Le Lauréat
Le
Lauréat
Benjamin
est un jeune homme qui a fini ses études et est retourné chez ses parents en
Californie où il prévoit de passer quelques jours de vacances. Ses parents
l'invitent à descendre de sa chambre pour se mêler à la fête donnée en son
honneur, mais il préfère rester seul à l'écart de la soirée, jusqu'au moment où
Madame Robinson, amie de ses parents, s'approche et lui demande de la
raccompagner chez elle. Benjamin accepte de la ramener dans sa nouvelle
voiture. Le jeune lauréat se rend vite compte que cette femme lui fait des
avances… Arrivés chez elle, elle l'invite à boire un verre et l'emmène dans la
chambre de sa fille Elaine, étudiante à Berkeley, et s'y déshabille. Benjamin
veut résister à l'appel de cette femme quand soudain l'arrivée de Monsieur Robinson
met un terme à cette scène de séduction. Après une petite discussion, Mme
Robinson lui dit à très bientôt et Benjamin s'en va. Bientôt, Benjamin et
Madame Robinson entretiennent une liaison, et se voient régulièrement à l'hôtel
Taft. Benjamin est sous la coupe de sa maitresse.
Le Lauréat
Réalisation : Mike
Nichols
Scénario : Charles
Webb (roman), Calder Willingham, Buck Henry
Musique : Simon
et Garfunkel, Dave Grusin
Production : Embassy
Pictures
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : The Graduate
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 21 décembre 1967
Durée : 105
mn
Casting
:
Dustin
Hoffman : Benjamin Braddock
Anne
Bancroft : Mrs Robinson
Katharine
Ross : Elaine Robinson
William
Daniels : Mr Braddock
Murray
Hamilton : Mr Robinson
Elizabeth
Wilson : Mrs Braddock
Brian
Avery : Carl Smith
Walter
Brooke : Mr Maguire
Norman
Fell : Mr McCleery, le logeur
Marion
Lorne : Mrs DeWitte, l'organisatrice du bal
Alice
Ghostley : Mrs Singleman
Buck
Henry : Le réceptionniste
Richard
Dreyfuss : Le voisin
Eddra
Gale : Une femme dans le bus
Mon
avis : Certains films méritent
franchement le détour, et ce, même s’ils commencent déjà a dater et, ce qui est
particulièrement le cas avec Le Lauréat, sont avant toute chose
représentatifs d’une certaine époque, ici, la fin des années 60 et l’opposition
entre une certaine Amérique puritaine et la jeune génération, je veux bien
évidement parler du mouvement hippie. Alors bien sur, 47 ans plus tard (bigre,
comme le temps passe vite), les choses ont bien changées, beaucoup en fait
d’ailleurs pour être tout a fait franc et, pour les plus jeunes (et même
quelques moins jeunes), le synopsis de ce Lauréat pourrait
apparaitre soit, au mieux, gentillet, soit, au pire, plutôt léger : un gus
timide qui couche avec une femme plus âgée avant de tomber amoureux de la
fille, mouais, rien de bien transcendant pour nos cyniques des années 2000.
Pourtant, si vous savez vous remettre dans le contexte de cette fin des années
60, si vous savez un tant soit peu qu’elles étaient les préoccupations de
l’époque, mais aussi, et ce n’est pas des moindres obligations, si les vieux
films ne vous font pas peur, alors, il se pourrait fort bien que Le
Lauréat vous apparaisse sous un autre jour, surtout que, comme je le
disais en préambule de cette critique, ce film mérite franchement le détour. Car
oui, mille fois oui, avant toute chose, Le Lauréat est un
sacré bon film : certes, par certains cotés, il a vieilli, mais en dehors
ce cela, comment ne pas reconnaitre que dans ce long métrage, le sieur Mike
Nichols, qui recevra un Oscar pour cela, donne le meilleur de lui-même et nous
livre tout un tas de scènes plus ou moins cultes – celle du début, dans
l’aéroport, avec Dustin Hoffman, celle où l’on voit Anne Bancroft, la fameuse
et troublante Mrs Robinson, remettre puis enlever a nouveau ses bas, celle de
l’église où Dustin Hoffman se bat armé d’un… crucifix, voir même, celle de la
fin, dans le bus, où les deux amoureux regardent droit devant eux et surtout,
un avenir incertain – et une histoire, certes scandaleuse a l’époque mais qui
fit pour beaucoup pour le succès du film… et la carrière de Dustin Hoffman
d’ailleurs. Ajoutons a cela une bande son signée en grande partie par Simon et
Garfunkel et le cultissime Mrs. Robinson qui en est le point
d’orgue et vous comprendrez sans nul doute a quel point, encore de nos jours,
regarder un film comme Le Lauréat est tout… sauf ringard, loin
de là !
Points
Positifs :
-
De nos jours, une telle intrigue, aussi scabreuse soit-elle – bah, le petit
gars, il se tape la mère puis la fille – serait gentillette mais a l’époque,
quel scandale ; bien évidement, celui-ci, survenue en pleine libération
des mœurs et du mouvement hippie fit énormément pour le succès du film.
-
La première partie du Lauréat, celle où le héros est complément
déniaisé par l’envoutante et terrible Mrs. Robinson est un pur régal ;
accessoirement, plutôt humoristique.
-
Pas mal de scènes cultes tout de même… ah, celle dans la chambre avec Mrs.
Robinson qui met et enlève ses bats tandis que son jeune amant est complètement
médusé…
-
Une mise en scène d’époque, certes, mais diablement efficace.
-
Dustin Hoffman et Anne Bancroft sont tout simplement excellents.
-
La bande son, signé Simon et Garfunkel, bien entendu…
Points
Négatifs :
-
La seconde partie du film me semble un peu moins réussie et part, par moments,
dans tous les sens ; certes, la fin est excellente mais il y a une
certaine baisse de régime tout de même pendant toute la partie où Dustin
Hoffman essai de reconquérir le cœur de Katharine Ross.
-
D’ailleurs, celle-ci tombe un peu trop facilement amoureuse de lui, surtout au
vu de son comportement pour le moins discutable… et encore, je ne parle pas de
ce qui arrive ensuite, après qu’elle ait appris qu’il avait joué au docteur
avec sa maman. Mouais, un peu léger tout cela…
-
Mine de rien, Le Lauréat commence à accuser son âge ;
certes, cela est le fait de beaucoup d’autres films mais pour les plus jeunes
qui ne connaitraient pas le contexte de l’époque outre-Atlantique, certaines
subtilités pourraient leur échapper.
Ma
note : 7,5/10
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