New
X-Men – E comme Extinction
Le
professeur Xavier est en joie, car le Dr Henry McCoy, alias le Fauve, termine
tout juste la création de Cerebra, un modèle dix fois plus performant que
Cerebro. Il permet à Charles de retrouver facilement les mutants du monde
entier. En revêtant le casque de la machine, le professeur est ravi de voir le
nombre de ses congénères présents un peu partout. Cependant, alors qu'Henry
supervise le premier essai, il remarque une lumière vive et disparate sur une
zone du globe. Afin de ne courir aucun risque, le professeur Charles Xavier
demande à Cyclope et Wolverine, qui viennent tout juste de récupérer un jeune
mutant en Australie, de se rendre aux coordonnées indiquées. Peu après, le
professeur explore les possibilités de la machine, pendant qu'Henry montre ses
innovations à Jean Grey. Soudain, le leader de la cause mutante entend une
voix. Celle-ci est puissante et souhaite prendre possession de lui. Charles
sort alors un pistolet et le pointe sur sa tête...
New X-Men – E
comme Extinction
Scénario
: Grant Morrison
Dessins
: Frank Quitely, Leinil Francis Yu, Ethan Van
Sciver, Igor Kordey
Encrage : Tim
Townsend, Mark Morales, Dan Green, Gerry Alanguilan, Sandu Florea
Couleurs : Brian
Haberlin, Hi-fi Design
Couverture
: Frank Quitely
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre
en vo : New X-Men – E is for Extinction
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Juillet
2001 – Février 2002
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 01 juin 2012
Nombre
de pages : 150
Liste
des épisodes
E
is for Extinction –
New X-Men 114-117
The Man from
Room X – New X-Men Annual 2001
Germ Free
Generation – New X-Men 118-121
Mon
avis : Les amateurs de comics le savent
bien, il est évidant que depuis quelques années, la franchise X-Men est
loin, très loin de son lustre d’antan, la faute, bien entendu, a Marvel qui
au début des années 2000 a commencer a mettre en avant les Avengers mais
aussi et surtout (car je ne pense pas que les têtes pensantes de la maison des
idées souhaitaient une telle baisse qualitative) pour le choix ubuesque de
faire table rase de quasiment tout ce que le grand Grant Morrison avait apporté
a la saga. Car oui, déjà au tournant des années 2000 et après le départ de
Scott Lobdell qui avait porté les X-Men a bout de bras a la
fin du siècle dernier, la franchise mutante était a bout de souffle : trop
de personnages, trop de crosovers, trop de scénaristes qui se succédaient
avaient fait que nos enfants de l’atome étaient tomber bien bas – hélas, ce fut
aussi le cas par la suite – et puis, en 2001, arriva donc un certain Grant
Morrison, grand nom des comics s’il en est, et qui, avec son compère préféré,
le talentueux pour ne pas dire génial, Frank Quitely, allait révolutionner
les X-Men. Car avec Morrison, il fallait s’attendre a tout et
surtout à sortir des sentiers battus : ainsi, premièrement, exit la
quasi-totalité des membres de l’équipe pour que le scénariste se concentre sur
les éléments les plus charismatiques que sont Cyclope, Jean Grey, Wolverine, le
Fauve, Emma Frost et Xavier. Ensuite, et mine de rien, c’était tellement
logique que l’on peut se demander, après coup, comment personne n’y avait pensé
avant, l’institut Xavier étant une école, il fallait bien qu’a un moment
donner, celle-ci ait de véritables élèves et plus quelques adultes et
adolescents qui jouaient au super-héros ; ses élèves, nombreux et variés,
tenant pour la plupart du film Freaks ce qui nous changeait
également du mythe du mutant beau gosse. Autre nouveauté, et de taille, suite a
un événement dramatique survenu dès les premiers épisodes de ce New
X-Men (la série avait été rebaptisée sans que l’on change la
numérotation de celle-ci, c’était une autre époque), si les mutants continuent
à être hais par certains, ils deviennent également, pour d’autres, tendance,
bref, un virage a 180° inattendu et intéressant… Ajoutons à cela de nouveaux
uniformes typé Matrix et
d’entrée de jeu, on ne peut s’empêcher de se dire que ce diable de Morrison
partait sur d’excellentes bases ! Nouvelle ambiance, nouveaux costumes,
équipe limité a quelques membres, il fallait également de nouveaux adversaires
et entre un certain John Sublime qui va faire énormément parler de lui tout au
long de la saga et Cassandra Nova, la sœur jumelle de Xavier qui va mettre les
X-Men en difficulté comme jamais, d’entrée de jeu, le ton est donné. Mais a
scénario béton il fallait un artiste de talent et avec Frank Quitely, il est
clair que les X-Men n’ont peut-être jamais été aussi bien
servis (en dehors, bien sur, de la période John Byrne comme on peut le
voir ici),
l’écossais, avec son style particulier, réinventant quasiment chaque
personnages… Hélas, Quitely ne peut dessiner tous les épisodes et si Ethan Van
Sciver s’en sort avec les honneurs, ce n’est pas vraiment le cas qu’un Igor
Kordey par moments catastrophique et qui me rappelle ses pires prestations
sur L’Histoire Secrète… Mais bon, en dehors du cas Kordey, pour le reste, c’est du tout
bon pour ne pas dire plus et si vous êtes un fan des X-Men, il me
parait évident que vous ne pouvez pas passer a coté du run de Morrison :
pour ses immenses qualités, bien entendu, mais aussi pour la simple bonne
raison que depuis son départ, la franchise, en dehors de quelques exceptions,
ne fut plus jamais la même. Alors, si vous souhaitez relire ces épisodes qui
vous ont enchanté au début des années 2000 ou tout simplement si vous voulez
les découvrir, n’hésitez pas une seconde car ce premier tome de New
X-Men vaut vraiment le coup, et puis, d’entrée de jeu, les bases sont
posées et c’est fou, avec quelques années d’écart, de voir que le moindre
détail du scénario possède son importance et annonce bien des événements a
venir… ah oui, c’était vraiment une autre époque !
