World War Z
World
War Z
La
guerre des zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l'ensemble de
l'humanité. L'auteur, en mission pour l'ONU – ou ce qu'il en reste – et poussé
par l'urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années
apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en
ruine qui jadis abritaient des millions d'âmes jusqu'aux coins les plus
inhospitaliers de la planète. Jamais auparavant nous n'avions eu accès à un
document de première main aussi saisissant sur la réalité de l'existence – de
la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Prendre connaissance
de ces comptes rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain
courage au lecteur. Mais l'effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Ze
Guerre mondiale sera la dernière.
World War Z
Auteur
: Max Brooks
Type
d'ouvrage : Horreur, Post-Apocalyptique
Première
Parution : 12 septembre 2006
Edition
Poche : 12 juin 2013
Titre en
vo : World
War Z
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Imbert
Editeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 535
Mon
avis : Je pense que je n’apprendrais rien
a personne mais depuis une bonne décennie, les zombies sont a la mode :
ainsi, quelque soit le média, on ne voit qu’eux, ou presque, et si, dans le
lot, le meilleur y côtoie le pire, force est de constater que plus le temps
passe, plus un certain sentiment de lassitude se fait jour vis-à-vis d’un genre
que l’on peut qualifier d’omniprésent. Pourtant, outre de pures merveilles
comme Walking
Dead certaines œuvres sortent du lot et méritent amplement le détour,
comme, justement, un certain World War Z, enfin, le roman, pas le
film… En effet, comme bon nombre de critiques le laissaient
sous-entendre, World War Z, œuvre de Max Brooks qui n’est ni plus
ni moins que le fils de Mel Brooks (et oui, comme le monde est petit !)
est un sacré bon livre, et pas qu’un peu ! Pourtant, une fois ce constat
fait, il me faut alerter certaines personnes qui pourraient d’ores et déjà
avoir l’eau à la bouche et qui pourraient se méprendre quant au contenu de
cette œuvre : ne vous attendez nullement a un récit conventionnel où vous
sera narrer la lutte entre l’espèce humaine et les zombies dans le sens commun
du terme – c’est-à-dire, avec un groupe de protagonistes, une intrigue etc. –
non, si vous voulez cela, allez donc regarder le film avec Brad Pitt en sauveur
de l’humanité. World War Z, le roman, lui, est d’un tout autre
genre et, de mon avis, c’est tant mieux ! En effet, ici, nous avons droit
à une compilation, une fois le conflit achevé, d’une multitude de témoignages
de survivants – militaires, politiques, civils – rapportés par un membre des
Nations Unies. Du coup, pas de récit conventionnel à proprement parler mais de
courts chapitres, chacun mettant en avant les souvenirs de ces témoins de
l’apocalypse, et qui vont des débuts, avec l’apparition des premiers cas de
zombifications en Chine, jusqu’à la fin et la victoire finale, après près d’une
décennie de ce qu’il faut bien appeler comme étant le conflit le plus meurtrier
que l’humanité ; quoi que, celui-ci n’est pas vraiment achevé à proprement
parler à la fin de l’ouvrage. Et justement, ces témoignages, nombreux et
variés, font tout l’intérêt de cette œuvre car ceux-ci nous permettent de
connaitre une guerre de l’intérieur, avec toutes les horreurs qui lui sont
liées, mais aussi les nombreuses erreurs des gouvernements, les défaites et
victoires militaires, les hauts fait d’armes, les trahisons, bref, tout ce que
l’on retrouve dans n’importe quel conflit – d’ailleurs, si ce roman traite d’une
guerre totale contre des zombies, ces témoignages pourraient être transposés
dans un conflit traditionnel. Et donc, ce fut un véritable plaisir de se
plonger dans ce conflit apocalyptique par le biais du regard des
survivants, ce choix narratif donnant à l’œuvre une dimension bien plus réussie
que si nous avions eu affaire à un quelconque et banal récit de lutte contre
des morts vivants. Œuvre particulière donc, mais néanmoins réussie, World
War Z nous démontre que, en partant d’un postulat de départ pas
franchement original, on peut toujours innover et créer quelque chose qui se
démarque grandement de la production habituelle ; sur ce point, Max Brooks
s’en sort même très bien. Bien évidemment, en raison de cette même conception,
certains pourront être déçus par cette œuvre, je ne le nie pas, mais je pense
que, dans l’ensemble, si vous aimez les récits de zombies, ou, plus simplement,
apocalyptiques, alors ce World War Z est fait pour vous !
Points
Positifs :
-
Le choix de la narration : plutôt que de nous narrer une énième œuvre
post-apocalyptique avec des zombies, Max Brooks préfère nous pondre un
vrai-faux rapport sur une guerre qui s’est déjà achevée, sous forme de divers
témoignages avec des survivants. L’idée est intéressante et est pour beaucoup
pour la réussite de cet ouvrage.
-
La preuve que l’on peut encore être original avec des zombies !
-
Max Brooks critique allègrement ces gouvernements dépassés, ces militaires
bornés, ces laboratoires qui s’en mettent plein les poches, même lorsque tout
s’écroule autour d’eux, et même le conflit israélo-palestinien, d’une manière,
là aussi, originale.
-
Même si World War Z n’est qu’un recueil de témoignages, on
suit, pas a pas, l’évolution de la propagation du virus zombie, des pertes
humaines par millions et de la manière dont l’humanité, finalement, l’emporta.
Par moments, c’est tout simplement captivant !
Points
Négatifs :
-
Un peu trop centré sur les Etats-Unis avec un bon tiers de l’ouvrage qui est
consacré a ce pays. Cela est plutôt dommage.
-
Tous les témoignages ne se valent pas et si certains très intéressants sont
beaucoup trop courts, d’autres, qui le sont moins, trainent en longueur…
Ma
note : 7,5/10
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