre plutôt innatendu : le western
post-apocalyptique ! Oui, vous avez bien lu, dans ce monde futuriste qui
aura connu, dans le passé, une terrible catastrophe climatique à l’échelle
mondiale, Gemmell nous entraine sur les traces d’un pistolero affublé de deux
colts et d’une Bible, dont le seul but dans la vie, en dehors de
survivre, bien entendu, et de retrouver la cité mythique de Jérusalem – d’où
son surnom d’Homme de Jérusalem. Un postulat de départ pour le moins surprenant
et original qui, a priori, avait de quoi être alléchant pour les fans de
l’auteur qui pouvaient se dire que, au moins, dans cette trilogie, Gemmell
allait enfin sortir de sa zone de confort et nous proposer quelque chose de
nouveau. Le souci, car il y en a un, c’est que, comme chacun sait, en
particulier les fans, rien ne ressemble plus a un roman de David Gemmell qu’un
autre roman de David Gemmell, ainsi que l’intrigue se déroule dans le Grèce
antique comme cela avait été le cas dans Le
Lion de Macédoine – œuvre liée a celle qui nous intéresse
aujourd’hui – dans un univers médiéval fantastique comme dans le Cycle
de Drenaï et la plupart ou, comme ici, dans un monde
post-apocalyptique où les armes a feu remplacent les épées, dans les grandes
lignes, nous avons toujours plus ou moins la même chose… Héros vieillissants
sur le retour, méchants pas si méchants que cela, gentils qui ne le sont pas
forcément, coté désespéré qui se résous au dernier moment le plus souvent par
un Deus ex Machina et personnages féminins inintéressants, conclusions trop
rapides sont le lot des romans de Gemmell : souvent, on fait abstraction
de tout cela, parfois, non et, en toute sincérité, dans le cas de ce premier
roman de Jon Shannow, disons que je n’ai pas vraiment accrocher au
personnage, trop conventionnel selon moi – dans les grandes lignes, c’est une
imitation en moins bien de Roland de Gilead, le héros de La Tour Sombre de
Stephen King – a une intrigue loin d’être emballante et a un manque flagrant de
protagonistes marquants, ce qui est un comble pour un Gemmell ! Cela est
plutôt dommage car j’ai bien aimé cet univers post-apocalyptique et que
l’auteur nous a proposer quelques bonnes idées – mythe de l’Atlantide, théorie
des basculements des pôles – mais bon, celles-ci ne suffisent pas a sauver les
meubles et si ce Loup dans l’Ombre est loin d’être mauvais,
force est de constater que ce n’est pas un bon Gemmell, loin de là !
Espérons que la suite du cycle soit supérieure sinon, je risque encore de
déchanter…
Points
Positifs :
-
Cela fait un bien fou de quitter le traditionnel médiéval-fantastique pour cet
univers post-apocalyptique qui flirte allègrement avec le western. Au moins,
sur ce point, ce premier roman de Jon Shannow est une
réussite.
-
Il est évidant que Jon Shannow n’est pas le héros le plus charismatique de
Gemmell, mais bon, son coté vieux loup solitaire qui se ballade avec sa Bible et
abatant moult bandits de grands chemins a coup de colts n’est pas désagréable.
-
David Gemmell aborde quelques thématiques pour le moins intéressantes dans ce
livre : le mythe de l’Atlantide, la théorie des basculements des pôles
chère à Charles Hapgood, voir même cette idée de revanche de la nature a
l’encontre de cette humanité qui a tant massacrée la planète.
-
Les lecteurs les plus conciliants a l’égard de Gemmell passeront peut-être
outre les défauts de ce titre et y trouveront probablement leur compte…
Points
Négatifs :
-
Si la première moitié de l’ouvrage se laisse lire plus ou moins bien, la suite
est nettement moins enthousiasmante, quand à la conclusion, elle est beaucoup
trop rapide – comme c’est souvent le cas avec Gemmell – et aurait méritée
d’être davantage développée.
-
Mouais, Jon Shannow n’est pas le héros le plus charismatique de Gemmell, c’est
incontestable, et puis, on ne m’enlèvera pas de l’esprit qu’il n’est qu’un
Roland de Gilead en moins bien.
-
Je veux bien croire que Jon Shannow soit un pistolero hors-pair plutôt doué au
pistolet, par contre, ses adversaires sont tous des manches qui ressemblent un
peu a l’allemand victime de strabisme dans La Grande Vadrouille…
-
J’ai déjà connu des débuts de cycle nettement plus aboutit, bref, cela me fait
peur pour la suite !
-
Même si les revolvers ont remplacé les épées, dans les grandes lignes, cela
reste du Gemmell pur jus et sans grande surprise…
Ma
note : 6,5/10
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