Points
Positifs :
- Historiquement,
le run de Morrison sur les X-Men est d’une importance
primordiale pour la franchise mutante : dernier grand événement de
celle-ci, il renoue allègrement avec les plus grandes heures de la saga. Après,
on peut aimer ou non, cependant, au moins, avec Morrison, on sortait des
sentiers battus, la franchise était dépoussiérée et il se passait enfin quelque
chose chez les X-Men. Bref, un incontournable a lire et a relire.
-
Grant Morrison change tout, ou presque : nouveaux uniformes, nouveaux
ennemis, l’institut Xavier devient enfin une école, une équipe plus resserrée
ce qui permet de ne pas se disperser entre une vingtaine de personnages,
mutations secondaires comme celle du Fauve qui devient plus félin et celle
d’Emma Frost qui peut désormais se transformer en diamant humain.
-
Scénaristiquement, c’est parfait : que ce soit au niveau des dialogues,
des relations entre les personnages, Morrison fait du très bon boulot :
nos X-Men ont des doutes, des certitudes et n’apparaissent plus comme des
demi-dieux vivants sans âme…
-
Frank Quitely, bien entendu. De part son style particulier mais fort
talentueux, celui-ci rénove complètement la franchise et nous fait redécouvrir
des icones comme Cyclope, Jean Grey ou Emma Frost. D’ailleurs, le plus bel
exemple est, de mon point de vu, Cyclope : bodybuildé pendant les années
90 comme tous les super-héros, celui retrouve une apparence plus conforme a son
surnom, Slim – mine de rien, c’est avec ces petits détails que l’on reconnait
le talent d’un dessinateur.
-
Si pour le moment, Sublime ne brille pas vraiment par son charisme (attendez),
pour ce qui est de Cassandra Nova, c’est une autre histoire : d’entrée de
jeu, elle provoque la mort de 16 millions de mutants, ensuite, elle s’en prend
aux X-Men et on apprend finalement qu’elle est la sœur jumelle de Xavier, sœur
que ce dernier a essayer de tuer alors qu’ils se trouvaient tout deux dans
l’utérus de leur mère !
-
Non seulement, l’institut Xavier est devenu une école avec des élèves mais qui
plus est, ceux-ci sont, pour une bonne partie, une belle bande de freaks :
formes improbables voir monstrueuses pour certains, Morrison et Quitely
bousculent les conventions et sortent du mythe mutant/beau gosse que l’on avait
auparavant.
-
Premières apparitions de personnages qui vont prendre petit à petit une
importance capitale par la suite : Bec, Angel, Xorn, les sœurs Cuckoos.
-
Frank Quitely ne dessinant pas tous les épisodes vus les rythmes de parutions
mensuelles, il est correctement remplacé par Ethan Van Sciver plutôt
talentueux.
-
Ce premier tome de New X-Men nous permet d’avoir droit a l’Annual paru
cette année là et qui, sans être exceptionnel, a son importance puisque Sublime
et Xorn y font leur apparition, mais aussi, pour son format de publication
original.
-
L’épisode 121, quasiment sans paroles, où Jean Grey et Emma Frost se baladent
dans le cerveau du Xavier est une pure réussite !
Points
Négatifs :
- Il
apparait clairement que le plus gros problème de ce premier volume deNew
X-Men est Igor Kordey : remplaçant Frank Quitely sur certains
épisodes, le croate, a ce moment là, pas aussi appliqué qu’il put l’être ces
dernières années, massacre tout bonnement certaines planches. Alors bien sur,
son style est particulier et par certains cotés, j’ai appris à l’apprécier au
fil des ans, mais a l’époque, ce n’était pas encore ça, loin de là !
-
Je reconnais qu’il faut s’accrocher aux scénarios de Morrison et que, par
moments, tout n’est pas simple à suivre. Du coup, il se peut que la complexité
de ces derniers ainsi que certains dialogues déplaisent à un certain public.
-
Euh, je veux bien croire que Magneto soit convalescent mais bon, des
sentinelles attaquent Génosha et le maitre du magnétisme ne peut rien
faire ?
-
Peut-être ne suis-je pas objectif mais bon, par moments, je l’ai trouvé un peu
brouillon Leinil Francis Yu sur New X-Men Annual.
Ma
note : 9/10
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