La Mort Immortelle
La
Mort Immortelle
Un
demi-siècle après l’Ultime Bataille, l’équilibre précaire dû à la dissuasion de
la Forêt Sombre continue de maintenir les envahisseurs Trisolariens à distance.
La Terre jouit d’une prospérité sans précédent grâce au transfert des
connaissances et des technologies trisolariennes. La science humaine connaît
des progrès pour ainsi dire quotidiens, les Trisolariens découvrent avec
fascination une nouvelle culture et l’espoir grandit que les deux civilisations
puissent bientôt coexister pacifiquement sans la terrible menace d’une
annihilation réciproque. Mais lorsqu’une ingénieure en aéronautique originaire
du début du XXIe siècle sort de son hibernation, elle réveille avec elle le
souvenir d’un programme qui menace cet équilibre. Bientôt, l’humanité aura à
faire un choix : partir à la conquête d’autres univers ou mourir dans son
berceau.
La Mort Immortelle
Auteur
: Liu Cixin
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 01 novembre 2010
Edition
Poche : 06 janvier 2021
Titre en
vo : Sǐshén
yǒngshēng
Pays
d’origine : Chine
Langue
d’origine : Chinois
Traduction : Gwennaël
Gaffric
Editeur : Babel
Nombre
de pages : 944
Mon
avis : Comme vous avez put le constater
si vous êtes un lecteur plus ou moins familier de ce blog, ces dernières
semaines, j’avais eu l’occasion et le plaisir de vous parler des deux premiers
volets de l’un des cycles de science-fiction parmi les plus déroutant qu’il m’ait
été donné de lire depuis bien longtemps, je veux, bien entendu, parler de la
trilogie du sieur Liu Cixin, Le
Problème à Trois Corps. Œuvre d’une ambition rare – l’intrigue débute
en pleine Révolution Culturelle dans les années 60 avec le premier contact
entre notre planète et une civilisation alien et s’achève à la fin de l’Univers
tel que nous le connaissons – la trilogie de cet auteur chinois m’aura tenu en
haleine tout au long de ce mois d’octobre 2022 et m’aura convaincu de deux
choses : premièrement, que la Chine est capable de nous offrir un grand
auteur de SF, deuxièmement, que Le
Problème à Trois Corps est une saga qui restera dans les annales. Ceci
étant dit et après tout le bien que j’ai put dire au sujet des deux volets
précédents – particulièrement le second, La Forêt
Sombre, qui flirtait avec l’excellence – quid donc de ce troisième et
dernier chapitre de la trilogie ? Bon, comme je l’ai déjà dit précédemment,
celui-ci va nous accompagner jusqu’à la fin des temps mais avant de parvenir a
cet avenir lointain, l’auteur va nous montrer quelle sera l’évolution humaine
au fil des siècles, une évolution qui, malgré ce que l’on pouvait penser à l’issu
du volet précédent, va encore connaitre bien des soubresauts : certes, les
Trisolariens sont tenus en respect et tout semble aller pour le mieux mais,
assez rapidement, le statu-quo va évoluer à la suite d’un choix qui s’avérera
crucial pour l’histoire de l’humanité. Bien entendu, je n’en dirais pas
davantage, laissant au lecteur le plaisir de la découverte, cependant, je pourrais
me contenter de dire qu’un protagoniste sera présent du début à la fin de l’ouvrage
– pratique tout de même l’hibernisation et autre joyeusetés du même genre qui
la feront défiler les siècles puis les millénaires – et que celui-ci nous servira
de fil rouge au gré des multiples étapes que va connaitre la civilisation
humaine. Ère de la Grande Crise, Ère de la Dissuasion, Ère de la Diffusion, Ère
de la Post-Dissuasion, Ère des Bunkers et Ère de la Galaxie : telles
seront les différentes étapes de cet avenir qui connaitre moult
bouleversements, moult catastrophes et qui, malgré la disparition de notre
Système Solaire, nous entrainera dans les étoiles et dans un futur lointain,
très lointain. Captivant malgré un nombre de pages plus conséquents que ses prédécesseurs,
La Mort Immortelle, même si ce
troisième volet n’atteint pas l’excellence de La Forêt Sombre, n’en conclut pas moins en beauté cette excellente
trilogie qu’est Le Problème à Trois Corps.
Incontestablement, nous avons là une œuvre de SF peu commune et qui ne peut
laisser le fan du genre indifférent. Quand à son auteur, Liu Cixin, disons qu’il
m’a tellement convaincu que j’ai décidé de ne pas le quitter tout de suite et
que je me suis plongé dans un autre de ses ouvrages, mais bon, ceci, bien entendu,
est une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Une conclusion excellente pour une œuvre qui l’est tout autant. Indéniablement,
Le Problème à Trois Corps est une des
meilleures sagas de SF de ces deux dernières décennies et si vous êtes un fan
du genre, vous ne pouvez pas passer à coté de celle-ci !
-
Comme cela avait déjà été le cas dans les deux volets précédents, La Mort Immortelle est un ouvrage
captivant de bout en bout et qui va vous tenir en haleine tout en vous
surprenant à de multiples reprises.
-
Un casting entièrement renouvelé – en dehors de l’inusable Luo Ji – avec, en
tête d’affiche, une petite nouvelle, Cheng Xin qui, d’hibernation en
hibernation, va nous accompagner au fil des siècles et des millénaires.
-
Les multiples ères de la civilisation humaine qui se succèdent sont plutôt bien
trouvées, quand à la problématique de la Forêt Sombre, disons que celle-ci est
une fois de plus au cœur du problème, sans oublier, bien entendu, cette fameuse
guerre universelle qui apparait comme étant, pour le moins, stupéfiante au vu
de ses implications…
-
S’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver au début avec tous ces noms
chinois – pour un public occidental, bien entendu – assez rapidement, le
lecteur s’y fait et il faut reconnaitre que si le casting est imposant, pas mal
de protagonistes sortent du lot.
-
Liu Cixin nous prouve, à nouveau, de fort belle manière que la science-fiction
chinoise mérite largement le détour !
Points
Négatifs :
-
Un final peut-être un peu moins abouti au vu de ses implications et de son
ultime voyage dans le temps qui me semble un peu tiré par les cheveux. Mais
bon, celui-ci reste acceptable dans l’ensemble…
-
Certains regretteront peut-être la présence de Cheng Xin tout au long du récit,
surtout que celle-ci semble faire les plus mauvais choix à chaque fois.
-
Il faut reconnaitre que pour un lecteur occidental, il n’est vraiment pas
facile de s’y retrouver avec tous ces noms et prénoms chinois et que, au début,
il est facile de s’y perdre et de ne pas savoir qui est qui. Fort heureusement,
au bout d’un moment, on s’y fait !
Ma
note : 8/10
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