Hauteville House – Le Steamer Fantôme
Hauteville
House – Le Steamer Fantôme
Gavroche
a enfin réussi à localiser et dérober le mystérieux manuscrit détenu
jusqu’alors par les sbires de l’empereur Napoléon III. Celui-ci est un extrait
inconnu des mémoires de Bernal Diaz Del Castillo, le chroniqueur de Cortès lors
de l’expédition chez les Aztèques en 1519. Poursuivis frénétiquement par les
forces spéciales de l’empire, Gavroche parvient tout de même à rejoindre tant
bien que mal Désiré, un vieux spécialiste qui lui traduit le manuscrit. L’écrit
révèle qu’un empereur Aztèque a donné à Cortés un bijou très particulier, qui
avait été offert à son peuple par le Dieu Quetzalcóatl. Celui-ci permet
d’ouvrir des portes secrètes du Palais de Tulum dont les entrailles renferment
une arme redoutable. Gavroche arrive à mobiliser la résistance mexicaine afin
d’empêcher Napoléon d’acquérir cette arme absolue. Après quelques actions
sanglantes, Gavroche et les mexicains arrivent à Tulum pour y découvrir un
carnage diabolique : la légion de l’empire a été anéantie dans un effroyable
bain de sang. Le lieutenant Augustin agonisant, seul survivant de la boucherie,
décrit les évènements : une bête ectoplasmique en mal de chair fraîche, est
sorti de son hibernation ancestrale pour se servir sur le tas avant d’être
emprisonnée dans un sarcophage spécial. Embarqué à bord du Clovis, un cuirassé
du troisième empire, le sarcophage est maintenant en route pour la Floride…
Hauteville House – Le Steamer Fantôme
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
août 2006
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Le troisième volet de Hauteville
House, saga du duo composé de Fred Duval, pour ce qui est du scénario
et de Thierry Gioux, pour ce qui est des dessins,, prend, incontestablement, un
tournant vers le fantastique alors que, jusque là, le récit se contentait
tranquillement de naviguer en des eaux uchroniques à la technologie Steampunk –
deux genres qui se marient fort bien puisque d’un certain coté, il ne peut y avoir
de second sans le premier. Et puisque je parle de naviguer, profitons en pour
signaler que l’élément aquatique tient une place de choix dans ce volume,
véritable hommage à Jules Vernes et à son 20000 Lieux sous les Mers :
sous marins, bases marines secrètes, monstres marins, combats maritimes sont
légions dans le troisième tome de la saga qui voit Gavroche et Zelda quitter
définitivement le Mexique pour les Etats-Unis, alors plongés en pleine Guerre
de Sécession. Une fois de plus, le coté Steampunk est poussé à son paroxysme,
et les amateurs du genre se régaleront avec les divers véhicules – dirigeables,
chars, cuirassés – qui parcourent l’ouvrage, promettant forcement une guerre
entre Sudistes et Nordistes bien différente que celle que l’on connaît.
Malheureusement, si de ce coté là, il n’y a rien à redire point de vue dessin,
ce n’est pas le cas pour certains personnages, franchement mal dessinés – jetez
donc un coup d’œil aux soldats confédérés dans les dernières pages et vous
comprendrez. Mais bon, dans l’ensemble, Hauteville House reste
égal à elle-même, c’est-à-dire, un agréable mélange des genres – historique,
Steampunk, fantastique, espionnage – ne perdant rien de son coté aventure, même
si je dois avouer, que la révélation au sujet de la fameuse arme secrète m’ai
un peu laissé sur ma faim ; j’aurais préféré, personnellement, une véritable
arme plutôt qu’un monstre, mais bon, après tout, c’est ce qu’il est dans le
fond.
Points
Positifs :
-
Le coté aventureux et divertissant qui fait que l’on oublie facilement les
défauts et que l’on passe un bon moment a la lecture des aventures de Gavroche,
Zelda et compagnie.
-
Un sympathique hommage a une œuvre comme 20000 Lieux sous les Mers.
-
L’univers proposé est toujours aussi bon et ravira, sans nul doute, les
amateurs de Steampunk.
-
Encore une fois, une couverture plutôt réussie.
Points
Négatifs :
-
Thierry Gioux alterne malheureusement le meilleur comme le pire et si certaines
planches sont magnifiques, d’autres sont nettement plus discutables, surtout
pour ce qui est des visages de certains protagonistes. Il faut reconnaitre que
l’artiste se débrouille mieux avec les décors, les bâtiments, les navires et
les dirigeables qu’avec les personnages…
-
Une petite baisse de régime narrative ; rien d’inquiétant, certes, mais je
trouve ce troisième volume légèrement inférieur a ses prédécesseurs.
-
Le monstre a tout de même une drôle d’apparence !
Ma
note : 6,5/10
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