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lundi 2 janvier 2023

L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux


L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux
 
Après un accident ayant coûté la vie à sa meilleure amie et traumatisé son cheval, Grace MacLean, amputée d'une jambe, perd peu à peu le goût de vivre. Elle reste recluse, renonçant à lutter pour surmonter son infirmité. Annie MacLean, la mère de l'adolescente de treize ans, décide de réagir et se met en quête d'un dresseur de chevaux pour guérir celui de sa fille et réconcilier celle-ci avec la vie. Sa quête lui fera traverser les États-Unis jusqu'au Montana pour rencontrer un « homme qui murmure à l'oreille des chevaux » à qui la connaissance de la vie en pleine nature a peut-être aussi appris à connaître les humains.
 

L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux
Réalisation : Robert Redford
Scénario : Eric Roth et Richard LaGravenese, d'après le roman de Nicholas Evans
Musique : Thomas Newman
Production : Wildwood Enterprises, Touchstone Pictures
Genre : Drame
Titre en vo : The Horse Whisperer
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 15 mai 1998
Durée : 170 mn
 
Casting :
Robert Redford : Tom Booker
Kristin Scott Thomas : Annie MacLean
Scarlett Johansson : Grace MacLean
Sam Neill : Robert MacLean
Chris Cooper : Frank Booker
Cherry Jones : Liz Hammond
Dianne Wiest : Diane Booker
Kate Bosworth : Judith
Ty Hillman : Joe Booker
Jeannette Nolan : Ellen Booker
Grégory Labigne : Jeanjean
 
Mon avis :
 Il est évidant que, avec L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux, j’aborde aujourd’hui le cas de ce que l’on peut appeler, sans exagération aucune, un classique du cinéma hollywoodien de la fin des années 90, un film qui, en son temps, connu un gros succès à la fois critique et public et qui, a priori, devrait mettre tout le monde d’accord, ou presque… Il faut dire que cette histoire où, suite a un accident de cheval qui a couter la jambe à une adolescente – une toute jeune Scarlett Johansson – et où cette dernière, accompagnée de sa mère – Kristin Scott Thomas – part sur les traces d’une espèce de psychologue pour canassons – Robert Redford, bien entendu – qui va s’occuper, à la fois, du pauvre cheval traumatiser par l’accident mais de la gamine sans oublier de lancer quelques regards langoureux à la mère avait tout pour conquérir le grand public : un drame bourré de bons sentiments et de rédemption, une histoire touchante, un soupçon de romance, de magnifiques paysages et, bien entendu, la mise en avant de ces cow-boys au style de vie complètement anachronique et qui renvoient, naturellement, a un certain age d’or fantasmé du mythe américain. Ajoutons à cela un casting de qualité et un Robert Redford qui s’occupe de tout ou presque puisqu’il est à la fois derrière et devant la caméra et l’on obtient suffisamment d’éléments pour faire de ce film un succès. D’ailleurs, il faut le reconnaitre, L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux est un bon film, c’est un fait que l’on ne peut pas nier et je n’irais pas affirmer que celui-ci n’a pas mérité ses récompenses diverses et ses nombreuses louanges, cela serait tout de même fortement exagérer, cependant, il y a un mais… Oui, il y a un mais car bon, comment dire… malgré les qualités, indéniables, de ce film, doit-on passer sous silence le fait que celui-ci manque cruellement d’originalité, que cette histoire sent le déjà-vu à plein nez et est terriblement prévisible – on sent venir la romance entre Robert Redford et Kristin Scott Thomas dès le départ – qu’a aucun moment, véritablement, le spectateur n’est surpris par ce qu’il voit à l’écran !? Émerveiller par ces paysages magnifiques ? Oui, c’est un fait. Touché par ces protagonistes ? Ne le nions pas. Captiver par une intrigue simple mais terriblement efficace ? Incontestablement. Par contre, en dehors du fait que ce long métrage est parfaitement calibré pour le grand public et qu’il remplie parfaitement le cahier des charges, peut-on le qualifier de chef d’œuvre ? En toute sincérité, non ! Un bon film, c’est un fait, mais un grand film, indéniablement, non !
 

Points Positifs
 :
- Un classique du cinéma hollywoodien des années 90 et qui, malgré le temps écoulé depuis sa sortie, n’a rien perdu de sa force et de son intérêt et qui se regarde toujours avec autant de plaisir. Il faut dire que l’intrigue est suffisement efficace pour captiver l’intérêt d’un public avide de ce genre de film où drame et romance se mélangent habilement pour notre plus grand plaisir.
- Un postulat de départ simple mais efficace, une histoire dramatique mais pas trop, des protagonistes qui marquent les esprits sans être vraiment charismatiques, de la romance et un semi triangle amoureux a quoi l’on ajoute de magnifiques paysages et un bel hommage au mythe premier du cinéma hollywoodien, celui des cow-boys et de l’Ouest sauvage. Bref, tout un tas d’éléments qui ne pouvaient faire de ce film qu’un beau succès.
- Une toute jeune Scarlett Johansson, Kristin Scott Thomas toujours impeccable et, bien entendu, le charismatique Robert Redford qui crève naturellement l’écran malgré son age avancé.
- Ah, ces magnifiques paysages de l’Amérique sauvage, ces cow-boys anachroniques mais qui restent si marquants pour l’image même du mythe américain, ces chevaux indomptables, ce sentiment de liberté et de calme en opposition au monde moderne…
 
Points Négatifs :
- Un bon film, incontestablement, bourré de qualités mais qui n’en reste pas moins fortement convenu dans son traitement et qui a beaucoup de mal a sortir vraiment de la masse traditionnelle des productions hollywoodiennes. Il faut dire que l’on retrouve ici tous les éléments traditionnels qui font le succès du cinéma nord-américain auprès du grand public depuis belle lurette.
- Une intrigue réussie et captivante par moments mais qui manque cruellement d’originalité, du coup, ce long métrage, malgré ses qualités, est terriblement prévisible.
 
Ma note : 7,5/10

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