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jeudi 25 août 2022

Carol


Carol
 
À New York en fin 1952, la jeune et timide Thérèse, passionnée de photo et vendeuse dans un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une riche et séduisante cliente BCBG, Carol, qui est mère d’une petite fille et en instance de divorce. Une relation se noue entre les deux femmes, elles passent de plus en plus de temps ensemble. La relation de Thérèse avec son fiancé se délite et celle de Carol avec son mari prend un tour dramatique. Ce dernier, buveur et rarement présent au foyer, parvient à obtenir la garde exclusive de leur fille en arguant du caractère « amoral » des supposées liaisons lesbiennes de son épouse. Les deux femmes se voient écartelées entre leur attirance mutuelle grandissante et les contraintes morales de l’époque.
 

Carol
Réalisation : Todd Haynes
Scénario : Phyllis Nagy, d'après The Price of Salt de Patricia Highsmith
Musique : Carter Burwell
Production : Film4, Number 9 Films, Killer Films
Genre : Romance, Drame
Titre en vo : Carol
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 20 novembre 2015
Durée : 118 mn
 
Casting :
Cate Blanchett : Carol Aird
Rooney Mara : Therese Belivet
Kyle Chandler : Harge Aird
Jake Lacy : Richard
Sarah Paulson : Abby Gerhard
John Magaro : Dannie
Cory Michael Smith : Tommy
Kevin Crowley : Fred Haymes
Nik Pajic : Phil McElroy
Carrie Brownstein : Genevieve Cantrell
Trent Rowland : Jack Taft
Jim Dougherty : M. Semco
 
Mon avis : 
Carol est un film intéressant a plus d’un titre puisque, selon moi, il y a deux approches pour le voir : soit en partant du principe qu’il s’agit d’une histoire d’amour entre deux femmes dans l’Amérique des années 50, soit en, tout bonnement, qu’il ne s’agit que d’une histoire d’amour. Personnellement, j’ai choisis la seconde option, estimant que quelque soit le sexe, l’important, c’est que deux êtres s’aiment, cependant, je ne suis pas dupe non plus puisque, au vu de l’époque où se déroule l’intrigue, le fait qu’il s’agissait d’une histoire d’amour homosexuelle avait son importance, forcément. Mais Carol, quelque part, aurait put parfaitement fonctionner, en tant que film, avec un homme et une femme ou deux hommes puisque, au-delà de la simple histoire d’amour entre Cate Blanchett – superbe dans son rôle de femme plus mure et sure d’elle – et la jeune Rooney Mara, histoire d’attirance réciproque qui sera forcément contrarié a un moment donné, ce qui m’a le plus sauter aux yeux, en regardant ce film, c’est que, justement, on est plus prit par l’intrigue, cette belle histoire d’amour que par le fait qu’il s’agisse de deux femmes. Cela, selon moi, est une fort bonne chose et il me semble, justement, que nous vivons une époque où un film devrait être jugé pour ce qu’il est et non pour ce qu’il propose. Alors certes, comme je l’ai dit, on ne fera pas l’impasse sur le contexte de l’époque, peut favorable aux amours interdites comme ils l’étaient alors, au vu de la loi, cela est on ne peut plus logique, mais Carol, plus qu’un film sur l’homosexualité, c’est avant tout un film sur l’amour et, quelque part, c’est cela le plus important ! Et ce, même si au passage, il en ressort quelques défauts inhérents du genre comme un sentimentalisme omniprésent et un happy-end un peu trop facile, digne, finalement, des traditionnels longs métrages grands publics…
 

Points Positifs
 :
- Une belle histoire d’amour et peu importe qu’il s’agisse de deux femmes ou d’un couple hétéro – après tout, l’intrigue aurait put être transposée de multiples manières et les personnages remplacés par d’autres complètement différents comme un homme jeune et une femme mure, par exemple.
- On n’échappe pas au fait, bien entendu, qu’il s’agit d’un film d’amour entre deux femmes. Et comme le contexte de l’époque n’est pas celui de nos jours, on se doute que les choses ne sont pas faciles pour nos deux héroïnes.
- Une Cate Blanchett très hitchcockienne et plus superbe que jamais.
 
Points Négatifs :
- On n’échappe malheureusement pas à quelques travers des films d’amour hollywoodiens avec un sentimentalisme exacerbé par moments.
- Un happy-end, pourquoi pas ? Cependant, je trouve que celui-ci est un peu trop facile et je n’aurai pas été contre une fin un peu plus longue, histoire d’avoir une conclusion un peu plus réussie.
- Vu comment étaient considérés les homosexuels à l’époque, je trouve que nos deux héroïnes s’en sortent plutôt bien…
 
Ma note : 7/10

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